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Pochette DESDINOVA
"Defying gravity"
2014
(Autoproduction)

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Discographie

Dead space (MCD 2011)
Defying gravity (CD 2014)

"Depuis plusieurs jours, le grand navire interplanétaire avait dépassé l'orbite de Mars. Il se dirigeait vers la limite imaginaire qui partage le système solaire. Tels ces voiliers de hauts bords qui traversaient l'équateur des siècles plus tôt, une analogie évidente aux vues de ce grand navire voguant dans cet océan illimité qui s'étend jusqu'aux étoiles, et au-delà vers d'autres univers.

Le grand navire interstellaire filait vers Jupiter. Cet immense voilier du soleil ressemblait à une fleur, à une immense corolle épanouie, brillante et circulaire, de plusieurs kilomètres de diamètres. Cette fleur était une voile. Il n'y a pas le moindre souffle de brise dans l'espace. Le seul vent qui existe dans le vide est émis par le soleil : c'est la lumière.

... Ainsi, le navire n'avait pas de moteur. Ou plutôt, son seul moteur était le soleil. Du centre de la corolle partait un mât comme une tige. Et au bout de ce mât, abrité par des réflecteurs contre la lumière éblouissante qui émanait de la voile, une sorte de bulbe, le navire à proprement dit. C'était dans le bulbe que se trouvait les cales du navire, les cabines des passagers et de l'équipage, les salles de contrôle et de pilotage. Dans sa cabine, le gabier prenait un repos bien mérité. Il savait que le navire allait bientôt traverser des champs de météorites, et qu'il serait mis à rude épreuve, sortant avec ses collègues dans l'espace pour rentrer les voiles et éviter qu'elles ne soient déchirées par ces cailloux de l'espace.

... Devant la menace à venir, il avait besoin de décompresser et changer d'air. Pianotant l'espace devant lui, des fichiers semblant flotter dans l'espace apparurent devant ses yeux. De ses doigts, il en fit disparaître et apparaître de nouveaux, jusqu'à trouver ce qu'il voulait. Il faut préciser que l'homme depuis de nombreuses années, lors de ses escales sur Terre, récoltait au marché noir un maximum de fichiers concernant les groupes de musique dites Métal des vingtième et vingt et unième siècle, époque de gloire pour un style et une musique aujourd'hui bannie et disparue !

Malgré les risques, il avait réussi au fil des ans à se faire une belle collection qu'il se faisait un plaisir de consulter dans le secret de sa cabine. Le sourire apparut sur son visage dur de navigateur du ciel. La description du groupe qu'il avait devant était "Sci-Fi Metal", c'est cela qui avait animé ses zygomatiques. Cela avait attrait à la science-fiction et ses rêveries outre-espace. Il pensa à ces musiciens du vingt et unième siècle qui jamais n'auraient pensé que deux siècles plus tard au milieu de l'espace un homme écouterait leur musique ! Il se concentra sur les infos que ses yeux découvraient
" :

C'est en 2009 que sous l'impulsion de Laurent Damelincourt (guitares) et de Guillaume "Baston" Manier (chant) se créé le groupe DESDINOVA, en France dans la région Strasbourgeoise. Le combo va voguer sur une identité musicale incertaine pendant une longue période, au gré des différents changements de line-up. Ce n'est qu'en 2011 que la stabilité s'installe et que les musiciens enregistrent une première démo 6 titres intitulée "Dead space", permettant ainsi au groupe de se faire connaitre dans sa région d'origine.

En 2013, le line up se retrouve une nouvelle fois complètement modifié : autour de Laurent et "Baston" se greffent un lead-guitariste en la personne de Jean-Marc Eggemann et une rythmique constituée de Marc Krauth (basse) et de Grégoire Galichet (batterie). Le style évolue aussi. Tout en cherchant une touche de mélodie propre à ses premières compositions, la musique devient plus agressive en lorgnant méchamment vers les classiques du Thrash Metal. Les thématiques abordées sont un mix des passions des musiciens, à savoir la Science Fiction, les séries télé et la littérature fantastique.

Ainsi, tout en proposant un Heavy Thrash aux sonorités plus modernes, le groupe sort des sentiers battus et aborde des thèmes personnels sans se prendre au sérieux. C'est pourquoi il se permet de parler de Sci-Fi Metal sur ses produits dérivés, car bien conscients de ne pas inventer un style propre et pratiquer un Heavy Thrash moderne, l'univers revendiqué par DESDINOVA reste emprunt de science-fiction et de rêveries d'outre espace. Le groupe enregistre alors un premier ALBUM "Defying gravity" qui sort le 24 janvier 2014...

"
L'homme cessa de lire et se leva, se dirigeant à gauche de la porte de sa cabine et pianota l'espace à mi hauteur de son corps. Plusieurs vues apparurent, dévoilant plusieurs endroits de l'immense vaisseau : les couloirs, salle de repos, cuisine... Le but étant d'être sûr de ne pas être dérangé. Rassuré par ce qu'il avait vu et après avoir vérifié que sa cabine était bien sécurisée, que les caméras étaient bien sur "intimité" et que l'on ne risquait pas de le surprendre, il se dirigea plus serein vers son lit, pianota à nouveau sur le fichier "DESDINOVA", ouvrant le lien "Defying gravity", s'attardant un instant sur la pochette représentant deux cosmonautes sur une planète au sol sableux, devinant à l'horizon une cité ou des cimes d'un espace montagneux, il n'aurait sut dire, le tout sous un ciel d'un bleu brumeux constellé d'étoiles. Cela le fit de nouveau sourire. Il se prépara enfin à plonger dans l'univers musical de ce groupe, ferma les yeux et laissa la musique imprégner tout son être".

L'album s'ouvre avec "Whisperer" sur lequel le groupe montre l'étendue de son savoir-faire en moins de deux minutes ! Passant de planant à lourd, limite Doom, les guitares se veulent très mélodiques, et ces "Oh oh" chantés en chœur sont du plus bel effet avant un petit solo très efficace.

S'en suit "Solanum" dans un registre plus Thrash avec des guitares plutôt Heavy. Le chant est typique du style, tout en étant plus "chanté" et plus clair sur le refrain. On pense tout de suite à Megadeth pour les parties les plus "mordantes". DESDINOVA laisse une grande place à la mélodie, grâce notamment à un soliste de talent et une rythmique qui n'est pas en reste. Sans en faire des tonnes, le groupe a trouvé son créneau et le parcourt avec brio. Les chansons d'une durée de trois à quatre minutes (sauf rares exceptions) sont travaillées comme si elles en faisaient le double !

"The valley" fait allusion à la série télévisée
Firefly. Musicalement on reste dans le même registre, un peu plus speed sur les couplets. Les chœurs sont omniprésents et donnent une autre dimension à cette chanson. Le chant alterne passage bien Death et longue partie avec un chant clair plutôt bien maîtrisé et très agréable. Les riffs agressifs sur une rythmique de plomb, alternent avec des soli d'une extrême mélodie. Le refrain se veut efficace...

DESDINOVA maîtrise son sujet, nous emportant d'une planète à une autre en nous dévoilant des paysages des plus dépaysant lors d'aventures fantasmagoriques.

On plonge dans "Seven", la chanson la plus longue de l'album, dépassant allègrement les sept minutes. Mais il s'agit certainement du voyage le plus intéressant que les musiciens nous proposent ici. Le plus fascinant, le plus travaillé et d'une efficacité impressionnante. La basse ouvre les hostilités, doucement ralliée par ses partenaires musicaux. La voix est claire, faisant penser à la nouvelle vague américaine genre Creed & consorts, passant de passages lancinants à plus sanglants sur un pré-chorus, avant un refrain fédérateur. La basse revient pour un passage très calme et très atmosphérique. La voix se veut susurrante, tout comme la guitare. La tension remonte crescendo avec cette voix majestueuse appuyée par un soli mélodique à souhaits, sur une rythmique de plomb... Les mots ont du mal à retranscrire la musique surtout lorsqu'elle est de cette qualité...

Jean-Marc se la joue "guitar-hero" sur l'ouverture de "The plan" qui fait référence à la série télévisée
Battlestar Galactica. Le morceau propose des riffs bien sentis, bien Death, un solo bien heavy, un batteur qui envoi du bois épaulé par une rythmique connaissant son affaire. A noter que la voix fera quelques incursions dans un phrasé typique black...

"Sunbreaker" propose une entrée très mélodique et calme avec quelques envolées sur lesquelles les solistes s'en donnent à cœur joie. Le refrain s'envole littéralement avec des "Oooohhhh"... un éclat de puissance alternant aux couplets plus calmes. La comparaison avec la nouvelle vague du Metal mélodique U.S. est flagrante et particulièrement bien digérée... Les backing vocals de Laurent apportent encore plus de puissance à ce "Sunbreaker" des plus intéressant.

Véritable déflagration, "Rules of engagement" nous en fout plein les écoutilles, avec une rythmique rouleau-compresseur, des riffs bien sentis, un couplet bien Thrash, un refrain plus Heavy... Seulement trois minutes de pur déflagration !

Nouveau clin d'œil à
Battlestar Galactica avec "Faster than light". Evidemment avec un titre comme celui-là on ne pense pas avoir à faire à une chanson calme. En effet, ce "plus rapide que la lumière" fait irrémédiablement penser une nouvelle fois à Megadeth, mais surtout à Metallica avec ces "Faster" scandés par Guillaume. Le solo de Stéphane est imparable ! On vient de plonger dans l'album "Master of puppets" des ricains pré-cités !!! Un morceau qui devrait faire un malheur en live !

"Bloodstone" reste dans la même mouvance avec une longue entrée musicale. La chanson fait référence à l'auteur de Science Fiction David Gemmel. A noter un passage calme pour adoucir le propos et laisser Laurent nous envoûter, avant que les cris de Guillaume nous terrassent et relancent la musique...

Ce superbe voyage se conclut déjà avec "Across the ages", qui après un démarrage en douceur reprend tous les ingrédients déjà précités...

"
... Une sirène emplissant tout l'espace de la cabine et du vaisseau font sursauter l'homme. Une nouvelle alerte vient brutalement de lui faire face avec la réalité. Il sort en courant de son espace d'intimité et se rue vers les quais d'embarquement. Une nouvelle pluie de météorites venait d'apparaître et bientôt s'abattre sur le vaisseau. Il n'avait que quelques minutes pour rejoindre ses camarades, s'équiper et sortir dans l'espace pour plier les voiles du gigantesque navire et éviter l'accident ! La musique encore bien présente dans sa tête il fonça vers la danger"...

Un petit délire pour une petite chronique bien sympathique. Au final, la découverte de ce groupe me ravit !!! DESDINOVA, avec cette subtile combinaison de Heavy, de Thrash saupoudrée de touches Prog, voire Atmosphériques, et de breaks les plus improbables, nous propose un premier album des plus réjouissant !!! Forts d'une personnalité grandissante, même si encore par moment très empreinte par les précurseurs Metallica et Megadeth, les cinq strasbourgeois ont trouvé un créneau aussi vaste que l'univers qui s'offre à eux ! Je prépare dores et déjà ma combinaison pour le prochain voyage musical qu'ils nous proposeront !!!
Chronique par Dom Baillon
Août 2014

01 - Whisperer (1:54)
02 - Solanum (4:25)
03 - The valley (3:34)
04 - Seven (7:27)
05 - The plan (4:39)
06 - Sunbreaker (5:38)
07 - Rules of engagement (3:28)
08 - Faster than light (3:49)
09 - Bloodstone (4:55)
10 - Across the ages (3:56)

Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles ICI Cliquez pour ajouter les paroles

Musiciens : Guillaume "Baston" Manier (Chant), Laurent Damelincourt (Guitare/Choeurs), Stéphane Heyd (Lead Guitare), Marc Krauth (Basse), Julien Koenigsecker (Batterie)

Guest/Session :
Jean-Marc Eggemann (Lead Guitare)


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