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BORN FROM LIE
"Born from lie"
2014
(Brennus Music)


Discographie

Born from lie (2014)
The promised land (2016)
The new world order Part I (2018)


Suivant depuis le début les sorties de Brennus Music, j'ai pu apprécier et découvrir de véritables petites perles grâce à Alain Ricard, ce passionné qui a su donner, et donne encore tout à son petit bébé. C'est donc grâce à son label que j'ai découvert des groupes talentueux tels que Pryde, Ulf, Irminsul...

Septembre 2014, Brennus Music me propose un nouveau coup de cœur avec le premier album des parisiens de BORN FROM LIE, né des cendres du groupe Anna’s Rebirth, formé alors par deux amis de longue date, Jérôme Thellier (chanteur/ guitariste) et David Joubert (basse). Anna’s Rebirth est alors un trio aux sonorités plutôt hard-rock où les textes sont interprétés en français.

Après plusieurs changement de line-up, Jérôme et David s’orientent vers un genre musical plus métal avec des paroles désormais en anglais. Julien Frisch s'attèle à la batterie. Pour plus de possibilités mélodiques dans les compositions, David Joubert quitte la basse pour la guitare et Pascal Davoury intègre la formation comme bassiste en avril 2013.

Le groupe passe alors pour la première fois de 3 à 4 membres. C’est à ce moment-là qu'il décide de changer de nom et opte pour BORN FROM LIE, en référence à l’un de ses titres aux paroles résolument autobiographiques.

Jérôme est l'âme pensante du groupe et compose assez vite un répertoire paroles et musique tellement conséquent que les musiciens décident d'enregistrer un premier album. Ils investissent leur propre studio et pour se faire, Jérôme est épaulé par Steven Moalic et Julien de la Haute Maison pour l'enregistrement et le mixage, ce dernier s'occupant du mastering au Monkey studio du produit fini.

Le résultat est un premier album éponyme, qui après un démarchage auprès de quelques labels, est disponible chez Brennus Music en septembre 2014. Le disque contient 11 chansons retranscrivant les diverses influences des musiciens "
allant du Metal au Thrash old school, en passant par le Rock'n roll et le Hard Rock 80". A la lecture des titres des morceaux, on sent que Jérôme a mis beaucoup de lui-même dans ces textes, qu'ils soient de fiction ou autobiographiques. En voici quelques exemples avec la traduction en Français : "Mes dix doigts", "Qui suis-je", "Me laisse pas tomber", "La même histoire", "J'ai pas peur", "Ma vengeance"... avec un fort côté émotionnel accentué grâce à un chant crié, voire growlé, alternant à un chant clair.

Dés l'ouverture du disque et la découverte de "Disappear" le ton est donné. Le son est loin d'être mauvais, la batterie introduit des riffs de guitare agressifs, avant que les solos s'enchaînent. Un premier calme survient, puis la basse de Pascal, bonifiée par un son imparable débute un nouveau passage assez méchant. La voix claire de Jérôme arrive enfin, apportant beaucoup de mélodie à l'ensemble, montant tout en puissance vers un refrain fédérateur. Sa voix puissante fait des merveilles sur ces riffs béton. Vraiment impressionnant. Nouveau solo plutôt efficace sur ce déferlement de puissance, avant un nouveau passage calme et un uppercut de son qui nous assaille les écoutilles ! La voix de Jérôme se mût en cris de bête avant un nouveau passage d'accalmie...

BORN FROM LIE raconte en près de six minutes une histoire dans laquelle son vocaliste met toutes ses tripes, la vivant littéralement, déversant un flot émotionnel impressionnant et communicatif à l'auditeur. Musicalement, on navigue véritablement sur un Heavy puissant aux riffs lourds, un côté Power Metal avec des passages Rock, limite planant. Alors bien sûr, il y a plein de faiblesses plutôt flagrantes, dûes surtout à la jeunesse du groupe. Mais leur fougue, l'envie d'en mettre plein les écoutilles, et leur savoir grandissant d'alterner le "chaud et le froid", la puissance et la mélodie remporte les suffrages.

"My ten fingers" poursuit avec ces riffs d'intro à la Megadeth, les "
Down" limite hurlés sont tonitruant, voire véritablement méchants, l'apport de chœurs donne plus d'ampleur à l'ensemble. Jérôme nous en met plein la vue jusqu'à nous desservir des voix extrêmes, à l'efficacité indéniable. Majoritairement, les chansons de BORN FROM LIE évoluent dans un registre classique de trois à quatre minutes, mais dépassent quelquefois les cinq minutes "My revenge", voire les six "Don't let me down", "Disappear"...

"The one who would be king" démarre tout en douceur, grâce à la voix limite susurrée de Jérôme, avant que des riffs se "renvoient la balle". Un morceau montant crescendo, avec des soli efficaces sur des guitares bien lourdes. L'alternance des voix gagne une fois de plus en qualité et en impacts. Les titres s'enchaînent, galvanisant l'intérêt de l'auditeur, malgré les quelques imperfections inhérentes à un premier album. "Born from lie", "Who I am" un titre qui commence comme une ballade avant d'éclater. Ce titre contient son pesant de riffs littéralement typés '80, pour notre plus grand plaisir !

D'ailleurs les influences Heavy des années 80 se marient à celles plus power, voire Thrash des années 90. On pense par moments à Megadeth "My ten fingers" ou à Stonesour pour le côté plus moderne. Sur "Don't let me down", les musiciens ont fait appel à une amie de longue date qui vient poser sa douce voix aux côtés de celle de Jérôme. Le contraste des deux voix bonifie la chanson, surtout lorsque la douceur est opposé à des passages sauvages où la voix masculine attaque les extrêmes, limite growlée ! Un morceau plutôt mid-tempo de toute beauté, rehaussé par une musicalité menée de main de maître qui font de ce "Don't let me down" une autre de ces belles surprise de ce premier album.

Les Parisiens nous proposent encore cinq titres, mêlant l'eau et le feu, la fureur des armes et le calme de l'arc en ciel... Tantôt racoleurs, tantôt furieux, mais toujours excitants. On pourrait reprocher aux parisiens de trop vouloir en faire, de trop nous en donner, mélangeant les styles au détriment d'une vraie identité. Qu'importe ! Le tout s'écoute avec plaisir, que ce soit "The same story", "My revenge" ou "The enemy" avec son intro à la basse... "Dark cloud" et "I'm not afraid", étant à mon goût moins attractifs...

Malgré leur jeunesse (rappelons que le groupe n'existe que depuis le début de l'année 2014), les quatre parisiens "nés d'un mensonge" viennent de nous signer un premier album des plus intéressant. Un album qui aurait gagné en intensité et en qualité avec une production digne de ce nom. Mais le fourmillement d'idées et le travail proposé par ce premier opus interpelle.

Ce Heavy Rock, Thrashy par moments, en font une musique difficile à étiqueter mais dont la particularité est d'être redoutablement attractif, gommant au passage les erreurs de jeunesse. BORN FROM LIE est sans conteste un groupe talentueux, possédant une réelle envie d'en découdre, qui en font un groupe à surveiller de très près !!!

Chronique par Dom Baillon
Avril 2015


01 - Disappear (6:38)
02 - My ten fingers (3:34)
03 - The one who would be king (3:13)
04 - Born from lie (3:08)
05 - Who I am (3:58)
06 - Don't let me down (6:33)
07 - The same story (3:21)
08 - My revenge (5:45)
09 - I'm not afraid (4:03)
10 - Dark cloud (3:51)
11 - The enemy (3:51)

Musiciens : Jérôme Thellier (Guitares/Chant), David Joubert (Guitares), Pascal Davoury (Basse), Julien Fritsch (Batterie)




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