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ANTHROPIA
"Non-Euclidean spaces"
2015 (Adarca Records)

Discographie
Anthropia (Demo 2004)
The Ereyn
chronicles
(2006)
The chain reaction (2009)
Acoustic reactions (2010)
Non-Euclidean spaces (2015) |
Après six années de disette, cependant
entrecoupées par la parution du bien nommé live "Acoustics" (constitué de
morceaux originaux et de reprises jouées "unplugged"), voici que débarque en
2015 le nouvel album des niçois de Anthropia.
Concept album basé sur les écrits de HP Lovecraft et en particulier le mythe de
Cthulhu, "Non-euclidean spaces" a fait l’objet d’un financement participatif dont
le succès permet aujourd’hui au groupe de présenter son nouveau né sous forme
d’un magnifique digipack.
Ne connaissant pas les écrits de Lovecraft, je ne vais guère m’appesantir sur
l’histoire et me contenter de reprendre les quelques renseignements du livret de
presse.
"Non euclidean spaces" vous embarquera donc dans un voyage spatio-temporel en
compagnie de Randolph Carter (RC) qui va découvrir que l’apocalypse est proche
et que lui seul pourra sauver la race humaine… si toutefois elle le mérite.
"Strange aeons" ouvre l’album de manière acoustique et atmosphérique avant que
la puissance du riff de "The melancholy of R.C." ne vous colle un uppercut en
pleine face.
Ce premier véritable morceau est tout simplement monstrueux et me rappelle
musicalement les américains de Symphony X tant en terme d’intensité que de
créativité.
Et si Nathalie Olmi ne possède pas le coffre d’un Rusell Allen, il n’empêche que
dans son style, elle se révèle tout bonnement excellente et tient aisément la
comparaison avec nombre de chanteuses métal du moment.
Difficile de succéder à un tel morceau mais "Silver twilight lodge" relève le
défi dans un tout autre registre avec ses arrangements vocaux somptueux.
Et que dire de la musique où une guitare acoustique envoûtante se mesure à la
basse hyper heavy et aux guitares électriques groovy pour un contraste
saisissant et surtout un rendu fort agréable.
"The part of them in me" se révèle au premier abord moins intéressant, mais ce
titre très progressif ne se laisse apprivoiser qu’après de nombreuses écoutes,
malgré un refrain très réussi.
L’instrumental "Unknown Kaddath", symphonique voire même cinématographique sur
certains passages, nous conduit vers la source du déclin et surtout vers un
nouveau petit chef d’œuvre de hard progressif intitulé "Seeds of decay".
Claviers magnifiques, guitares à la fois heavy et virtuoses, qualité et
diversité des arrangements vocaux, sans compter un refrain génial, constituent
une des grandes réussites de l’album qui n’est pas sans rappeler les américains
de Dream Theater.
"When the stars come right" soutient certes difficilement la comparaison mais
les diverses atmosphères (les sonorités acoustiques font une nouvelle fois
merveille) se révèlent très captivantes et ce morceau marque dans le concept le
début de l’avènement du mal prenant du coup une toute autre ampleur.
"Crawling chaos" et son intro légèrement dissonante semble nous plonger d’emblée
dans une ambiance sombre et malsaine qui collerait parfaitement au concept, mais
il s’agit en fait d’un heavy progressif à la Symphony X, doté d’un très bon
refrain et de parties instrumentales brillantes où seuls quelques chœurs un peu
plus virils viennent symboliser le chaos.
Dans la continuité, "The Snake den", titre à la fois heavy et mélodique voit la
sympathique intervention de Edu Falashi (ex Angra, Almah) au chant avant que
n’intervienne l’épilogue avec "Lost in time and space".
Ce dernier débute de manière très aérienne avec des chœurs délicats puis
l’entrée en jeu de la guitare acoustique qui installe une atmosphère assez
douce, empreinte de sérénité qui vous accompagnera jusqu’à la fin du morceau.
Voici une franche réussite de l’album avec une musique en totale harmonie avec le
concept, qui se prolonge avec originalité sur une très belle adaptation
métallisée du "Fuoco" de Roland Dyens, qui permet de mesurer tout le talent des
quatre instrumentistes.
C’est cependant "Credits", titre hors concept, qui clôt définitivement
l’écoute de "Non-euclidean spaces" et qui s’acquitte de sa mission avec une
efficacité redoutable.
En effet, le morceau très mélodique, presque radiophonique, vient apporter une
dose de légèreté appréciable après plus de 65 minutes intenses de hard
progressif.
Avec sa basse slappée quasi funky et surtout son refrain imparable, cette
composition possède toutes les qualités pour faire office de single et il
s’agit, pour ma part, d’un de mes morceaux préférés de l’album.
Vous l’aurez compris, avec ce troisième opus studio conceptuel, ANTHROPIA vous
invite à un voyage onirique dans l’univers de Lovecraft qui nécessitera une
réelle implication de votre part et de nombreuses écoutes afin d’en cerner
toutes les richesses.
Et c’est probablement là le défaut et la qualité majeure de ce "Non-euclidean
spaces" propre à rebuter certains de part sa longueur et son histoire, mais en
mesure de captiver pendant des semaines l’auditeur friand de hard progressif
tarabiscoté et de récits fantastiques.
La musique est un régal, avec des arrangements vocaux élaborés et des parties
instrumentales subtiles à la fois techniques et mélodiques, avec une utilisation
accrue des guitares acoustiques pour un résultat très convaincant.
Je ne peux donc que vous inciter à découvrir cet album si vous êtes fans du
genre musical popularisé par des groupes tels que Dream Theater ou Symphony X.
Enfin, et pour finir de vous convaincre, sachez que les narrations sur l’album
sont l’œuvre d’un certain Arjen Lucassen (Ayreon) et le batave n’est
probablement pas homme à offrir sa contribution aux premiers venus.
Hugo Lefebvre et ses camarades peuvent vraiment être fiers de leur travail et il
faut désormais espérer qu’il soit couronné de succès ! |
Chronique par
Lolo36
Mai 2015 |
01 - Strange aeons (00:55)
02 - The melancholy of R.C. (07:32)
03 - Silver twilight lodge (07:29)
04 - The part of them in me (09:45)
05 - Unknown Kadath (02:55)
06 - Seeds of decay (05:52)
07 - When the stars come right (07:35)
08 - Crawling chaos (06:22)
09 - The snake Den (06:35)
10 - Lost in time and space (06:02)
11 - Fuoco (04:00)
12 - Credits (05:24) |
Musiciens
: Hugues Lefebvre (Vocals/Guitars), Nathalie Olmi (Vocals), Yann Mouhad (Guitars),
Julien Negro (Bass), Damien Rainaud (Drums) |
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