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DEATHTOSTÉRONE
"Si..."
2014
(Autoproduction)
Discographie
Si...
(2014)
Franchouill' Hard Rock (2017) |
DEATHSTOSTÉRONE, un jeu de mot sympathique entre
le Death et la testostérone, qui est le principal androgène (hormone mâle),
secrété par les testicules chez l'homme et par les ovaires et les glandes
surrénales chez la femme... on s'attend donc à un un groupe de Death Metal pour
les mâles !!! Que nenni !
Il faut plutôt plonger dans l'esprit décalé d'Alexandre Quesnes, alias Roi de
Trèfle, qui est le fondateur et créateur du concept DEATHSTOSTÉRONE en 2012.
C'est avant tout un projet musical développant un Trash'n Roll rustique à la
française, alliant des idées justes et un langage cru ! "Influencé par une
culture musicale éclectique, DEATHSTOSTÉRONE mélange les genres taillés à la
serpe et un ras le bol pour l'anglicisme exacerbé des chanteurs de métal
français : Pourquoi citer Shakespeare quand on peut gueuler du Molière ?".
Suite à un concert où les membres du groupe affichent clairement leurs couleurs
en se les peignant sur le visage, le projet prend vraiment forme en 2013. Ce "corpse
paint" aux couleurs nationales, bleu blanc rouge deviendra ensuite leur
signature.
La rencontre de Cédric Kaisser alias Loustik, qui officiera dans un premier
temps à la basse, marque un nouveau tournant dans l'évolution du groupe, qui enchaîne les concerts en Ile-de-France et en Lorraine, et convainc un
public grâce à ses textes chocs et second degré.
Fort de ce succès, DEATHSTOSTÉRONE s'attelle à la réalisation de son premier opus 100% autoproduit. Loustik se charge de l'enregistrement et de la basse, Roi d'Trèfle
(auteur, compositeur), s'occupe d'enregistrer et de composer les parties de guitares et de
chant, puis s'attaque au mixage, mastering et production de ce premier méfait.
Le livret contenant les paroles des chansons jouées, est agrémenté d'une photo
que l'on doit à Sébastien Ikeunecheu, et d'une peinture signée Typhaine Delafollye.
Roi d'Trèfle, encore lui, signe les retouches, la mise en page et le dessin.
"Si...", tel est son nom, sort
le 14 juillet 2014 et contient 11 titres. La pochette, sous forme de dessin représente un guitariste, au visage
peint aux couleurs bleu-blanc-rouge, jouant devant une assemblée de squelettes
en délire. L'autre originalité de ce disque est que chacune des onze chansons le
composant commence par "Si". Ainsi pouvons-nous le considérer comme une certaine
forme de concept album...
"Si tu comprenais les paroles" ouvre les hostilités avec son lot d'autodérision
: "Serais-tu encore fan de rock'n roll si tu comprenais les paroles...".
Musicalement, les guitares sont bien Heavy, la voix de Roi d'Trèfle assez
écorchée ne ravira pas tout le monde, mais elle a l'avantage grâce à un mixage
et une production plutôt réussie, d'être audible et de nous permettre de
comprendre les paroles, ce qui plutôt important chez DEATHSTOSTÉRONE. Bien que le
groupe définisse sa musique comme Trash'n'Roll, influencée par la vague Metal
Français Vulcain, Satan jokers..., pour l'international un panel allant d'Iron Maiden à Slayer en passant par Ted Nugent, Testament... je placerai plus le
style du groupe Heavy Trash'n Roll, avec quelques influences Punk, Rock
Alternatif.
De par certaines chansons et certains thèmes recherchés et employés
dans les textes, on pourrait les qualifier d'Elmer Food Beat Metal,
mais pas seulement... Surtout pour celles qui parlent des relations avec les
femmes : "Si t'es mineure" dont le refrain résume tout : "Si t'es mineure faudra
que t'attendes pour espérer que je t'en mette un coup..." en opposition avec "Si
t'es mature" qui conclut l'album avec ce grand moment de poésie : "Si t'es
mature crois pas que mon dard deviendra dur en croisant ton regard !", sans
oublier '"Si tu en as une paire" ou encore le plus subtile "Si la fille
s'esclaffe" où toute une histoire pour une faute d'orthographe sur un tatouage.
Autres thèmes de prédilection pour DEATHSTOSTÉRONE : leurs relations avec les kids,
"Si tu comprenais les paroles", "Si tu nous rejoins", "Si tu rates nos
concerts"... Tout est prévu chez nos furieux pour faire plaisir aux kids.
Outre les textes prêtant à sourire, véritable hymne à la bonne humeur, la musique
n'est pas en reste. Les chansons s'enchaînent sans temps morts, plutôt dans des
formats courts. Trois chansons durant près de deux minutes, alors que les
autres ont une moyenne de trois minutes. C'est direct et efficace. A noter le
rapide "Si tu rates nos concerts" avoisinant les une minute cinquante.
Un morceau dansant et entraînant, qui devrait faire son petit effet en live.
11 titres pour un peu plus de trente minutes de délires. Chaque instrument est
bien en place et joue son rôle avec efficacité. Les solos, sans en faire trop,
vont droit à l'essentiel. Le tout aurait mérité un son plus massif, plus brut de
décoffrage mais c'est de l'auto-produit. On retrouve un peu de Karoline (écoutez
"Couche-toi sur mes rêves", "Karoline") dans DEATHSTOSTÉRONE. Le choix des thèmes
choisis et la voix de Roi d'Trèfle y étant pour beaucoup.
L'apport de chœurs est un plus non négligeable comme sur "Si tu nous rejoins", ou un côté plus
guilleret comme sur "Si je l'avais fait sciemment", faut dire que "Jeter un pack
entier de bières sur une table en verre" n'est pas le genre de truc que l'on
fait exprès !!! ;)
De bonnes parties musicales sur "Si la fille s'esclaffe" dans
un registre plus mid tempo, avec un refrain sur lequel la voix est doublée
plutôt efficacement. C'est la basse qui se tire la part du lion, avec un son qui
lui rend hommage sur "Si t'en as une paire" avec ces relents keupons...
DEATHSTOSTÉRONE, c'est l'esprit d'Aggressive Agricultor en plus Heavy. Un groupe qui ne se
prend pas la tête, si ce n'est l'envie de nous faire passer un bon moment avec une
bonne dose d'humour. Pari réussi ! Cet album s'écoute avec le sourire aux
lèvres et les cervicales suivant le rythme des différents tempos imposés. Un
album à prendre au second degré pour plus en apprécier les qualités et les
subtilités.
Depuis la sortie de l'album, beaucoup de choses ont bougé chez DEATHSTOSTÉRONE.
Notamment côté line-up, avec le départ du batteur, poussant le groupe à changer
sa dynamique : Loustik délaisse la quatre-cordes pour les baguettes, pour
accueillir Romain Mousset alias Z.A. à la basse, et Dorian Gibeau alias Rhal à
la guitare rythmique. Complètement reboosté, DEATHSTOSTÉRONE ne compte pas
s'arrêter en si bon chemin et songe déjà à un second album "toujours aussi trash
et provoc'", "parce que c'est mortel d'avoir des couilles !".
Dans l'attente, je ne saurais trop vous conseiller de les contacter via leur page facebook ou
d'aller les voir en concert pour récupérer leur premier album "Si..." pour une
cure de jouvence de bonne humeur sur fond de guitares bien métal... |
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Chronique par
Dom Baillon
Avril 2015 |
01 - Si tu comprenais les paroles (2:26)
02 - Si t'es mineure (3:32)
03 - Si tu nous rejoins (4:02)
04 - Si je l'avais fait sciemment (2:10)
05 - Si tu voulais nous apitoyer (3:00)
06 - Si la fille s'esclaffe (4:25)
07 - Si t'en as une paire (2:04)
08 - Si tu comptes conserver ton rôle (3:52)
09 - Si tu rates nos concerts (1:52)
10 - Si tu es convaincu (3:25)
11 - Si t'es mature (3:35) |
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Musiciens
: Roi d'Trèfle (Chant/Guitares/Programamtion), Loustic (Basse) |
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