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AESMAH
"[Imeria]"
2011 (Autoproduction)

Discographie
Hegemony (MCD Demo 2009) [Imeria] (CD 2012)
Walking off the horizon (CD 2020) |
Il est toujours flatteur qu'un groupe
appréciant votre travail vous envoi son album pour chronique. C'est
le cas d'AESMAH avec "[Imeria]" qu'ils ont sorti en 2012.
Avant d'en parler, un rapide rappel des faits : AESMAH nous vient de Lyon, ville
très prolifique côté formations Metal. Formé en 2009 par les deux gratteux
Olivier Girard et Léo Bigiaoui avec, à l'origine, un duo de guitares aux
influences nordiques. Ce n'est qu'en 2010 que le groupe nait vraiment sous forme
de quintet, choisissant d'œuvrer dans le Death Mélodique influencé par Dark
Tranquility, Devin Townsend et Katatonia. Le groupe enregistre une première démo
EP "Hegemony" en 2009, et une seconde en 2012 nommé "[Imeria]"
Les musiciens s'enferment durant le printemps et l'été 2011 au Fourmilier Home
Studio pour autoproduire leur nouvelle offrande. Olivier Girard et AESMAH s'occupent
du mixage, tandis que le mastering est effectué par Asle Kahney du 4D Sound
Studio.
Bien qu'ils participent à cet enregistrement,
le claviériste Clément Voisin et le batteur Jérémie Pannetier quittent le navire
avant la sortie du produit fini.
En 2012, AESMAH est donc constitué des deux
guitaristes précédemment cités dont Olivier tient le rôle de chanteur "clair"
et de François Tissot à la basse et au chant lead.
"[Imeria]" sort donc cette année-là sous forme de digipack sous un superbe artwork
futuriste signé Chromatorium. Le produit en lui-même n'a rien à envier à ceux
que l'on doit au label : très beau digipack contenant un livret agrémenté de
croquis et des textes des chansons. Bien que le groupe considère "[Imeria]" comme
un EP, on a plutôt bel et bien à faire à un album de huit chansons pour une
durée avoisinant les cinquante minutes ! Du bel ouvrage !
Parlons maintenant du contenu. J'avoue avoir été agréablement surpris, moi qui
m'attendais à écouter un énième groupe de Death Mélodique qui se serait trouvé
noyé dans la masse des sorties du style... ce qui aurait été plus que dommageable... En effet, nous avons
à faire ici à beaucoup plus qu'un groupe de Deathmélo,
la musique des Lyonnais étant riche de créativité et d'originalité.
AESMAH bonifie son propos de touches progressives, atmosphériques et électro,
d'influences Heavy et extrêmes... Le résultat est donc un album varié qui nous
fait passer un agréablement moment.
L'effet de surprise arrive dès l'ouverture du disque. "Inside indestructible"
déboule toutes guitares en avant, la double grosse caisse fait des malheurs,
le chant (un growl) du plus bel effet est parfaitement audible. On se croit pépère
dans le monde du Death lorsque survient la superbe voix de Charlotte Kouby et
ses quelques intonations lyriques. Les guitares sonnent plus heavy, la chanson
s'en trouve plus mélodique... au bout de deux minutes quelques
touches électro apportent une autre couleur à cette compo. Le tempo
alterne passages lourds et speeds, et d'autres plus calmes limite atmosphériques sur
lesquels la voix se fait "susurrante". Mon intérêt est piqué au vif et mes
écoutilles frémissent de plaisirs !
A l'image de l'artwork de sa pochette qui nous plonge dans un monde imaginaire où
une ville flotte sur un morceau de rocher dans le ciel, plantant là le
"voyageur/alpiniste" du premier plan... Nous sommes un petit peu comme ce
dernier, ébahi devant une chose somptueuse et troublante à l'écoute de cet "[Imeria]"
! Sans compter que le son est plutôt agréable pour une "demo". Désolé les gars
mais j'ai vraiment du mal avec ça, ayant vraiment l'impression de me trouver
face à un album qui n'a rien à envier à plusieurs autres sorties internationales
reconnues !
L'intro acoustique de "Eternal apnoea" est de toute beauté, avant que le tempo
ne s'énerve et que le Death prenne le dessus. Maxime fait un boulot remarquable
côté guitare, sans surenchère. La dualité des voix claires et growls fait
merveille ! Au bout de trois minutes, le morceau se calme. Retour à
l'acoustique. Le clavier omniprésent colore l'ensemble. On s'énerve de nouveau
et nous avons droit à une multitudes de différents solos. Alternance de passages
calmes et furieux sont l'apanage d'AESMAH !!!
Le groupe nous assène une avalanche de plans tantôt prog, tantôt atmosphériques,
tantôt extrêmes... agrémentés de touches électro qui font de ce voyage musical une
ballade onirique et jouissive.
Je ne tenterais pas de vous narrer
ou de vous décrire musicalement chaque chanson. Cela serait présomptueux
et en dessous de la vérité. "[Imeria]" est un disque qui se découvre et se savoure
dans toute sa diversité, sa puissance, ses mélodies, sa beauté...
Il est toutefois à noter que nous retrouvons avec plaisir la voix de Charlotte sur la
chanson "Imeria" qui, outre la force de la diversité des voix, nous
propose aussi des duels guitares/Claviers, avec également un son de basse monstrueux, notamment sur "Chimera"...
Je vous l'ai dit, il serait trop long et hasardeux de disséquer la musique de ces
Lyonnais, que ce soit en format court (trois à quatre minutes) ou long (six à huit),
les musiciens ont cette faculté de créer des chansons extrêmement riches et
diversifiées.AESMAH apporte un peu d'originalité avec sa propre personnalité au Mélodeath et cela fait du bien !
Au final nous avons droit à un album
travaillé, original, tout en finesse, puissance et mélodies. Du très bon boulot
qui ne demande que votre adhésion. AESMAH nous prépare son premier "vrai"
album pour 2014 et perso j'ai hâte d'écouter le résultat. Nous avons ici un
groupe au potentiel impressionnant.
Indispensable donc pour tous les amateurs de Death Mélodique, mais aussi pour
tous les curieux et amateurs de belles musiques métalliques !!! |
Chronique par
Dom Baillon
Novembre 2013 |
01 - Inside indestructible (4:30)
02 - Eternal apnoea (6:08)
03 - Colorless mind (6:16)
04 - Chimera (4:53)
05 - The deceptive haven (7:26)
06 - Imeria (6:38)
07 - Wasted by suen (3:37)
08 - Endless wrench (8:45) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Olivier Girard (Chant, Guitares), Maxime Donet (Guitares), François Tissot
(Basse, Chant) |
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