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ATROCIA
"Dystopia - The machine murders"
2015
(Believe/M&O Music)


Discographie

Mental obliteration (2004)
Surgical atrocity (2004)
Gambling with the reaper (2006)
Inward chaos (2012)
Dystopia - The machine murders (2015)
Contamination (2022)


La ville de Saint-Nazaire est plus connue comme la capitale de la construction navale en France (ses chantiers sont parmi les six sites au monde à construire des navires de plus de 300 mètres) que par ses groupes de Métal.

C'est pourtant dans cette cité que s'est formé ATROCIA en 2003, fortement influencé par le monde du Death Metal plutôt Old'school, de Death à Suffocation ou de Cannibal Corpse au Brutal de Napalm Death.

Les musiciens enchaînent compositions, concerts et enregistrements. Deux démos se succèdent "Mental obliteration" (2004) et "Surgical atrocity" (2004).

Le rythme est soutenu avec la parution d'un EP "Gambing with the reaper" en 2006. Mais il faudra attendre 2012 pour voir la réalisation de leur premier album autoproduit "Inward chaos".

Les concerts s'enchaînent et le line-up s'ajuste autour des membres fondateurs que sont Julien Lésébois (Chant, Guitares, Burn Society Burn, ex-KTM, ex-Blood river) et Pierre Garcia (Batterie RAZ, Samhain, ex-Midwinter), avec Arnaud Beilvert (Basse, KTM) depuis 2008 et Cyril Perrais (Guitare ex-Fik'Ass- ex-Nichaklu).

C'est donc une formation solide et motivée qui investit le BBR (Brown Bear Recording), studio d'enregistrement de la région nantaise (qui a déjà subit la visite de Malkavian, So what ou encore War Inside) pour y donner naissance à leur deuxième bébé "longue durée", dont le résultat est mixé au Spectrum Studio par Damien Bolo. Le final est un véritable uppercut sonique sanglant à souhait !

Plus qu'un album, les petits gars de Saint-Nazaire nous proposent une véritable "Dystopie", soit "
un récit de fiction peignant une société imaginaire de telle façon qu'elle empêche ses membres d'atteindre le bonheur. Une dystopie peut également être considérée comme une utopie qui vire au cauchemar et conduit à une contre-utopie. L'auteur entend ainsi mettre en garde le lecteur en montrant les conséquences néfastes d'une idéologie (ou d'une pratique) présente à notre époque".

"Dystopia : the machine murders" sort sur le label M & O Music le 25 septembre 2015. Très old school, la jaquette est signée Guillaume Tiret. Elle nous indique d'entrée que la musique du groupe ne va pas faire dans la dentelle. Son dessin représente deux hommes (médecins, Chercheurs ?) penchés sur un corps dont la calotte crânienne est retirée. Plusieurs tuyaux sortent de son corps, remplissant de son sang plusieurs récipients surplombant la scène entourée d'écrans futuristes. Le décor est planté place à l'accroche musicale...

Quelques bruitages, une voix sinistre et une véritable fulgurance sonique nous explosent les conduits auditifs avec "Unforeseen warfare" qui ouvre les hostilités sous forme d'un déluge de violence sonore. En moins de quatre minutes, le ton est donné : Death Métal voire Brutal Death. La rythmique se la joue rouleau compresseur, la voix est typique du style : caverneuse et gutturale à souhait ! Les soli apportent quelques illuminations dans cette fureur musicale ou l'influence Death ou Cannibal Corpse est flagrante. Les accélérations ont un côté Napalm Death jubilatoire.

"Land of the oppressor" continue sur la lancée. Avoisinant les cinq minutes, le morceau est une vraie réussite du style, ponctué de plusieurs changements de rythmes. La batterie fait un véritable travail de sape. Les grattes alternent riffs carrés et soli dynamiques. Chaque musicien est parfaitement en place pour nous servir de véritables odes de fureurs sonores.

En moins de quarante minutes, les Nazairiens nous pilonnent d'un Brutal Death teinté de sonorité Thrash aux saveurs old school qui nous laissent vidé mais ravis. Le son est béton et sied à merveille à l'univers sinistrement méchant d'ATROCIA.

Diverses voix introduisent "Mass lobotomy". Un morceau qui en veut à vos nuques ! Gare aux headbangings ! Beaucoup d'efforts ont été apportés par le groupe pour étoffer leur folie musicale d'effets sonores, bruitages divers qui procurent une ambiance... comme ces battements de cœur, dans un univers futuriste, qui concluent ce "Mass lobotomy" et en font un petit havre d'apaisement et un véritable parallèle et entrée en matière dans...

"The machine murders". A noter cette petite note de basse du meilleur effet en guise de break, introduisant le solo des guitares et que le groupe reproduira sur d'autres chansons.

Les titres s'enchaînant dans la fureur et le sang pour un véritable passage à tabac de nos conduits auditifs !

"Brain destroyer" mérite bien son nom ! Puis "Sentinels of enslavement" martèle tout sur son passage à l'image de cette double grosse caisse galopante en véritable rouleau compresseur. Un ode aux headbangings encore une fois ! Et ce n'est pas "Red project" qui apaisera l'ambiance, même si un passage plus calme nous y est proposé, sur lequel le bassiste nous fait montre une nouvelle fois de tout son talent. Une voix monocorde, sombre et sinistre nous distille l'histoire sur des instruments plus mélodieux. Puis une nouvelle fois le tempo s'affole, replongeant dans son Death Brutal !

"Laboratory chronicles" se détache du lot par sa durée, avoisinant les sept minutes, plutôt six si l'on considère que la dernière minute et une succession sonore au service de l'histoire de "Dystopie". Ceci est plutôt rare dans le style. C'est donc avec une succession de riffs efficaces aux matraquages fulgurants, rehaussés par une rythmique béton et ponctués de changements de rythmes, que la voix gutturale de Julien mène les débats. La basse nous gratifie d'un passage lead dont elle a le secret, et les guitares nous distillent des soli efficaces jouant l'alternance de la mélodie et de la puissance. "Laboratory chronicles" est un condensé jubilatoire à la gloire du Death Metal résolument old school.

Au final, Les Nazairiens d'ATROCIA nous servent un deuxième album qui ravira les fans de la première heure de groupes tels que Suffocation, Death, Cannibal Corpse voire Napalm Death. Ils n'inventent rien, mais le font bien. Le tout est rehaussé par un son puissant et clair.

A recommander hautement pour les amateurs du style. ATROCIA est donc un groupe qualitativement et techniquement baignant dans les fondamentaux de la vieille école du Brutal Death... A suivre de près pour tous les initiés !

Chronique par Dom Baillon
Janvier 2016


01 - Unforeseen warfare (3:41)
02 - Land of the oppressor (5:03)
03 - Mass lobotomy (4:19)
04 - The machine murders (4:11)
05 - Brain destroyer (5:41)
06 - Sentinels of enslavement (4:27)
07 - Red project (4:31)
08 - Laboratory chronicles (6:43)

Musiciens : Julien Lésébois (Chant/Guitares), Cyril Perrais (Lead Guitares), Arnaud Beilvert (Basse), Pierre Garcia (Batterie)



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