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CHRIS HOLMES
"Shitting bricks"
2015
(M&O Music)


Discographie

Nothing to lose (2012)
Shitting bricks (2015)


Chris Holmes, look Jeans et blouson de cuir pourrait être sorti tout droit de l'équipe sauvage des Bikers de la série Sons of Arnachy, mais le bonhomme est plutôt connu et reconnu pour son talent de musicien. Guitariste hors pair au sein de L.A. Guns, Psycho Squad, Animal, Was, c'est surtout pour son passage dans WASP que l'artiste a été reconnu comme tel, de 1983 à 1990 et de 1996 à 2001. Il a donc par son talent participé à la renommée des albums "WASP" (1984), "The last command" (1985), "Inside the electric circus" (1986), "The headless children" (1989), "K.F.D. (Kill Fuck Die)" (1997), "Helldorado" (1999), "Unholy terror" (2001)...

Mais Chris Holmes dans France Metal Museum !!!???!!...
Tout simplement, car aujourd'hui l'américain vit en France, marié à une Française. Ayant encore des choses à dire, il se lance dans une carrière solo en 2012 avec la sortie d'un premier album entièrement auto produit "Nothing to lose". C'est donc ses propres créations qu'il défend sur les scènes Françaises et autres, accompagné d'une formation cent pour cent "bien de chez nous" : Tom Cesario (Guitares/Chœurs) ayant joué dans KABBAL de 1988 à 1989, FAIRYLAND de 1998 à 2002 et de 2005 à 2007, faisant partie de STELARIA depuis 2007. Pascal Bei (Basse/Chœurs) au sein de FOX de 1995 à 2005 et de SOLID STATE 2006-2010. David Amore (Batterie/Chœurs) solide cogneur de NIGHTMARE de 1999 à 2015 et OBLIVION depuis peu.

Tout cela explique que Chris Holmes a sa place au sein de France Metal Museum pour la chronique de son nouvel album, enregistré au Tantrum Studio à Lake Havasu en Arizona durant l'été 2013. Le mixage et le mastering sont réalisés par Eric Thibaudier au Studio Ryko Musix en France. "Shitting bricks" sort le 10 octobre 2015 via le label M&O Music.

L'artwork de l'album représente Chris au volant d'une voiture, poursuivi par la police. Les véhicules me font penser aux années de la prohibition en Amérique, des années 1920 à 1930. Sur le mur en briques, sont placardés des avis de recherches à l'effigie du musicien. Le livret propose, outre les renseignements et remerciements, quelques clichés de l'artiste, et sur le dos nous pouvons y découvrir son adage : "Treat people how you want to treated" (Traitez les gens de la façon dont vous voulez être traité).

Passons donc maintenant à la découverte auditive de ce "Shitting bricks", que l'on peut traduire littéralement par "faire dans son froc", expression américaine pour exprimer la peur.

Après une intro en ambiance, menée par un piano montant crescendo, vite rejoint par les autres instruments, nous plongeons dans le vif du sujet avec le titre éponyme de cet album. "Shitting bricks" nous plonge dans un Hard/ Heavy bien old school. Le titre est riche en riffs bien sentis, de soli diaboliques que le son des sirènes de police ont tendance à mettre encore plus en avant. Si ce n'est la présence de la boite à rythme, l'ensemble est plutôt réussi, et le génie de créativité de notre "américain d'adoption", toujours au firmament. Toutefois, sa voix éraillée, tannée au Jack à l'image du timbre du regretté Lemmy ou encore d'un Algy Ward (Tank), s'il passe très bien avec ces derniers, à du mal à passer du côté de mes conduits auditifs. Un sentiment gênant qui ne me quittera pas tout au long de l'écoute de cet album. Vraiment dommageable car certains titres, à l'image de ce "Shitting bricks" ont le potentiel pour être de vrais hits !!

Cassant l'ambiance tout juste lancée, "Nevermind" poursuit le voyage sous forme d'instrumental, tout en atmosphère éthérée, donnant l'impression d'une longue intro n'arrivant jamais à décoller. Je me demande l'intérêt d'un tel titre,  surtout placé aussi tôt sur l'album. Il aurait été plus court, il aurait peut-être eut plus de saveur. Heureusement, les riffs sont de nouveau au rendez-vous sur "Get with it", qui après l'accalmie de "Nevermind" fait figure d'un véritable uppercut avec ces riffs bien lourds. La voix de Chris se la joue vraiment à la Lemmy, sans toutefois enlever ce sentiment de gène qui décidément est bien tenace. Encore bien dommage, car le morceau est fait pour la scène, le refrain est efficace et le solo impressionnant. La fin du titre laisse apparaître un break calmant le jeu, quelques effets sur la voix, avant de repartir de plus belle sur le refrain.

"Born work die" démarre tout en douceur avec quelques ambiances bluesy, que l'on retrouve plus tard sur le morceau qui, après cette courte intro, s'enflamme littéralement, nous proposant un Heavy Rock efficace au refrain fédérateur, rehaussé par des chœurs puissants. Ces quelques passages plus cool, typés bluesy sont un pur régal et Chris nous enjôle avec sa six-cordes. Ce "Born work die" est une vraie réussite, réussissant la gageure à presque me faire oublier le timbre de voix.

On reste dans le registre mordant avec "Let it roar", véritable hymne scénique. Ce titre témoigne du talent du bonhomme, que plus personne ne peut lui contester aujourd'hui. Le refrain nous rentre dans la tête pour ne plus en sortir et on se surprend à gueuler "Let it roar"... Chris joue l'efficacité couplet/ refrain dans un registre avoisinant les quatre minutes, agrémentant le tout de riffs puissants et de soli "en veux-tu en voilà", sans sombrer dans la démonstration.

Avec "TFMF" pas de surprise. On reste dans le même registre. "Long gone" fut une joie auditive. Mon être en frémit encore ! Un très bel instrumental sur lequel la musique évolue crescendo, tout en finesse, en beauté contenue vers un Hard bien puissant. Chris nous étale son talent, et nous en salivons de plaisir en l'absence du chant. Les riffs bien saignants enchaînent des soli biens sentis, diaboliquement mélodiques. Le morceau dépasse les six minute trente, mais je ne m'en lasse pas !

Retour au Hard bien puissant, avec "In your mouth", dont la particularité est de nous faire découvrir une voix féminine qui répond à celle de Chris, atténuant le malaise que me procure son timbre vocal. Le morceau est plaisant et se laisse écouter, mais en dessous de l'efficacité de titres tels "Born work die", "Let it roar" ou "TFMF". A croire que Chris avait tiré ses meilleures cartouches avec ce trio de chansons, car la suite n'apporte rien de neuf.

"502" qui voit le retour de la sirène de police, une voix parlée sur les refrains et des chœurs qui lancent des "I want you" dans une ambiance Hard'n roll qui s'éternise, laissant à notre américain le soin de s'éclater sur sa six-cordes.

"Don't care" qui débute avec un chant limite parlé, particularité qui restera sur les couplets de cette chanson, alterne passage calme au Hard débridé du refrain, le tout avec quelques accents bien bluesy...

Enfin, "Vegas nightmare" conclut les hostilités dans un registre Hard / Heavy puissant sur lequel Chris étale une nouvelle fois son talent, inondant littéralement ce "cauchemar". A l'image de cette fin de morceau, long instrumental sur lequel s'enchaînent soli magiques et ébouriffants. Chris nous donne l'impression de ne jamais vouloir s'arrêter. Le gars se fait plaisir et nous le fait partager de la meilleure manière qui soit, de la fluidité des notes de sa six-cordes. Soudain, le silence nous surprend ! "Shitting bricks" vient de se terminer !

Chris Holmes vient de nous servir un deuxième album ou l'on sent sans contestes possible qu'il se fait plaisir. Même si sur votre serviteur le timbre de voix de l'américain a vraiment du mal à passer, il est juste de constater que ce "Shitting bricks" comporte de très belles chansons, qui auraient pu être de véritables pépites avec un vrai chanteur. Mais cela n'est que mon propre ressenti. Peut-être que certains ne seront pas gênés, voire apprécieront la tonalité vocale de Chris. Personnellement je me réécouterai en boucle le superbe instrumental "Long gone", et vous laisserai vous faire votre propre opinion de cette nouvelle œuvre d'un artiste qui a donné ses lettres de noblesse à une époque à notre Musique.

A 57 ans, Chris Holmes a encore des choses à dire et il le fait aujourd'hui dans notre doux pays, rien que pour cela nous pouvons nous glorifier d'une certaine fierté. Je reste quand même sur mon opinion et demanderai à Monsieur Chris Holmes de se trouver un chanteur !

Chronique par Dom Baillon
Février 2016


01 - Intro (2:03)
02 - Shitting bricks (3:46)
03 - Nevermind (4:05)
04 - Get with it (5:11)
05 - Born work die (6:11)
06 - Let it roar (4:28)
07 - TFMF (5:22)
08 - Long gone (6:32)
09 - In your mouth (4:57)
10 - 502 (4:19)
11 - Don't care (4:05)
12 - Vegas nightmare (7:53)

Musiciens : Chris Holmes (Guitares/Chant)

Musiciens de scène : Chris Holmes (Guitares / Chant), Tom Cesario (Guitares / Chœurs), Pascal Bei (Basse / Chœurs), David Amore (Batterie / Chœurs)




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