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AESTHESIA
"Shattered idols"
2010
(Shotgun Generation)


Discographie

Take it as a last chance ride (Demo 2005)
Serious conspiracy (2007)
Shattered idols (2010)


Après un premier EP 5 titres "Take it as a last chance ride" et un premier album "Serious conspiracy" fort réussi qui a permis au groupe de sillonner la France, mais aussi de poser ces flightcases chez nos proches voisins (Belgique, Suisse, Italie, Allemagne), les "Guns’n’Roses français" de Aesthesia sont de retour avec un deuxième album sous le bras.

Afin de mettre les points sur les "i" immédiatement, il me semble important de préciser que cette référence au combo américain multiplatiné est totalement justifiée tant les similitudes vocales sont flagrantes entre Axl Rose et Nico Marlyn. Et je ne vous parle pas des sonorités de guitares, en particulier sur certains solos.

Alors, vous ne trouverez pas ici de longues pièces tarabiscotées à la "November rain", pas de ballade mielleuse à la "Don’t cry", ni de hit intemporel à la "Sweet child o’ mine" car l’inspiration Guns’n’Roses est plutôt à chercher dans les débuts du groupe (période "Live like a suicide") ou dans les titres les plus virulents de la bande à Slash and co ("It’s so easy", "Outta get me", "Right next door to hell"), lorsque ceux-ci avaient encore faim et ne croulaient pas sous les billets verts.

Un coup d’œil au livret et vous comprendrez qu’avec leur look de bikers, les parisiens ne sont pas là pour faire de manières, mais plutôt pour nous proposer du bon gros rock graisseux et nous botter le cul.

Pas besoin d’orchestre, de claviers ou d’autres apparats, chez Aesthesia, on branche les instruments, on monte le volume et c’est parti pour un sleaze rock qui fait parler la poudre… et les roses.

Et d’entrée de jeu le groupe vous assène une claque avec un "Greed machine" à l’efficacité redoutable. Un bon gros riff simpliste à la AC/DC, une basse bourdonnante et cette voix qui rappelle immanquablement qui vous savez, le tout agrémenté d’un refrain qui s’imprime instantanément dans votre tête. Rien d’innovant certes, juste une petite bombe de sleaze rock qui vous colle une pêche d’enfer.

Et des petites tueries de cet acabit, il y en a d’autres sur cet album comme le titre suivant "Lyna red" et son intro à la Angus Young où Nico alterne les intonations graves et aigues ce qui fait immanquablement penser au "It’s so easy" d’un célèbre groupe américain, d’autant plus que le solo de guitare sonne comme si un chevelu à haut de forme bien connu le jouait.

Bon je ne vais pas jouer avec les synonymes, les traductions douteuses ou je ne sais quel artifice pour éviter de prononcer à tout bout de champ le nom des Guns’n’Roses car les mots vont rapidement me manquer tant tout, depuis la voix jusqu’au son des grattes, nous ramène à ces derniers.

"Mary Green", "Hometown", "Rattlesnake preacher" (avec sa fin en forme de clin d’œil à "Mr Brownstone") sont autant de titres où plane l’ombre des kids de Los Angeles.

Alors bien sur, en se creusant un peu les méninges, on trouvera bien ici ou là d’autres influences comme sur "District of swine" où on peut retrouver des plans à la The Wildhearts ou sur ce "Hoodoo queen" qui débute par un clin d’œil au "Sympathy for the devil" des Stones avant de prendre un côté groovy très plaisant et de nous rappeler le Aerosmith de la grande époque, un groupe qui compte parmi les influences majeures des … Guns’n’Roses.

"Gone", la power ballade bluesy de l’album, possède elle aussi ce savoir faire propre à Steven Tyler et Joe Perry, en particulier dans sa construction alternant son saturé / son clair, mais toujours il y a cette voix ou ce son de guitares qui…

Même l’excellent "Under 16", malgré l’apparition en guest de l’ex-Hardcore Superstar Thomas Silver pour un titre très sleaze scandinave (Hellacopters, Backyard Bebies) ne parvient pas à gommer dans notre subconscient la filiation avec le combo Californien.

Et le même constat vaut pour "Tales of underground" qui voit l’apparition en guest de Kenny Häkansson (Hellacopters) qui vient poser ses lignes de basses sur ce titre.

Vous l’aurez compris, si vous êtes allergique à Axl Rose, passez votre chemin, en revanche si vous avez la nostalgie du Hard Rock tel que le pratiquait le rouquin au milieu des années 80 cet album est pour vous.

Mais attention, si la filiation avec les Guns’n’Roses est évidente et manifestement assumée, il ne faut pas voir en Aesthesia, un vulgaire clone se contentant de plagier l’original, car si le charme agit à l’écoute de cet album, la qualité des musiciens et plus encore celle de leurs compositions qui oscillent entre Hard Rock US et Sleaze à la mode scandinave n’y sont pas étrangères.

Par conséquent, si vous aimez le Hard Rock sans fioriture genre AC/DC, évidemment Guns’n’Roses, Aerosmith, les Wildhearts ainsi que la vague Sleaze Rock scandinave, ne passez surtout pas à côté de cette petite bombe made in France qui a eu au passage la primeur, pour la phase de mastering, de passer entre les mains expertes de Björn Engelmann (The Hellacopters, Backyard Babies, Ramnstein, In Flames), un gage de qualité supplémentaire qui, souhaitons le, permettra à nos frenchies de conforter leur notoriété européenne naissante.

Chronique par Lolo36
Janvier 2012


01 - Greed machine (3:51)
02 - Lyna red (4:37)
03 - Under 16 (4:29)
04 - District of swine (3:47)
05 - Hometown (4:30)
06 - Hoodoo Queen (6:08)
07 - Gone (8:11)
08 - Tales of underground (3:12)
09 - Mary green (5:07)
10 - Rattlesnake preacher (3:33)
11 - Daydream (4:10)

Musiciens : Nico Marlyn (Chant), Julien "Carvin" Gatter (Guitare), Jetblack (Guitare), Johnny Lips (Basse), Mike Marcia (Batterie)




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