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DARKNËSS
"The ultimate prophecy"
2015 (Armée de la mort Records)
Discographie
697-666 B.C. (K7 1985)
Dark orgy (K7 1986)
Prophecys (K7 1991)
The ultimate prophecy (2015) |
L'ARMÉE DE LA MORT est un label parallèle de LEGION
OF DEATH RECORDS. Label Poitevin que l'on doit à Shaxul, leader, batteur et chanteur du groupe de Black
Thrash Old School MANZER.
Son concept est de soutenir, depuis sa création
début 2001, le véritable underground Metal, produisant des groupes venant
d'Asie, d'Amérique latine, d'Afrique et d'Océanie, le tout uniquement en format
vinyle.
En 2009, il créé L'ARMÉE DE LA MORT pour se concentrer uniquement sur
l'underground Metal en France, au format CD. Outre quelques nouveautés, plutôt
axées vers la frange la plus extrême de notre musique : Thrash, Death, Black y
étant plutôt bien représentés, Shaxul décide aussi de rendre hommage à des
groupes undergrounds disparus, permettant à l'auditeur de (re)découvrir
leurs enregistrements, la plupart du temps qui n'existant que sous forme de
démos K7 et agrémentant le tout d'extraits de sessions live ou autres bonus.
Le son
étant retravaillé et le produit fini, sous forme de double CD est proposé avec
un livret complet contenant le détail de l'historique du groupe, photos
diverses et éventuelles retranscriptions de parutions dans la presse underground. Shud, Disabled, Nomed, Tork
Ran eurent droit à cet hommage, ainsi que Catacomb
aujourd'hui épuisé. Les exemplaires de Mercyless, qui est une exception puisque
le groupe existe toujours, le sont également.
La dernière sortie du label est consacrée au Heavy Metal et plus précisément au
groupe Angoumoisin DARKNËSS. Le projet est parti de la rencontre entre Shaxul et
Freddy Lee, ainsi que de la volonté de ce dernier de rendre hommage au
talent de son ami d'enfance Genns, guitariste et fondateur du groupe. Deux ans
d'un travail acharné de recherches assidues pour récupérer un maximum de sons,
photos, articles, et de réenregistrements... sont nécessaires pour enfin pouvoir
découvrir le produit fini.
L'ARMÉE DE LA MORT le présente ainsi : "DARKNËSS pratiquait un Heavy Metal
vraiment authentique et souvent épique, dans la tradition des légendes des
années 80. Né en Charente, le groupe fut actif de 1984 à 1992. Il s'agit là
d'une véritable perle du Heavy Metal hexagonal, une surprise hallucinante pour
les amateurs du genre. Ce double CD regroupe tous les enregistrements studio,
ainsi que quelques titres enregistrés live et en répétition. Ces chansons
resurgissent enfin du passé. DARKNËSS a partagé la scène avec des groupes tels
que KILLERS, OVERDOSE, CHARTER, KRAKEN, JINX, SQUEALER... Une sortie qui placera
DARKNËSS parmi les plus grands noms du Hard Français. Il s'agit également d'un
hommage au guitariste et fondateur, Genns Dark (R.I.P.) pochette, mise en page
(livret 28 pages) et notes par Freddy Lee Dark, chanteur de DARKNËSS".
Ce vibrant hommage intitulé "The ultimate prophecy"
est disponible en août 2015.
L'artwork, plutôt réussi, représente parfaitement l'univers sombre de DARKNËSS.
Un monstrueux trône sur lequel est assis le vestige
squelettique de ce qui devait être un grand souverain guerrier y est représenté. Freddy Lee s'est
investi à 100 % dans ce projet, réalisant la mise en page du livret plutôt
conséquent (28 pages) du double CD, y compilant photos, extraits d'articles de
presse, biographie, titres... Cet investissement, outre le fait d'avoir fait
partie de l'aventure s'explique surtout pour Freddy par, je cite : "The ultimate
prophecy" est l'album hommage au guitariste, compositeur et ami Genns Dark
(1969-1993). Cette compilation regroupe 3 démos, répétitions et extraits live du
groupe DARKNËSS (1984-1992). Genns Dark fut avec Vikky le fondateur de DARKNËSS
en 1984. Ce n'était pas seulement un excellent guitariste/compositeur, passionné
par la musique, Genns fut un très grand ami d'enfance et restera à jamais dans
mon coeur". L'univers de DARKNËSS est l'aboutissement de l'amitié
entre cinq copains d'enfance et de leur passion pour le Heavy Metal.
L'histoire de DARKNËSS débute par cinq copains d'enfance ayant les mêmes
passions (les films d'horreur, le sexe et les fêtes sous forme de beuveries
monstres) et qui décident de former un groupe de Hard après avoir littéralement "bandé"
sur AC/DC et Kiss. Le choix du nom du groupe fut une évidence : "Quand nous
étions au lycée, nous nous habillions toujours en noir et quand on nous
demandait pourquoi, nous répondions que nous étions les fils des ténèbres. Plus
tard, dans un vieux texte anglais, nous avons découvert un mot dont nous ne
savions pas traduire sa signification : ténèbres".
Pour marquer son
originalité, le groupe opte aussi pour le tréma sur le "e". Autre
originalité, chaque musicien choisit un nom de scène, s'identifiant à une même
famille les "Dark" : ainsi le groupe est constitué de : Freddy Lee (Lead vocals),
Genns & Vikky J. (Guitars), Ninsi (Bass) et Ludwings (Drums). Au fil des
répétitions musicales, une nouvelle envie les envahit : se produire sur
scène. L'achat de matos décent est la suite logique et un acharnement qui les
vit à bosser leurs instruments. Ils étaient tout le temps ensembles à jouer leur
musique, sans oublier de se rincer le gosier de temps en temps. Parallèlement,
les musiciens adoptent une imagerie et un look très caricatural, pas si éloigné
d'un Wasp. Encouragés par quelques copains, ils montèrent sur les planches en
juin 1985 dans leur collège. Un mois plus tard, ils jouèrent en ouverture d'un
festival à Angoulême devant Overdose, Charter et leurs amis de Kraken. Durant
les trois années suivantes, ils donnèrent plusieurs concerts, dont le Witchcraft
festival à la Rochelle avec notamment Jinx au Théâtre de la Rochelle, avec Squealer à la Poudrière de Rochefort aux côtés
(entre autres) de Killers, ou
encore à Toulouse avec les Aggressive Agricultor...
1988 est l'année du service
militaire qui vient mettre son grain de sable dans cette machine bien rodée.
Résultat : ils ne jouaient que très rarement et de retour à la vie civile, ils
devaient travailler pour pouvoir bouffer ce qui n'arrangeait rien. Plusieurs
engueulades, des remises en question, mais le groupe tient le coup. Leur
concert pour la fête de la musique le 21 juin 1991 au théâtre d'Angoulême est
complet, le public était là malgré une longue absence ! Une troisième démo
sort en septembre de la même année. Le 28 mars 1992, le groupe accepte
l'invitation au pied levé (initialement prévu, Black Night de Saint
Etienne ayant annulé au dernier moment) de l'association Saintaise Rock Mal, que votre serviteur présidait, pour faire la première partie de Psychose au
Café du Théâtre.
Mais quelques mois plus tard, Ludwings et Vikky, qui ont
quitté leur travail pour essayer de vivre de leur musique, décident d'arrêter
cette belle et grande aventure que fut DARKNËSS.
Freddy et Genns essayèrent de monter un nouveau projet musical ensemble, mais
sans succès...
Il est grand temps de plonger dans
l'univers musical onirique de DARKNËSS : "697 av que la terre tremblait dans la
tempête sanglante des batailles innombrables, dans la lueur de l'aube, l'enfant
d'un roi est né... La nymphe est morte la trentième année.. Etant délivré de
l'enfant du péch, le ciel est devenu rouge feu... Sept ans après le
début du nouveau règne, l'appel à la vengeance, la lumière ne sera plus...
alors... Bienvenue aux... Ténèbres !!!".
Le décor est posé. Et pour suivre la biographie du groupe dans le bon ordre,
tournons-nous vers le deuxième CD de ce "Ultimate prophecy". Puisque ce dernier
dévoile les premiers enregistrements des Angoumoisins pour pas moins de 70
minutes d'archives sonores, sous le nom "Dark work Demo Act II
1985-1988". Premier plongeon dans "697-666 B.C", première démo du quintet
originellement enregistrée et entièrement auto-produite à Angoulême. Même la
jaquette "faite main" typique de ces années-là était signée par Vikky/Genns.
Cinq titres composaient ce premier enregistrement que l'on (re)découvre ici avec
un son retravaillé, renforçant l'impact et la qualité des chansons.
"Prophecy"
ouvre les hostilités. Un énorme boulot sur les ambiances est ici fournit sur
fond "d'orgue d'église" et de clins d'œil à J.S. Bach. L'histoire nous est
comptée sous forme de narration par Pierre, le ton de sa voix collant
parfaitement au côté lugubre du sujet.
Un coup de tonnerre ponctue ce
discours, entraînant une courte intro bien Heavy introduisant "Evil night". Avec
un tempo plutôt speed, les Angoumoisins nous embarquent littéralement, menés par la
voix de Freddy, parfaite pour le style. Son timbre est assez proche d'un Kai
Hansen, d'où la comparaison flagrante avec Helloween, avec des relents à la King Diamond (Mercyful
Fate) ou Rob Halford (Judas Priest) lorsqu'il monte sans
difficulté dans les aiguës. La rythmique assure le boulot, Ludwing se la jouant
véritable métronome sur un rythme endiablé, alors que Ninsi "pianote" avec une dextérité flagrante sa quatre-cordes. Genns
ponctue le tout de riffs bien sentis avant de nous gratifier de soli diablement
efficaces. Par contre le break suivant devant relancer "la machine" sent la
"jeunesse" du groupe. Une approximation que les années et les répet'/concerts
corrigeront ! L'apport de chœurs bonifie la fin de ce "Evil night" plutôt
réussi, qui deviendra un des fers de lance du répertoire scénique des débuts du
groupe.
"Women" poursuit sur un tempo plus lourd.
Les riffs ponctués de soli
lancinants ouvrent le propos. Véritable hymne, cette chanson regorge d'un refrain
entraînant et chantant, dans un registre proche d'un "The ass of lace" (Jumper
Lace), étudié pour faire un malheur lors des sets du groupe. Doté d'un
pré-chorus avec chœurs efficaces qui incorporent avec maestria ce "diable de
refrain". En quatre minutes les musiciens nous délivrent une véritable
"bombe", de celles qui donnent envie d'appuyer sur "repeat", aujourd'hui
beaucoup plus facile avec ce nouveau support CD que celui K7 d'origine.
Entrons maintenant dans le "Royaume des tyrants". Avec une longue intro musicale pour
bien marquer l'ambiance, avec un clin d'œil à Edvard Grieg (1843-1907) et son
opéra "Peer Gynt" avec quelques notes de son "dans l'antre du roi des montagnes"
retranscrites ici façon Metal, Genns s'éclatant sur sa six-cordes. On est plus
dans le registre d'un Dragonforce, voire d'un Virgin Steele pour l'époque. Un
Heavy puissant et mélodique très efficace...
Une intro bien lugubre
savamment travaillée, incorporant divers sons à faire trembler votre petite sœur,
nous dévoile "Nightmare is pleasure". Les couplets y sont déroutants par une
facette de la voix de Freddy plus posée et surprenante. Heureusement le refrain
est des plus réussit avec des chœurs omniprésents. Les soli de Genns se
succèdent, dégoulinant de mélodies savamment distillées. Ainsi se conclut la
première démo, dévoilant un groupe prometteur, dont le talent
encore "larvaire" ne demandait qu'à éclater à la face du monde !
L'année suivante en 1986, ils proposent une seconde démo six titres, toujours
entièrement autoproduite et intitulée "Dark orgy". C'est le son, superbe au
demeurant malgré un "souffle" récurant de l'époque de la version démo K7, de la
basse de Ninsi qui introduit "Lady in hot", dans un Heavy plus traditionnel
mais diablement attractif, de par son refrain fédérateur. Résolument mélodique
avec ses soli qui s'enchaînent avec maestria. Freddy, tout comme ses acolytes
ont gagné en maturité et cela s'entend !
"Tonight l need you" poursuit dans un
registre très Judas Priest. Le refrain est taillé pour la scène avec des chœurs parfois limite côté justesse. On change de registre avec "Wings of
devil". Après un départ un peu lourd on plonge dans un Heavy speed allant droit
à l'essentiel. En 3 minutes 48, la messe est dite !
"Cry of nothingness" dévoile une nouvelle facette du groupe sous forme de
superbe ballade, sur laquelle la voix de Freddy se veut poignante. De belles
envolées avec les chœurs et le durcissement temporaire de la guitare classent
cette chanson comme "Power ballade". 6 minutes 20 de plaisirs auditifs.
Une des grosses réussites de cette deuxième démo. "Kiss of death" durcit
le ton sous forme d'instrumental efficacement exécuté, chaque musicien y mettant tout son talent
en exergue. La six cordes de Genns fait une nouvelle fois preuve
de brio.
Puis "Virgin rust" conclut magistralement cette seconde démo. Plus
directe, elle dévoile un groupe plus mature, proposant des chansons dans un
registre plutôt standard de trois à quatre minutes d'un Heavy Speed efficace et
très mélodique, et surtout une superbe Power ballade !
Le reste de ce premier CD propose des enregistrements de "travail musical" live
et en répétition : notamment "Sacrilège" enregistré live à Sillac en 1987. Le
son fait vraiment "bootleg", mais on entend distinctement chaque instrument,
ainsi que la voix de Freddy. Le morceau reste dans le même registre Heavy Speed, tout en dépassant allègrement les six minutes, permettant aux
musiciens de nous proposer de longues et belles plages mélodiques. La voix d'un
animateur à la fin du morceau prouve que cet enregistrement a été fait sur une
radio libre de l'époque. "We will burn" a été enregistré durant une répet' du
groupe en 1987. On entend d'ailleurs distinctement l'un des musiciens gueuler sur
l'intro de la basse : "P... c'est commencé !". Le son est plutôt bon, tout
comme le morceau, dans un registre Heavy plutôt mid tempo. Les trois derniers
enregistrements proposés ici sont extraits de répétitions datant de
1988 : un petit instrumental, suivi d'une nouvelle version de "Evil night"
ré-intitulé ici "Too evil night". Beaucoup plus longue que l'originale
et dévoilant de très belles parties instrumentales. La fin du morceau monte crescendo.
Futur hymne live du groupe de par, entre autres, son refrain fédérateur, "Beyond the
realm of gods" conclut en beauté ce premier CD, nous proposant l'une des premières
version de ce titre.
1988 marque une scission dans l'évolution du groupe, car les membres de DARKNËSS
sont amenés à effectuer leur service militaire. Les cinq potes se voyaient
toujours lors de leurs permissions, mais ne jouaient que très rarement. Après cette "galère", ils plongent de plein pied dans la vie sociale,
devant bosser pour vivre. La motivation de chacun en prend un coup. La
survie de DARKNËSS est planifiée selon la disponibilité de chaque
musicien. Finie l'insouciance de la sortie de
l'adolescence ! Toutefois, l'enthousiasme et le fait que leur concert de la
fête de la musique du 21 juin 1991 affiche complet au Théâtre
d'Angoulême, leur redonne du baume au cœur, et
les rebooste. Les cinq musiciens reprennent le chemin des studios pour
enregistrer une nouvelle démo...
Le deuxième CD qui est le premier (NDR. Vous me suivez toujours ?), met à
l'honneur cette seconde partie de la vie de DARKNËSS sous le nom : "Prophecy
Demo Act I 1991-1992" pour 74 minutes de musique. Les hostilités s'ouvrent avec
la troisième démo du groupe, originellement enregistrée au Studio DARKNËSS à
Angoulême, entre le 1er juillet et 1er septembre 1991 par Freddy Lee Dark. Les
arrangements et le mixage sont effectués par le groupe lui-même.
Contenant 7 titres, cette
nouvelle démo dont la cover originale est signée par Fred du groupe Poitevin NEVROSE, témoigne
du talent de cinq êtres plus unis que jamais ! "Welcome to
the darkness" démarre. Véritable entrée en matière riche d'ambiances et d'effets recherchés. Le son est monstrueux par rapport aux premiers
enregistrements du groupe. Il faut dire que depuis la fin des années 80 et le
début des 90, une réelle évolution de qualité et de matériel ont été apportés. L'ambiance étant posée, un petit passage piano/chant
très Queenesque survient, la voix de Freddy et son intonation y étant pour beaucoup ! Petit
passage qui se clôt en apothéose par un cri du chanteur et avec l'apport des
guitares.
Survient le premier vrai morceau de cette "Prophecy's" : "Screaming for
the glory" déboule littéralement toutes guitares devant. Le tempo est plutôt
speed, mené par un Freddy vraiment très en voix. La partie musicale nous dévoile
un déferlement de soli endiablés sur une rythmique galopante. La chanson
dépasse les sept minutes mais s'écoute avec ravissement, la nuque se balançant
au rythme du tempo imposé par les cinq musiciens. La dernière partie de cet
ouvrage voit l'apport de chœurs gargantuesques. Toujours cet énorme travail des
musiciens sur les ambiances avec l'apport bénéfique de ce son de cloches alors
que les chœurs se font plus graves en extrême dualité avec la voix très aiguë
de Freddy. Nouvelle fin en apothéose !
"Lost in the dark" sonne très
germanique. Un mix entre Running Wild et Accept dans un registre plus mid-tempo
avec un refrain entraînant aux chœurs fédérateurs. Puis les guitares de Genns et
Vikky s'en donnent à cœur joie. La
fluidité et la qualité du jeu de ces musiciens sont impressionnantes ! Les
chansons restent dans un registre très mélodique, dépassant allègrement les cinq
minutes, à l'instar de "Angry skies" sur lequel Freddy nous montre toute
l'ampleur de son talent dans un registre plus grave, n'oubliant pas quelques
envolées dans sa tessiture plus aiguë. Le groupe se complait, et cela lui va
plutôt bien, dans ce registre plus "lyrique", faisant penser dans sa conception à
Virgin Steele, les Angoumoisins y apportant leur marque et leur savoir-faire.
"Mindslave"
se démarque dans une ambiance plutôt moyenâgeuse avec ce son guitare accentué par
le bruit du vent. Les deux premières minutes sont plutôt riches musicalement,
les musiciens nous proposant plusieurs tempos. Les chœurs sont omniprésents,
véritable apport pour la voix de Freddy qui sonne ici très Udo Dirkschneider,
dans son côté le plus "posé". Réel hymne musical, ce "Mindslave" est très riche en ambiances
et chœurs grandiloquents véritablement
monstrueux tout au long de ce morceau fleuve dépassant les huit minutes.
Quelques notes de guitares closent la compo dans la même ambiance que son
ébauche, mais la musique ne s'arrête pas là car surviennent les chœurs qui nous
plongent dans une petite bluette musicale au doux son de guitare.
Nous écoutons "Legend of darkness (battlecry)".
La douceur vole soudain en éclats, avec le retour des chœurs et la musique plus sombre
montant crescendo alors que surviennent le hennissement de chevaux et les bruits
d'une bataille, les épées qui s'entrechoquent et les cris des belligérants.
Quelques douces notes de piano sous le son du vent viennent conclure ce
morceau.
A peine remis de nos émotions et encore sous le coup de tout ce talent
dévoilé, les Angoumoisins nous proposent en guise de bonus "No more tears". C'est
les bruits de la mer qui introduisent cette superbe et poignante power ballade aux
refrains fédérateurs. Impossible de ne pas chantonner avec les musiciens,
montant le son pour s'imprégner au mieux de la mélodie. Ainsi se conclut en
toute beauté la troisième démo de DARKNËSS.
Après la démo "Prophecy's", DARKNËSS était sur le point de présenter sa
quatrième démo avec 6 nouvelles chansons. Mais malheureusement, pendant le
mixage final des 3 premières chansons, le son des cymbales a été saturé à cause
d'un bug technique. Aujourd'hui, pour cette occasion unique de rendre hommage
au guitariste "Genns Dark", vous pouvez découvrir un extrait de ce qui aurait
été la dernière démo de DARKNËSS...
C'est par ces mots ici
traduits du livret qui donnent quelques explications sur les trois chansons suivantes tirées donc de
la "quatrième démo avortée" du groupe. Bien que sauvé du naufrage, le son de
ces chansons est moins bon que les autres enregistrements, mais tout est
parfaitement audible. Juste cette impression de saturation, et quelques
fluctuations du son qui pourront en gêner quelques uns. Il faut donc juste
prendre ces trois titres pour ce qu'ils sont : l'unique témoignage de ce qu'aurait été le dernier enregistrement du groupe ! Dommage me direz-vous à
l'écoute de ces trois chansons plutôt plaisantes.
"l want you to be mine" et
le très réussi "Beyond the realm of gods" que l'on retrouve dans une première
version sur le deuxième CD, issu d'un enregistrement en répétition en 1988. Une
chanson taillée pour le live comme en témoigne plus loin le CD. Le troisième
titre est une nouvelle version beaucoup plus longue de "The kingdom of tyrants",
déjà présente sur la première démo du groupe en 1985. La chanson se voit
allongée de trois minutes. On y retrouve le clin d'œil à Edvard Grieg
(1843-1907) et son opéra "Peer Gynt". Dommage que le son ne rende pas
vraiment honneur à ce très bon titre. Encore plus mélodique que son original,
agrémenté de passages et d'ambiances savamment travaillés.
En guise de bonus, le
CD propose trois titres enregistrés en live le 28 mars 1992 à Saintes au café
du Théâtre. Enregistrement fourni par votre serviteur puisque, à l'origine de ce
concert avec mon association Rock Mal. Originellement, c'est le groupe
Stéphanois Blacknight qui devait jouer et faire la première partie de Psychose.
Mais ces premiers annulent un mois avant le concert car on leur avait proposé
une prestation plus intéressante. Tout en sachant que c'était eux qui
devaient ramener la sono chant pour la soirée... nous étions dans la panade ! Je
contacte alors DARKNËSS qui acceptent de venir jouer gracieusement (nous devions
les faire rejouer plus tard avec financement, mais ni leur avenir, éphémère et
celui de l'asso ne nous le permirent) au pied levé, apportant par la même
occasion la sono manquante !!! La soirée fut excellente. Quelques cent cinquante personne
s'étaient déplacées dans le bar, l'ambiance y fut comme d'habitude "bon enfant"
et les deux groupes exécutèrent chacun un set mémorable pour les kids présents. Une soirée qui se termina comme à nos habitudes avec une partie des
musiciens dans la discothèque Rock "Le top club ". Ces quelques mots de
précision pour rendre hommage à DARKNËSS pour leurs talents, leur gentillesse
(même si le batteur Ludwings, alcool aidant fut un peu pénible) et leur
disponibilité.
On retrouve donc trois titres extraits de leur prestation à Saintes,
originellement enregistrée par mes soins sur un transistor double K7 posé
derrière le bar. Le son est plutôt bon. Véritable témoignage de l'ambiance de la
soirée. Le son de la caisse est très présent mais l'on entend parfaitement
chaque instrument. On retrouve "Beyond the realm of gods" à la
version live véritablement dynamisée. S'en suit "Virgin rust" tiré de la deuxième démo
du groupe que l'on retrouve sur le second CD, dans sa version studio. Ces deux
extraits sont la retranscription du début du set de DARKNËSS. Alors que "Final
folk trash (die ! son of a bitch)" en est la fin, démarrant par une "bourrée
charentaise" sauce Metal. A préciser que pour ce final Freddy est à la batterie
et que c'est Ludwings qui officie au chant. Un final qui retranscrit
parfaitement la chaude ambiance de la soirée et la bonne humeur des musiciens de
DARKNËSS.
Au final, L'ARMÉE DE LA MORT nous propose un excellent double CD. Un vibrant
hommage à ce groupe talentueux d'Angoulême. Unique occasion de nous replonger
dans leur carrière et d'y découvrir leurs œuvres aujourd'hui quasi-introuvables,
et tout cela
dans un packaging de qualité ! Plus de 140 minutes d'une musique Heavy Speed
des plus mélodique à posséder d'urgence, car il n'y en aura pas pour tout le
monde !
Plutôt heureux que le label soit sorti un peu de ses ornières plus
Death, voire extrême pour se consacrer à ce groupe qui mérite vraiment d'avoir
une reconnaissance pour son talent. Voici en tout cas un digne hommage et
témoignage de leur passage dans l'histoire du Heavy Français. N'hésitez pas non
plus à suivre les prochaines sorties de ce label qui nous proposera soyons-en
sûr d'autres très bonnes surprises et ce, à des prix des plus abordables !!! |
Chronique par
Dom Baillon
Octobre 2015 |
Act I : Prophecys Demo Act I 1991-1992
Prophecy's Demo 1991
01. Welcome to the darkness (3'23)
02. Screaming for the glory (7'22)
03. Lost in the dark (5'17)
04. Angry skies (7'14)
05. Mindslave (8'48)
06. Legend of darkness (Battle cry) (2'40)
07. No more tears (6'48)
Aborted fourth demo 1991
08. I want you to be mine tonight (4'01)
09. Beyond the realm of god (4'28)
10. The kingdom of tyrants (8'36)
Live in Saintes 1992
11. Beyond the realm of god (5'13)
12. Virgin rust (3'58)
13. Final Folk Trash (Die! son of a bitch) (6'17) |
Act II : Dark Works Demo Act II 1985-1988
697-666 B.C. Demo 1985
01. Prophecy (4'19)
02. Evil night (4'03)
03. Women (4'33)
04. The kingdom of tyrants (5'06)
05. Nightmare is pleasure (5'15)
Dark orgy Demo 1986
06. Lady was hot (2'40)
07. Tonight I need you (4'20)
08. Wings of devil (3'48)
09. Cry of nothingness (6'20)
10. Kiss of death (4'16)
11. Virgin rust (3'38)
Live/Musical works 1986-1988
12. Sacrilege (6'36)
13. We will burn (4'25)
14. Instrumental (1'11)
15. Too evil night (6'41)
16. Beyond the realm of gods (4'09) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Freddy Lee Dark (Chant), Genns Dark (Guitares), Vikky J. Dark (Guitares), Ninsi Dark (Basse), Ludwings Dark (Batterie) |
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