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MÒR
"Hear the hour nearing !"
2024
(Season Of Mist)
Discographie
Aequinoctium (2015)
MMXXI (2022)
Hear the hour nearing ! (2024)
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La Harelle est le nom de la révolte populaire
survenue le 24 février 1382 sous la régence de Charles VI à Rouen. Mais c'est
également le nom d'un collectif de musiciens de la ville aux cent clochers,
regroupant des groupes comme Iffernet, Sordide et donc, MÒR, ayant une sélection
oscillant entre Black et Doom Metal.
MÒR, portant le nom de l'humus acide par manque d'activité biologique (on
dormira moins bêtes ce soir), est un duo, représenté aujourd'hui par B. d'Iffernet
et Lord Telumehtar, qui n'est pas très prolifique.
Avec un seul EP sorti en 2015
en auto-production et un live (!), "MMXXI", enregistré en Belgique, MÒR signe
en cette année 2024 chez les "Acteurs de L'Ombre" et sort "Hear the hour
nearing !", le 12 Avril 2024.
Comment faire de l'excellent neuf avec du très bon vieux ? Les cinq pistes de "Aequinoctium", les
deux autres figurant sur "MMXXI" ont été réenregistrées et deux supplémentaires
ont été ajoutées.
Le son est bien moins brouillon et la production grandiose. On
sent bien la patte de l'asso de production nantaise et ce, jusqu'à la pochette
de l'album.
Ce paysage de feu et de noirceur, tel le Mordor Tolkien est réalisé par
l'artiste milanais Tryfar, à qui l'on doit des illustrations pour, entre autres,
Cult of Luna, Schammasch, Bolzer ou encore, Sombres Forêts.
"Hear the hour
nearing !" doit s'écouter comme un voyage initiatique. L'ouverture
"The vanishing of matter" nous met tout de suite en jambe, la puissance de la
voix de Lord Telumehtar surprenant l'auditeur. "Eden" est de même confection,
martelant un Black Metal atmosphérique aux influences Raw.
A contrario, "Third path" est un morceau instrumental aux sons très électriques,
aux rythmes répétitifs tels les sabots d'un cheval au galop, pour reprendre de
plus belle avec la violence de "The apprendice".
De son côté,
"Cave of shadows" arrive comme un aboutissement, une étape, et on souffle un
peu. Alors que beaucoup de groupes ne proposent qu'un petit morceau instru par-ci
par-là, MÒR se paye le luxe d'alterner entre voix et cordes.
Le chant hurlé de "Letter of loss" nous replonge immédiatement dans la bataille
entre rythme effréné et plus lent et, comme son nom l'indique, "Sulfur" sent le souffre du volcan qui éructe.
"Sutcivni los" et "Smaragdina" viennent conclure cet album extrêmement dense d'une manière
magistrale.
Après quelques 45 minutes et 9 neuf titres en anglais (bizarre pour des
Rouennais) l'auditeur arrive au bout de sa quête, celle d'écouter un album de
très grande qualité. Le côté atmo et raw, la quintessence de la voix, et la
rythmique nous font immédiatement penser que MÒR est un groupe influencé par un
Burzum des grandes heures.
Alors, bien sûr qu'il subit cet ascendant mais ne
copie en rien. Le style de MÒR est inégalable et personnel.
En espérant qu'en étant aux LADLO, MÒR saura continuer à évoluer, ne nous
faisant pas attendre 10 ans pour le prochain opus. |
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Chronique par
Blut Sauger
Avril 2024 |
01 - The vanishing of matter (5:13)
02 - Eden (4:29)
03 - Third path (5:31)
04 - The apprentice (3:24)
05 - Cave of shadows (3:05)
06 - Letter of loss (8:09)
07 - Sulfur (4:37)
08 - Sutcivni los (3:29)
09 - Smaragdina (5:51) |
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Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
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