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ATLANTIS
CHRONICLES
"Barton's odyssey"
2016 (Apathia Records)

Discographie
Against the sea (2009)
Ten miles underwater (2013)
Barton's odyssey
(2016)
Nera (2022) |
Après avoir fait ses marques sous l'appellation de ABYSS, le groupe parisien change de nom en
2010 pour se nommer ATLANTIC CHRONICLES. Une démo "Against
the sea" sort en 2009, puis un premier album "Ten miles underwater" en 2013 sur le
label Coroner Records, nous envoyant à la face sont Modern Death Metal
Progressif.
Le second opus "Barton's
odyssey" sort le 25 mars 2016 sur le label Apathia Records, paré d'un visuel
tout simplement somptueux, travail de Pär Olofsson, représentant des fonds
marins avec une main et un visage imposants, dans une ambiance presque mythologique. Un
Dieu ? L'Atlantide ? Voilà un visuel bien énigmatique, avec en premier plan, un
petit engin s'aventurant dans cet espace : une Bathysphère.
La première Bathysphère a réellement été conçue par
l'anglais Otis Barton en 1928, avec l'aide du naturaliste, explorateur et auteur
américain William Beebe. En 1930, ils atteignent ensemble une profondeur de 185
mètres. Deux ans plus tard, ils descendent à 923 mètres, un record resté inégalé
pendant 15 ans. Ces deux personnages sont d'ailleurs en photo dans le livret de
l'album, également superbe et travail de dUTS. Ceci explique le nom de cet opus
"Barton's odyssey".
Cet album est un project album, traitant
vous vous en seriez douté d'explorations et d'aventures sous-marines, continuité du précédent
opus, qui abordait également ce thème. L'album est mixé et masterisé par Dreadcore Productions.
Pour se mettre dans l'ambiance, rien de tel
qu'une petite histoire : "Des millénaires avant l'âge des nouveaux Atlantes, au milieu du XXème siècle
après J.C., une étincelle naquit dans les tréfonds d'un inhabituel tumulte
abyssal. Guidé par la voix royale d'Atlas, un homme fut le témoin de la fin d'un cycle,
et le messager d'une nouvelle ère. Tandis que les vagues scélérates fracassaient le sable et dévoraient les
plaines, à mesure qu'un bleu profond gommait toute autre couleur de la surface
du globe, dessinant un monde sans terre, la résurgence d'une île oubliée incarna
la promesse d'une époque salvatrice.
Vous, héritiers de cette traversée immémoriale, plongez dans l'odyssée d'Otis
Barton, l'artisan de notre nouvel hymne commun".
Et c'est ce que nous faisons avec "The
odysseus" qui, après une courte intro narrative démarre à fond les ballots.
Et ce qui frappe en premier lieu, ce sont les guitares, très techniques, elles
débitent des notes à la seconde, accompagnées par une rythmique de feu, les
drums étant martyrisées au plus haut point et la basse dégommant tout sur son
passage. C'est une réelle impression de puissance et d'énergie qui se dégage de
tout cela, sans oublier les mélodies qui ne sont pas non plus négligées.
Antoine Bibent hurle comme un damné,
contribuant à cette énergie débordante que nous propose la bande. "Otis
Barton" est du même acabit que la compo précédente, avec un
chant guttural et Death.
"Back to Hadatopia" continue sur la
lancée. Les envolées de guitares sont impressionnantes, proposant une foultitude
des passages aussi variés les uns que les autres, tenant la ligne, tête dans le
guidon. Quelques passages moins rapides viennent casser le rythme, rapide depuis
les premières notes de l'opus.
Chaque compo est une démonstration de
dextérité. Les parties s'enchaînent, avec une batterie toujours en mouvements et
des guitares dans la même optique, n'arrêtant pas une seconde. Aucun temps mort,
comme sur "Within the massive stream" qui vous mettra K.O, avec des
parties guitares à tomber et une mélodie refrain très bonne. Les différentes
ambiances s'enchaînent, tantôt virulentes, tantôt doucereuses.
ATLANTIS CHRONICLES ne fait pas dans le
Death bourrin. Tout est subtilité et technicité, comme sur les "Upwelling -
Part I et Part II" mélangeant de belle manière le Death pour sa violence et
le Metal Prog pour ses parties imbriquées et sa technicité.
"Flight of the Manta" incorpore de
courts passages plus doux où les seules notes de guitare sèchent viennent
adoucir le propos, avant que la puissance et les guitares toujours à la fête, ne
déballent leurs notes tueuses à la pelle. Un morceau torturé et complexe.
A contrario "50°S 100°W" est plus
accessible, même s'il possède toujours cette patine et ces différentes parties
techniques, tout comme sur "I, Atlas", pourtant plus dans la mesure et la
fluidité. Sûrement la compo qui se démarque le plus des autres chansons de
l'opus, où le côté mélodies de guitares est plus dans la fluidité.
Puis le dernier morceau "A modern
sailor's countless stories" se fait entendre. La guitare solo est plus
plaintive, débitant sa douce mélopée. Un chant clair se fait entendre, alternant
le chanté habituel de la bande. Ce morceau déboîte de bout en bout. Les guitares
vous emporteront sans retenue et les harmonies vous séduiront sûrement, sans
oublier la puissance qui se dégage de tout ça. Le morceau le plus marquant de
l'opus. Une belle façon de finir en tous cas.
Ce "Barton's odyssey" est une
œuvre bien plus alambiquée, mature et personnelle que le précédent opus.
Les morceaux sont plus complexes et travaillés. Il
faudra vraisemblablement plusieurs écoutes pour en découvrir toutes les
subtilités. Chaque écoute vous apportant d'ailleurs de nouvelles découvertes.
Vous aimez les morceaux torturés aux multiples
parties ? Les guitares techniques tirant des notes à la secondes ? Une énergie
et une puissance dévastatrices ? Un chant d'écorché vif ? ATLANTIS CHRONICLES
est pour vous ! Les fans de THE FACELESS, OBSCURA, GOGIRA devraient apprécier. |
Chronique par
Duby
Mars 2016 |
01 - The odysseus (3:58)
02 - Otis Barton (4:35)
03 - Back to Hadatopia (3:51)
04 - Within the massive stream (5:01)
05 - Upwelling - Part I (4:02)
06 - Upwelling - Part II (4:30)
07 - Flight of the manta (3:50)
08 - 50°S 100°W (4:13)
09 - I, Atlas (3:16)
10 - A modern sailor's countless stories (4:11) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Antoine Bibent (Lead Vocals), Alexandre Houngbo (Guitar/Backing), Jérôme Blazquez
(Guitar), Simon Chartier (Bass), Sydney Taieb (Drums) |
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