Le bonhomme à un projet plutôt ambitieux et murement réfléchi : proposer à l'auditeur au travers de trois albums conceptuels l'histoire de la 7ème dynastie égyptienne. Une période trouble, sombre et mystérieuse dont on ne connait pratiquement rien.

Une démo de trois titres "The legend of the seventh dynasty" voit le jour en 2009, avant que le premier volet de cette fresque historique, "Part 1 : The prophecy", ne sorte en 2011 sur le label Brennus Music.

L'histoire comportant différents personnages, ces derniers sont représentés par plusieurs invités tels Eric Bevilacqua (ex REST IN PEACE, CHEMICAL WEDDING), Fabrice Emmanuelson (ELLIPSIS, WHISKY OF BLOOD), Mick (DESTINITY), Sofian Mejri (ex-MANGO GADZI), Ma Sarah et bien entendu Julien Tournoud.

Les chants sont donc variés, en fonction des personnages et des musiciens qui les interprètent. Nous avons donc à faire à des chants clairs, féminins ou masculins, mais également Thrash ou Death. Ces différents timbres et styles de chants sont suffisamment alternés ou imbriqués pour ne pas lasser.

Mais plus encore, le soucis du détail est poussé jusqu'au bout puisque nous sommes plongés dans l'univers égyptien de par les langues employées. Vous pourrez en effet avoir du chant en hébreu, en arabe dialectique, en kabyle et en anglais… Les ambiances égyptiennes son parfaitement restituées et on s'évade sans peine sur les berges du Nil.

La gageure commence plutôt bien sur un "Pyramidion" mélangeant de belle façon Egypte et métal. Il en sera de même avec "AmonSethis", "Land of slaves" mélangeant les rythmes, chants et ambiances, "Servants of Seth" assez lourd, "Pyramid's book" très énergique et mélodique au riff qui fait toute la différence et vraiment bienvenu... l'occasion de préciser la présence d'Enrik Garcia en tant que guest guitare sur ce morceau.

Certaines compositions sortent du lot telles "The wait" ou "Isis the breath of life", qui proposent des ambiances différentes et un style plus aéré.

Sur le papier, tout est donc merveilleux. Néanmoins, l'écoute de l'album est plutôt difficile et cela en grande partie à cause de longueurs. "Chosen by Re" par exemple est un morceau narré ou seuls des noms égyptiens sont "parlés"... et qui devient assez rapidement lassant.

Les ouvertures vers les parties orientales trainent souvent en longueurs ("Isis the breath of life")... Certains titres auraient à mes yeux gagnés à être écourtés ("The wait", "Isis the breath of life", "Universal harmony", "The prophecy").

AMONSETHIS à le courage de sortir du lot des productions métal habituelles et son originalité mérite notre respect, tout comme l'évident travail accompli sur l'album.