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AXTON PRYTE
"The lab"
1986
(Autoproduction)
Discographie
Demo (198x)
Demo (1984)
The lab (1986) |
En l’an 1986, tous les groupes de hard rock français ont succombé à la
déferlante NWOBHM (New Wave Of British Heavy Metal) venue d’outre manche avec
pour fer de lance les Iron Maiden, Saxon ou autres Def Leppard.
Tous non... car un petit groupe d’irréductibles bretons, basé à Aquilonia (nom
romain de Quimper), a su résister à cette vague et nous propose alors une
musique à l’inspiration différente.
Affublé du nom d’un obscur alchimiste philosophe du XVème siècle qui aurait
découvert la fameuse (qui a dit fumeuse ?) pierre philosophale qui permet de
transformer le métal en or... ce groupe, c’est AXTON PRYTE.
Après deux demos, le combo décroche enfin son graal avec la mise sur le marché
de leur première sortie officielle sous la forme de ce premier EP, intitulé "The lab", encore une référence à l’alchimie tout comme peut l’être la pochette avec son
côté sombre et occulte.
Formé de quatre musiciens talentueux, dont un chanteur aux capacités vocales
exceptionnelles, AXTON PRYTE, rappelle dans sa démarche le Queensryche des
débuts et la voix de Eric Annothe n’est pas forcément étrangère à ce parallèle.
Les bretons jouent ainsi un hard à la base heavy mais qu’ils savent agrémenter
de divers passages plus alambiqués et d’arrangements subtils qui donnent une
saveur particulièrement appréciable à l’élixir musical qu’ils nous ont concocté.
Ainsi, on est tour à tour conquis par la superposition de plusieurs pistes
vocales ("Suicidal flight" ou "Catch the windblow"), par les lignes de basse
- batterie ultra techniques de la paire Ludovic / Ian Proërer ("Eternal
recital", "Inquisition") ou tout simplement par les superbes soli de guitare
de Claude Ziegler ("Eternal recital", "Catch the windblow") qui fait montre
comme ses collègues de qualités techniques au dessus de la moyenne.
Et là vous vous dites probablement qu’il s’agit d’un album pour musiciens, pas
forcément accessible aux oreilles non initiées. Mais détrompez vous car des
titres tels que "Suicidal flight", "Warriors of the wind" ou encore "Catch
the windblow", plus en adéquation avec le style musical de l’époque raviraient
assurément les fans de BLASPHEME par exemple.
Mais comment ne pas succomber à ces deux pièces épiques que sont "Eternal
recital" et "Inquisition", où les bretons mettent toutes leurs capacités
techniques au service de deux compositions somptueuses, aux structures plus
complexes, qui savent alterner passages calmes et heavy pour le plus grand
bonheur de nos conduits auditifs.
A la fin des 21 minutes que dure cet EP, on se rend compte que AXTON PRYTE a
certainement inventé le Heavy metal progressif à la française et c’est
assurément un goût de trop peu qui nous reste tant ce groupe s’avère
passionnant, et ce aussi bien techniquement que musicalement.
"The lab" restera malheureusement le seul témoignage vinylique du combo
Quimpérois qui n’aura pas l’opportunité par la suite de montrer toute l’étendue
de son talent au travers d’un véritable premier album. Mais malgré sa brièveté,
cet EP n’en est pas moins un incontournable du hard français des années 80.
Aujourd’hui en 2010, il est quasiment impossible de trouver ce vinyle à un prix
raisonnable (à moins de 120€ c’est même pas la peine d’espérer) et si on peut se
procurer ces cinq titres sur la compilation "Forgotten metal vol. 4" ce n’est pas
forcément dans une qualité sonore optimale.
A l’heure où les rééditions vinyles consacrées au hard rock français des 80’s
connaissent un regain d’intérêt, il serait peut-être opportun pour un label,
avant que le ciel ne nous tombe sur la tête, de se pencher sur le cas AXTON
PRYTE (d’autant plus que la demo de 1984, propose deux inédits exploitables).
Par Toutatis ! Ils le méritent ! |
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Chronique par
Lolo36
Septembre 2010 |
01 - Suicidal flight (2:28)
02 - Warriors of the wind (4:29)
03 - Eternal recital (5:38)
04 - Catch the windblow (3:47)
05 - Inquisition (4:47) |
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Musiciens
: Eric Annothe (Chant), Claude Ziegler (Guitares), Ludovic P (Basse), Ian
Proërer (Batterie) |
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