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Pochette DECLINE OF THE I
"Wilhelm"
2025
(Agonia Records)

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Discographie

Inhibition (2012)
Rebellion (2015)
Escape (2018)
Johannes (2021)
Wilhelm (2025)

Le Black Metal est un art sachant s'adapter à tous les thèmes possibles et inimaginables : la nature, la religion, les traditions, ou encore, comme avec DECLINE OF THE I, la philosophie.

Apparu tel un projet solo d'Ak de Merrimack et de Vorkreist à Paris en 2006, DECLINE OF THE I a une vision particulière du Metal en proposant une première trilogie de 2012 à 2018 ; "Inhibition" (2012), "Rebellion" 2015) et "Escape" 2018) ont une ligne d'écriture autour des travaux du neurologue et philosophe français Henri Laborit, inventeur de la neuroleptanalgésie créant ainsi "L'hibernation artificielle", dérivant plus tard vers la doctrine de l'Eloge de la Fuite avec des notions d'inhibition de l'action.

Depuis 2021, AK et ses partenaires se focalisent sur les textes critiques concernant la religion organisée et l'angoisse du philosophe danois Soren Kierkegaard, décédé à 42 ans en 1855, avec "Johannes" en 2021 et "Wilhelm", deuxième volet d'une autre trilogie, qui sort le 14 février 2025.

Comme tous ses prédécesseurs, l'opus fait partie du catalogue de "
Agonia Records" (Massacre, Forgotten Tomb et Sadist), et qui le déploie en CD, mais aussi en cassette, vinyle noir, blanc ou or (tous limités à 100 exemplaires).

La continuité se fait aussi par un artwork reprenant la même structure que "Johannes", et à nouveau signé par le génial Dehn Sora, musicien d'Ovtrenoir, créateur de Throane, et auteur de nombreuses pochettes d'albums pour Limbes, Hangman's Chair, Blut Aus Nord, mais aussi pour Amenra et Deathspell Omega.

Autre grand artiste, Francis Caste, des "
Studios Sainte-Marthe" de Paris (Seth, The Great Old Ones, Merrimack, March of Scylla...) s'est chargé du mixage de la batterie. Le reste des instruments ayant été enregistré dans les studios personnels.

L'art de vivre avec la philosophie et l'art visuel s'allient et se mettent au service de l'Art Noir de "Wilhelm". Comme depuis le début, la musique de DECLINE OF THE I se veut puissante, intellectuelle et introspective, concrétisée par des titres très longs. A commencer par "L'alliance des rats" qui mêle les chants de AK et de TC de Regarde Les Hommes Tomber, avec des textes parlés de Vestal de Merrimack, ainsi que des chœurs. Le titre agit comme l'énergie de la dernière chance, un tourbillon d'adrénaline, celui qui nous permet de retrouver le souffle après l'étranglement de la pochette.

"Entwined conondrum" (l'énigme entrelacée) met en avant les cris du frontman et la batterie de SK (que l'on retrouve également dans Arkhon Infaustus et Temple Of Baal), avant d'associer chœurs presque religieux et samplers, pour repartir de façon plus véhémente avec une touche de trémolos violonistiques. L'auditeur est déboussolé par autant de sons différents, créant un magnifique et audacieux amalgame.

"Diapsalmata" est le titre d'un ouvrage du philosophe danois écrit comme le journal intime d'un jeune romantique désespéré mais le terme désigne également les intermèdes musicaux entre la lecture de psaumes dans les synagogues. Ce morceau est en effet un magnifique intermède de dix minutes. Un texte parlé par une voix féminine angoissée sous les samplers calmes mais anxiogènes, laisse la place aux voix rugueuses de AK, SI, et AD, mêlant chants et cris de douleur. La guitare et les fûts prennent le dessus sur l'électronique... Une déclamation et le morceau finit comme il a commencé.

Ce n'est que supputation mais le N de "Eros N" semble faire référence au groupe de Dark Wave Eros Necropsique, d'Olivier Dehenne, étant intervenu dans l'album "Rebellion". En tout cas, on se prend une claque monumentale pendant cette analyse post-mortem. La double caisse, l'envolée lyrique des guitares ainsi que le chant poussé agissent comme un détachement de l'âme au corps, se laissant flotter. "Eros N" est surprenant de modernisme ; l'émotion ressentie dans ce titre est submersive et on ne peut que ressentir des frissons à son écoute.

Vestal de Merrimack intervient à nouveau dans les textes parlés de "The renouncer", cinquième et dernier titre de l'oeuvre, pendant un moment lent et malsain, battu au rythme d'un tom funèbre et d'une guitare geignarde. La détonation se fait par le mélange alchimique de chœurs presque enfantins et chant torturé. Ce long titre est un exercice de haut vol, avec une expression de détresse, d'impuissance et de douleur.

Un album, un concert, un titre du combo parisien s'avère être une expérience à vivre. Ces moments sont magnifiques, alambiqués, mais tellement modernes et immodérés. "Wilhelm" ne déroge pas à la règle. DECLINE OF THE I est la concrétisation d'une phrase de Georges Braque : "
L'art est fait pour troubler". Et le pouvoir artistique de DECLINE OF THE I ne fait que s'intensifier. Vivement le troisième volet...
Chronique par Blut Sauger
Mars 2025

01 - L'alliance des rats (8:38)
02 - Entwined Conondrum (07:51)
03 - Diapsalmata (10:03)
04 - Éros N (6:13)
05 - The renouncer (13:31)

Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles ICI Cliquez pour ajouter les paroles

Musiciens : SI (Chant principal), AK (Guitare, synthé, samples, chant), AD (Basse, chant), SK (Batterie)



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