Quand j'ai dans les mains un album instrumental
à chroniquer, je me dis que le groupe n’a pas encore trouvé de chanteur et que
l'album en est encore au stade de projet.
On peut aussi penser que l'album sera un opus avec
une approche expérimentale menée par un seul homme "hero" voire plusieurs.
On se prépare donc ainsi à entendre des
envolées démonstratives propres à chaque musiciens.
Certains albums peuvent aussi tomber dans le
néo romantique, proposant des interludes longs et périlleux.
Mais ici, nous n’avons pas à faire à l'album d'un seul homme et encore moins
amené par un frontman chanteur car il n'y en a pas.
L'absence de chant est un choix délibéré du
groupe, et n'est absolument pas manquant lors des écoutes, tant les morceaux
sont riches et bien composés.
Nos sens sont donc mis en éveil par chaque
instrument sans privilégier l'un plutôt que l’autre. Bien sûr, de minis solos viennent foisonner
de temps à autres ces efficaces rythmique, mais ici, exit les guitar heroes.
Certains aspects progressifs apparaissent
aussi par des changements de tempo, mais avec une batterie toujours présente.
L'ambiance des titres reste relativement
noire. Metal, Thrash, Death, Doom se ressentent dans les diverses influences.
Concernant les influences, on pourrait peut être comparer le titre "Mastodon"
a du Metallica ou bien du Tool.
Mais attention, chaque titre possède son
ambiance propre. C'est peut être ici que se joue tout l'intérêt de cet album. On
reste perpétuellement dans la découverte de ce que va nous procurer chaque
composition.
La durée des morceaux est assez conséquente, passant pour le plus court de 3.12 min à
8:46 min pour le plus long. La production est soignée. Le son des compositions est lourd, puissant
pour cet album qui a demandé trois années de préparation. Le quatuor de Cholet
est efficace et nous procure ici un album énergique.
A noter l'excellent artwork réalisé par le
batteur Sébastien. Rendez-vous au Hellfest 2012, sachant que
le groupe a déjà participé au Hellfest 2010.