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Pochette CORROSIVE ELEMENTS
"Cut the serpent's head"
2024
(Chien Noir/Greyvestorm Prod/Crypt of Dr Gore)

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Discographie

Chaos unleashed (2008)
Toxic waste Blues (2015)
Burn them alive - Live at Le Barde Atomique (2016)
Cut the serpent's head (2024)

Les jeunes les appelleraient des "Darons". Vous voyez ? La figure familiale un peu vieux-jeu mais qui en impose, la force tranquille qui ne dit pas grand chose mais chacun de ses mots est pertinent. Voilà comment définir CORROSIVE ELEMENTS.

Pour fêter leurs 20 ans de carrière, ils nous sont revenus le 29 Novembre 2024 avec l'album "Cut the serpent's head". Eh oui ! Cela fait déjà 20 ans qu'Emilie, à l'origine au chant, et Rachid à la batterie, recrutent le guitariste Yves et un un second, vite remplacé par Tarik, pour créer en Mai 2005 CORROSIVE ELEMENTS. En 2008, la front-woman cède sa place à Brice et en 10 ans, quatre bassistes se sont succédés. Depuis 2015, Thomas Humbert occupe ce poste.

Le Death/Thrash des Parisiens n'est pas forcément prolifique puisqu'après un premier EP, "Chaos unleashed", en 2008, il faudra attendre la stabilité du line-up, en 2015 donc, pour voir sortir un premier album "Toxic waste Blues", puis un album-live "Le Barde Atomique" enregistré au complexe musical, situé à Ecquevilly.

Et ce n'est pas parce que la discographie paraît mince que les membres font la sieste dans leur canapé : Yves Pene et Thomas Humbert oeuvrent chez Chaos E.T. Sexual. Le batteur et Brice évoluent également chez Swamp Terror et tous contribuent à divers combos, bref, presque des affaires de famille.

Pour "Cut the serpent's head", la composition s'est faite à l'ancienne, dans la pure tradition du Metal extrême français : après un travail préparatoire, l'écriture s'est faite à cinq mains, dans le local de répétition du groupe avec toujours ces influences old-school insufflées par Obituary, Bolt Thrower, Slayer ou encore Sepultura, mais aussi par des choses plus novatrices issues du Grind-Core et du Post-Punk.

Pour l'artwork, c'est un peu la même chose. Une fois l'album défini, un coup de fil à une amie : l'artiste Anaïs Chareyre-Méjan, qui a peaufiné ses croquis en accord avec le groupe pour le rendu magnifique de ce serpent quadricéphale. D'ailleurs, le clip de "Conquering the divine" montre l'évolution de l'oeuvre.

Anaïs Chareyre-Méjan, originaire de Marseille et désormais basée à Dublin, est une artiste complète : batteuse, chanteuse et violoncelliste dans le groupe irlandais de Post-Black Domhain, décoratrice et réalisatrice, elle a travaillé sur les plateaux de "L'exorciste du Vatican", "Gretel et Hansel" et "L'école du bien et du mal" pour Netflix, mais elle est également artiste graphiste et peintre ; on lui doit également, entre autres, l'affiche du quinzième Cernunnos Pagan Fest et des pochettes de Saor.

"Cut the serpent's head" est déployé le 29 Novembre 2024 en version CD Digipack, ainsi qu'en Vinyle noir, et cela sous l'égide des labels : "
Chien Noir, "Greyvestorm Prod" et "Crypt of Dr Gore". Il a été mixé par Raphaël Henri du "Hellscalla Studio" (Hexecutor, Carcolh, Mercyless et Skelethal) et Benoît Roux s'est chargé de la masterisation (Sektarism, Varsovie, Alcest et son Spiritual Instinct, Anorexia Nervosa, Aluk Todolo et CNK).

Après une courte introduction aux sonorités de Tongue drum, on sent un gros son arriver. Une onde de choc approche avec un déferlement de riffs pendant le premier single "Conquering the divine". Une rapidité dans les accords, s'accorde avec une voix à la Pascal Jorgensen de Massacra. Des changements de rythme et des solos de guitares cloisonnent les parties.

"Ignorance is no longer bliss" se caractérise par des changements de timbres de voix de Brice Moreau, entre growl et chant dit normal, assistés de chœurs rageurs, tandis que "So long sucker" commence par un court moment instrumental furieux. Les couplets et refrains sont marqués par des paroles hachurées avec une mise en avant de la batterie de Rachid et des guitares frénétiques d'Yves et de Tarik. Les rythmes effrénés continuent de nous tomber dessus pendant "The unseen". Un growl incessant et scandé est appuyé par des fûts battus comme une falaise face aux vents, avec une partie mi-chantée mi-criée à la fin du morceau.

"An american hero" thème souvent évoqué dans le Thrash, marque un tournant dans l'album avec une influence du style Outre-Atlantique. Le titre éponyme de l'album continue dans la même lignée avec des riffs et des refrains répétitifs. le chant se rapproche de celui de Stéphane Buriez de Loudblast.

Le son devient plus lourd : un growl puissant, des cris introductifs à la John Tardy, une voix poussée, voilà ce que nous réserve "Enter the final state" alors que "The right to remain poor" tranche avec le précédent titre, avec ses accords courts répétés. Le morceau est un savoureux melting pot d'influences Punk et de bon vieux Rock 'n Roll. Après un court monologue, "Among the casualties" a de petits airs de Black Bomb A. La voix est lourde, les chœurs en arrière-plan paraissent revendicatifs. Ce serait un excellent titre pour achever un live...

Enfin "Fascistalism" détonne par son début aux rythmes lents et ses nombreux contre-pieds. Il y a du concentré de Metal là-dedans : du Crust, du Death, un peu de Punk, le morceau est absolument fabuleux.

Ouais, les Darons sont toujours dans la place. Forts de leur expérience et pendant près de quarante minutes, le quintet combine un Death/Thrash à la Française, tout en incluant de nombreux apports d'autres branches de notre musique de prédilection.

Décidément, après Loudblast, Mercyless et Mortuary, CORROSIVE ELEMENTS nous prouve que le Death a encore de bien beaux jours devant lui.
Chronique par Blut Sauger
Février 2025

01 - Conquering the divine (4:28)
02 - Ignorance is no longer bliss (3:43)
03 - So long sucker (3:49)
04 - The unseen (5:40)
05 - An American hero (3:39)
06 - Cut the serpent's head (4:02)
07 - Enter the final state (4:04)
08 - The right to remain poor (4:02)
09 - Among the casualties (4:38)
10 - Fascistalism (4:35)

Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles ICI Cliquez pour ajouter les paroles

Musiciens : Brice Moreau (Chant), Yves Pene (Guitare), Tarik Usciati (Guitare), Thomas Humbert (Basse), Rachid Trabelsi (Batterie)


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