Nous tenons ici avec CRUSHING BLOW le WARLOCK
français... et je dirais même plus, avec Audrey Bucci la Doro Pesh Gauloise.
En effet, la ressemblance vocale est étonnante
de similitudes... et j'ose même avancer que les possibilités d'Audrey sont supérieures,
avec une étendue plus large et un vibrato groovy dans les graves plein de
feeling et des plus étonnant.
Le groupe n'est pas né de la dernière pluie.
Formé en 1997, après les éternels changements de line-up, mise en place de son
répertoire, concerts (dont la première partie de Blaze Bayley), deux
démos... CRUSHING BLOW rapplique après une signature auprès du label Brennus.
La première constatation à la prise en main
de cet opus, c'est que la pochette n'est franchement pas une réussite...
Côté musique, l'intro "Prelude" démarre en
ouverture sous forme de claviers. C'est calme et symphonique... le calme avant
la tempête...
"Far away" enchaine, avec une intro béton,
laissant place à une débauche de riffs et d'énergie. C'est carré et speed. Ca dépote
sévère, à débiter vos rondins en fins copeaux de bois...
Le titre suivant alterne les rythmes. "Hate
me" est servi par un riff de guitares percutant et un solo extra. "Hate me", on
ne peut qu'aimer...
"Humanity" intègre un léger chant masculin
Black Metal pour accompagner l'exceptionnelle Audrey, toujours aussi excellente.
Le morceau "Believe" quant à lui, commence façon
ballade, avant de monter petit à petit en puissance et de nous délivrer un tempo
plus médium sur fond de guitares saturées et métalliques.
Même approche avec le morceau "Idols", qui
démarre façon ballade, mais c'est le speed enivré qui déboule rapidement
ensuite, proposant un titre aux rythmes alternés, et où la voix d'Audrey est
surprenante, poussant cette dernière dans les aiguës avec facilité.
"Lost innocence" continue sur le même chemin
énergique, suivit par l'excellent "Get out of my way", qui par son refrain, sonne plus Hard
US façon DOKKEN.
L'énergie du très bon "Darkmoon" sera suivie par "Shadow",
la ballade de l'album, très douce, où seuls chant, guitare acoustique et
violoncelle sont de la partie. Etrange façon de terminer un opus sur une
ballade...
La production n'est pas mauvaise, même si
elle pourrait être meilleure.
Musicalement, CRUSHING BLOW nous propose
donc un Heavy Metal mélodique comme on en faisait dans les années 80. Un chant
féminin exceptionnel aux paroles en Anglais, que les amateurs de WARLOCK / DORO
PESCH ou MYSTERY BLUE devraient apprécier.