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CHRONIQUES |
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CHRIS ROLLING
"The Chris Rolling Squad"
2015 (Autoproduction)
Discographie
Welfare electrica
(2010) The Chris Rolling squad (2015)
Spitfire (2019)
Cannonball holocaust (2021) |
Après avoir enregistré un album éponyme
autoproduit avec The Heavy Manic Souls (paru fin 2009), Chris Francheteau (alias
Chris Rolling) décide de poursuivre son aventure musicale en solo et crée son
propre groupe : The Chris Rolling Squad.
Chris (chant et guitares) opte pour la formule en power trio et s’entoure du
bassiste Brice Duval (lequel assure aussi les chœurs) et du batteur Romain
Cauneau.
Début 2015 voit enfin le groupe mettre sur le marché sa première parution sous
la forme d’un EP 5 titres éponyme.
La galette débute tambour battant (l’expression n’a jamais été aussi bien
adaptée) avec un "Whore" au riff très hendrixien que seule une stratocaster
peut faire sonner de la sorte.
Pas de chichi avec cette "salope" au refrain simple et redoutablement efficace
qui permet sur le solo d’apprécier tout le charme du power trio.
En effet, pas de seconde guitare pendant que Chris se fait plaisir. Juste une
section basse batterie minimaliste qui suffit amplement à notre plaisir auditif.
Après cette tornade introductive, c’est "Help me" qui prend le relais dans un
registre beaucoup moins enlevé et surtout plus bluesy où les couplets jouent sur
la technique du question réponse entre chant et guitare.
Si le refrain ne me laisse pas un souvenir impérissable, ce n’est en revanche pas
le cas du magnifique solo à la wah wah qui rappelle immanquablement le Voodoo Child tandis que Brice se montre à nouveau impérial en soutien de son leader.
"My redemption" remet les gaz avec toujours ce délicieux son fuzz
caractéristique de chez Fender et dévoile surtout un refrain excellent.
Le solo se révèle à nouveau jouissif, avec toujours l’utilisation de la wah wah
qui précède une seconde partie plus enlevée que ne renierai pas un certain Joe
Bonamassa.
"Vampire Blues" ne vous prendra pas par surprise et se révèle… bluesy à
souhait, m’évoquant à la fois le regretté Stevie Ray Vaughan et le maître Eric "Slowhand" Clapton.
Tout ça pour le plus grand plaisir de mes oreilles.
Le E.P. s’achève sur "Janet says go go go" qui constitue en quelque sorte l’OVNI
de l’album, avec son énergie toute punk rock et ses relents rockabilly.
Ce titre est en fait une reprise d’un groupe suédois nommé Indian Red dont je
n’avais certes jamais entendu parler auparavant, mais que Chris a rudement bien
fait de remettre au goût du jour.
Il s’agit ni plus ni moins que de mon morceau préféré du E.P., un titre qui en
2’16 chrono va droit au but et vous file une pêche d’enfer pour affronter la
suite de la journée.
J’avoue qu’à son écoute je comprends mieux l’influence de Motörhead revendiquée
dans le dossier de presse tant je peux imaginer le carton qu’aurait pu faire la
voix de Lemmy sur cette petite bombe.
Vous l’aurez compris, en 15’48 et 5 titres, The Chris Rolling Squad et son blues
rock 70’s à la fois burné et bluesy a conquis mon adhésion.
Sa formule en power trio, si elle ne révolutionnera pas le paysage musical, a su
néanmoins aisément me convaincre grâce à sa redoutable efficacité, aussi bien
rythmique que mélodique.
Et je ne vois à bien y réfléchir qu’un seul défaut à cet opus, celui d’être trop
court... et j’attends de fait avec une certaine impatience un premier véritable
album qui, s’il maintient ce niveau d’excellence, vaudra immanquablement le
détour. |
Chronique par
Lolo36 Avril 2016 |
01 - Whore (2:38)
02 - Help me (3:48)
03 - My redemption (3:50)
04 - Vampire Blues (3:14)
05 - Janet say Go Go Go (2:16) |
Musiciens
:
Chris (chant et guitares), Brice Duval (Basse), Romain Cauneau (Batterie) |
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