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BLASPHEME
"Briser le silence"
2010 (XIII Bis Records)
Discographie
Blasphème
(1983) Désir de vampyr (1985)
Briser le silence (2010) Live (2014) |
25 ans que l’on attend le troisième de BLASPHÈME. Ça fait long… Même si quelques
nouveaux morceaux sont apparus lors des derniers concerts de 1986, même si
certains membres ont monté "Nuit Blanche" ou "Ailleurs" dans les année 90, les derniers
accords en studio de "Désir de vampyr" datent d’il y a 25 longues années.
Pour ce retour, BLASPHÈME n’a rien précipité et sort un bel objet, avec une
pochette signée Jean-Pascal Fournier, une très bonne production et un DVD bonus
enregistré à l'occasion de leur prestation au Hellfest 2010.
"The crow", le morceau qui ouvre l’album, fait une parfaite transition avec son prédécesseur puisqu’il me rappelle beaucoup "Seul" du deuxième album.
Morceau rapide, rythmique très en place, guitare acérée, refrain entraînant, "
The crow" met tout de suite dans le bain.
"Briser le silence" enchaîne sans laisser le temps
de souffler et on se rend compte que Marc Fery a changé et monte beaucoup moins
haut, un autre temps fort de l’album. Pour tous ceux qui n’adhéraient pas au
groupe à cause des envolées de son chanteur, c’est une bonne nouvelle ! Le tempo
est typiquement blasphèmien, le morceau sacrément efficace.
"Carpe Diem" est plus léger , plus rock
aussi mais très agréable.
"Cœur d’enfant" suit et constitue un autre
temps fort de l’album, aussi lourd qu’un Black Sabbath des meilleurs jours de la
période RJ Dio, une rythmique toujours aussi forte et un chant très à l’aise de
Marc Fery. Le morceau est l’héritier de "Le soleil dans le cœur" joué live par
le groupe en 1986 et constitue probablement mon morceau préféré de l’album.
Je ne sais pas trop pourquoi mais "Qui
suis-je ?" fait de nouveau penser au deuxième album, "Territoire des hommes" par
exemple.
Le morceau suivant, "L’ultime errance" me
laisse assez froid. Certes, les paroles sont belles et travaillées, très intimes
mêmes, sur la dépendance à l’alcool, mais la musique tantôt acoustique, tantôt
plus électrique paraît assez banale. Oublions vite ces sept minutes pour "De
l’ombre à la lumière", tout aussi Sabbathien qui nous remet dans le droit chemin
de l’album.
Après ce tempo lourd très dans l’esprit
BLASPHÈME, un titre bien speed "Homme éternel" montre que le groupe sait
donner des successeurs à "Magie noire" ou "Taxer le peuple".
"Memories" pour terminer est un hommage peu
indispensable à Dominique Flamet, leur manager décédé.
Au final, sans être parfait, un album réussi qui s’inscrit bien dans l’histoire
du groupe. Il dégage une puissance et une maturité qui ne laissent pas
indifférents. Au lieu de choisir de tourner avec les mêmes morceaux d’il y a 25
ans, ils ont pris des risques en sortant de nouveaux titres et c’est tant mieux
!
Un petit regret pour finir : que l’humour des
textes et le grain de folie propre au groupe aient un peu disparu, car c’était
aussi un des petits plus qu’avait BLASPHÈME par rapport aux autres groupes
français. |
Chronique par
Moka
Octobre 2010 |
01 - The crow (4:37)
02 - Briser le silence (5:32)
03 - Carpe diem (4:24)
04 - Cœur d'enfant (4:52)
05 - Qui suis-je ? (4:25)
06 - L'ultime errance (7:39)
07 - De l'ombre à la lumière (5:00)
08 - Homme éternel (5:20)
09 - Memories (3:17) |
Musiciens
: Marc Fery (Chant), Pierre Holzhaeuser (Guitare), Aldrick Guadagnino (Batterie),
Philippe Guadagnino (Basse) |
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