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BLOWBACK
"Open Project - Chapter #2"
2011
(Autoproduction)


Discographie

The balance (Demo K7 19xx)
The balance (Demo MCD 1996)
King of toys (Demo MCD 1997)
Primal (Demo CD 2005)
CD Promo (Promo MCD 2007)
All and even more (CD 2008)
Open Project - Chapter #2 (CD 2011)
Tales from the sunrise lands (CD 2013)


Formé en 1992, BLOWBACK a du affronter nombre de galères (changements de line up, coups du sort...) avant de pouvoir mettre son premier album sur le marché en… 2008 !

Alors que le groupe apercevait enfin le bout du tunnel, patatra ! Voilà que le line up explose à nouveau avec entre autre le départ de la chanteuse Valène De Santis (sorte de Doro à la française) dont la voix était une caractéristique importante du son du combo provençal.

Richard Coloma, père fondateur du groupe, aurait alors pu baisser les bras de dépit et ranger sa guitare au placard, mais ce serait mal connaître notre homme qui a fait sien le vieil adage "ce qui ne me tue pas me rend plus fort".

Plus de groupe ! Qu’à cela ne tienne, BLOWBACK sera désormais à Richard Coloma ce qu’AYREON est à Arjen Anthony Lucassen, c'est-à-dire son bébé et surtout un projet musical où seront conviés des invités en fonction des besoins imposés par les compositions.

Le guitariste compositeur fait ainsi coup double, en s’affranchissant d’une part des problèmes récurrents de personnel qui lui ont gâché la vie pendant des années et en s’offrant d’autre part une liberté artistique totale.

AYREON, la référence peut sembler osée tant le maestro hollandais a démontré au travers de ces divers projets un véritable savoir faire et un vrai talent à faire collaborer divers artistes tout en mariant différents styles.

Cependant la comparaison est loin d’être usurpée tant le heavy thrash de BLOWBACK a évolué vers des contrées plus progressives et des titres tels que "One face", "Prince of wolves" ou "The legacy of shame" tiennent parfaitement la route et prouvent que le géant batave a manifestement été un modèle pour Richard dans l’élaboration de son projet musical.

De même, comment ne pas songer au combo néerlandais à l’écoute des divers duos masculins / féminins qui nous sont proposés dans la première partie de l’opus et qui sont autant de moments particulièrement jouissifs avec en particulier un "This freedom call" somptueux.

Ce titre voit s’affronter un Renaud Espèche (KRAGENS) en grande forme et une Chaos Heidi (ASYLUM PYRE) divine sur les refrains, pour un duo qui constitue un moment fort de l’album, d’autant plus que les solos de guitares des duettistes Frank Karmattitude et Kick sont impressionnants de virtuosité et emmènent ce morceau vers des sphères encore plus hautes.

Dans la même veine, des compositions telles que "River princess" dans un registre plus lyrique qui voit œuvrer la paire italienne Elsa Stéfanoni (Evenoire) / Roberto Zari (RUSTLESS) ou encore le plus progressif "The art of lying" chanté par le duo Stéphane / Tiphaine (tous deux du groupe DO-E) ne sont pas en reste.

Mieux, ces morceaux permettent de découvrir des artistes peu connus mais non dénués de talent, ce qui constitue un véritable plus pour cet album.

C’est en effet en surfant sur internet que Richard a découvert certains artistes quasi inconnus, qui se voient ici donner la chance de côtoyer des musiciens et chanteurs plus expérimentés.

Ainsi sur "Painful" c’est Sébastien Ravel (A MILLION LITTLE) qui se voit associé à Stefan Tudela (EDENSANDS) pour donner naissance à un très bon titre qui rappelle le heavy prog des anglais de Threshold, période Andrew McDermott, tandis que "Ashes from another life" permet à Pascal Techner (ex BLOWBACK) et son chant hargneux de cohabiter avec une Catherine Posé (A MILLION LITTLE) qui apporte douceur, mélodie et surtout un bel équilibre à ce titre très réussi, fruit de la rencontre de deux univers bien différents.

La diversité des styles constitue justement un point fort de l’album même, si le fil conducteur se veut plutôt heavy thrash prog à l’instar du titre d’ouverture "Temple of the morning star" (qui rappelle le Dream Theater de la période "Train of thought") sur lequel Emanuelson (ELLIPSIS) nous gratifie d’une remarquable prestation vocale ou de ce "Justice by my hands" enregistré à deux par Richard et Marc Ferreira (VENTURIA).

En effet, comme nous l’avons vu les interventions vocales féminines viennent apporter des touches lyriques et mélodiques intéressantes, tandis que les divers solistes invités contribuent à donner des couleurs différentes aux morceaux (néoclassiques, shreds ou carrément hispanisante comme cette intervention de Cyril Achard sur "Painful").

Enfin, il faut souligner le rôle prépondérant des claviers tout au long du disque, donnant en fonction du besoin dans le symphonique, le néo classique ou tout simplement l’atmosphérique pour un résultat très réussi.

Ceci n’empêche toutefois pas quelques OVNIs de s’immiscer dans la tracklist comme ce "Black windows" à l’ambiance doom qui peut rappeler à certains égards le charme envoûtant d’un type o negative, la voix grave en moins cependant.

Vous l’aurez compris, "Open project – chapter 2" est loin d’être un album linéaire, défaut souvent reproché à "All and even more" et j’ai envie de dire que l’implosion du groupe a été salvatrice pour Richard Coloma, qui a ainsi pu laisser libre court à ses aspirations de compositeur.

Le guitariste provençal a de plus réussi l’énorme gageure de faire cohabiter des artistes venus d’univers musicaux différents, pour donner vie à un projet fort intéressant dans un style empreint de modernité. Tout le contraire de son prédécesseur plus ancré dans les années 80.

Reste le son qui évidemment aurait pu être meilleur mais qui reste plus que correct pour une auto production imposée par le manque de moyens et l’absence d’un label.

Richard Coloma a du faire avec les moyens du bord et il nous donne ici une belle leçon de débrouillardise, de persévérance et de foi en soi car jamais, malgré les évènements contraires il n’a baissé les bras, sachant rester positif en ayant recours au système D.

Bien lui en a pris car non content de donner naissance à un album d’excellente facture, son projet est aussi l’occasion de découvrir et de mettre en valeur de nouveaux talents que vous n’auriez peut être jamais écouté autrement.

Je ne peux donc que vous recommander l’achat de ce disque (en vente seulement par correspondance directement auprès de Richard Coloma : richy13@club-internet.fr) d’une part pour ses qualités musicales, mais aussi éventuellement pour découvrir de futurs talents et pousser plus avant vos investigations en allant écouter leurs groupes.

Voici une bien belle réussite, dont la suite est déjà bien avancée selon les dires du maître à bord et je dois avouer que je suis plutôt impatient d’entendre ça.

Chronique par Lolo36
Décembre 2012


01 - The temple of the morning star (5:12)
02 - River Princess (5:06)
03 - Ashes of another life (3:44)
04 - This freedom call (4:55)
05 - The art of lying (4:17)
06 - Justice by my hands (3:59)
07 - Painful (3:59)
08 - Black widows (4:45)
09 - The legacy of shame (5:27)
10 - Prince of wolves (4:12)
11 - One face (3:44)

Musiciens : Richard Coloma (Guitares, basse, claviers, percussions et programmations) + Invités :

Chant : Emmanuelson (Ellipsis), Roberto Zari (Rustless), Elisa Stefanoni (Evenoire), Pascal Fechner (ex-Blowback), Catherine Posé (A Million Little), Chaos Heidi (Asylum Pyre), Renaud Espeche (Kragens), Jim (ex-Blowback), Carl Lindquist (Coexistence), Frédéric Serre Stéphane Walch (Do-e), Tiphaine Raimbault (Do-e), Marc Ferreira (Venturia), Sébastien Ravel (A Million Little), Stefan Tudela (Edensands), Pascal Mascheroni (Rescue Rangers)

Clavier solo : Didier Toussaint, Florent Montigny (Eternal Twilight)

Guitare solo : Franck Kamattitude, David Wallimann (Glasshammer), Cyril Achard, Victor Lafuente, Ralph Schwerdorffer, Frédéric Miron (Blowback), Gregory Giraudo (Coexistence), Roland Gassin, Kader Bensalem (My Ge-generation), Kïck, Christian Lagarde

Basse : Arnaud Decompoix (Nano)



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