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CREEPING DEVIL CACTUS
"Back from the ashes"
2015
(Autoproduction)
Discographie
Back from the
ashes
(2015) |
Nantes, chef lieu de la Loire Atlantique, a
toujours été une ville possédant un vivier de groupes Rock important. La scène
Metal n'est pas en reste non plus. Le fait que la ville regorge de lieux où
d'associations susceptibles de faire jouer toute cette flore musicale tels la
salle Michelet, Le Ferrailleur, le TNT, le Road House et bien d'autres, n'y est
surement pas étranger.
Le groupe qui nous concerne aujourd'hui est
né en novembre 2010 du split d’Exhausted Mankind. Yvan et le batteur du groupe
se lancent dans un nouveau projet Stoner aux influences Rock et Metal. Après
avoir réuni un line up avec Marc à la guitare et composé plusieurs titres, le
groupe monte sur scène.
Plusieurs changements de line up et le départ du batteur
co-fondateur du groupe en avril 2012 marquent un nouveau départ pour CREEPING
DEVIL CACTUS, avec l’arrivée de Fred à la batterie, Ju à la guitare et Amir au
chant, motivés pour amener le groupe le plus loin possible. Les compos seront plus travaillées
et les arrangements plus percutants afin
de remonter sur scène et prétendre à faire de plus grosses scènes.
Musicalement influencés par des groupes tel
Spiritual Beggars, Black label Society à Lynyrd Skynyrd, en passant par
Motorhead, Down... CREEPING DEVIL CACTUS se qualifie comme un groupe de "Southern
Metal, un alliage de riffs Stoner à la lourdeur et à la rage du Metal" .
Le quintet investit le Watthouse Studio durant l'été 2014 pour enregistrer quelques
titres en vue de la sortie d'un premier EP. Mixé et masterisé par Laurent d'ADN
Studio et Marc, le produit intitulé "Back from the ashes" est disponible en 2015.
Présenté sous forme de digipack à l'artwork travaillé et signé
Guillaume Defante qui nous renseigne d'entrée sur le style musical
que l'on va trouver sur ce CD. Dans des tons marrons, entourant le crane d'un
bovin trône le nom du groupe. Dessous sur fond noir est inscrit "Back from
the ashes". L'intérieur du digipack nous dévoile un dessin représentant une église
tout de bois construite, quelques tombes vacillantes à sa gauche, et un paysage
de désolation, d'arbres défraîchis, étêtés, et de montagnes arides. Nous
découvrons aussi le nom des musiciens, ainsi que des renseignements sur
l'enregistrement et les remerciements. Au dos, pour conclure, les titres des
quatre chansons proposées sur cet EP en lettres capitales.
Quatre titres seulement, mais plus de vingt minutes de musique
tout de même ! D'entrée on est agréablement surpris par la
qualité et la puissance du son sur "Ribs'n'beer". C'est bien lourd,
avec des riffs gras, une voix rugueuse, râpeuse à souhaits et sentant l'odeur acre du tabac et du whisky. Un
passage plus cool apporte un côté mélodique non négligeable avant que les solos
tout wah-wah dehors débarquent avec efficacité. Le voyage promis et le dépaysement
est garanti. Nous sommes véritablement lancés dans un "voyage sombre et
apocalyptique à travers un désert brûlant"... Vite ! Une binouze bien fraîche avant d'attaquer la suite...
et de faire connaissance avec "L'église de Deadwood". Les guitares montent
crescendo avec un côté lancinant accentué par une rythmique en plomb. La voix
d'Amir est plus "posée" pour un rendu des plus satisfaisants. Au bout de
deux minutes le rythme s'emballe et le ton se durcit. Inconsciemment, notre nuque
suit le tempo ! On peut aussi suivre l'histoire les yeux fermés, nos jambes et
nos têtes suivant la musique. Les nantais ne font pas dans la dentelle, ça
suinte de riffs bien gras sur une rythmique béton. On ne peux qu'adhérer !
On poursuit sur les mêmes contrées avec "Corner path". Le côté
Stoner est bel et bien présent dans la musique de CREEPING DEVIL CACTUS, mais les Nantais y apportent
plus. Puisant dans leurs influences résolument Metal et Stoner, pour en faire de
véritables épopées musicales suintant la sueur et le whisky... La durée des
morceaux n'est nullement gênante, dépassant ici les sept minutes, bien au
contraire, les nantais agrémentant leur musique lourde de passages plus rapides
et plus mélodiques, et d'autres plus rageurs. CREEPING DEVIL CACTUS cite aussi
le Barbeuq dans leurs influences, et il est vrai que leur musique diffusée à donf dans les baffles pendant que le
bœuf rosit sur la grille et que l'on
partage une bonne bière bien fraîche entre potes, cela s'annonce un bon menu !
La dernière partie du voyage (déjà !!!) nous amène dans le "Kentucky".
On finit comme on a commencé, par une chanson de quatre minutes et des poussières... Le
tempo est enlevé, le rythme dansant. Le refrain est efficace et le morceau file
comme une mustang sur la route 66. Un titre qui devrait faire sa petite
impression en live avec son côté bien rock'n roll ! Une partie plus posée se
fait entendre, avant que le tempo ne s'accélère... Du bon boulot... qui s'achève déjà ! Notre besoin
et notre envie d'en entendre davantage est gage de qualité et pari gagné pour CREEPING DEVIL CACTUS.
Voilà un premier enregistrement des plus intéressants. Un côté jubilatoire
auditif s'en dégage. Un remède certain contre la
morosité à écouter sans modération ! Cela regorge de feeling, avec une patate détonante et des musiciens qui savent envoyer sans en faire des tonnes.
Juste pour un plaisir partagé avec l'auditeur. CREEPING DEVIL CACTUS est d'ores
et déjà un groupe à suivre de très près ! |
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Chronique par
Dom Baillon
Mai 2016 |
01 - Ribs'n'beer (4:03)
02 - Deadwood church (6:12)
03 - Corner path (7:25)
04 - Kentucky (4:29) |
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Musiciens
: Amir (Chant), Julien (Guitare), Marc (Guitare), Yvan (Basse), Fred (Batterie) |
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