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DIRTY SIDE
"Dirty Side"
1989
(New Musidisc)


Discographie

Dirty Side (1989)


Si la tumultueuse vie sur le Sunset Strip de Los Angeles aura eu raison de la volonté des cannois de Ace et marquera la fin du rêve américain pour les azuréens, elle n’aura toutefois pas eu raison de l’amour pour la musique Hard Glam du batteur Olivier "Lee Mons" Gavelle (ex HOOLIGAN/ACE).

A son retour en France en septembre 1988, celui-ci s’entoure des guitaristes Emmanuel "Kerry Lords" Cottalorda et Serge "Holygan" Rolland , du bassiste Chris Jeckyll et du chanteur d’origine australienne Rudy pour former DIRTY SIDE.

La carrière du groupe démarre d’ailleurs sur les chapeaux de roue puisque, ne possédant alors aucun album à son actif, le quintet se voit offrir l’opportunité de partir pour une tournée en URSS en compagnie du groupe soviétique Piknik.

Alors que 14 dates étaient initialement prévues, ce sont une trentaine de concerts qui seront donnés devant des milliers de spectateurs, le point d’orgue étant atteint à Leningrad où le groupe évoluera devant 10 000 personnes chaque soir.

Sous la direction de Alain Aymé (FISC), DIRTY SIDE enregistre dans la foulée son premier album éponyme en Juillet et Août 1989.

Il sera mis sur le marché par le label New Musidisc qui a alors en charge les destins discographiques de compatriotes tels que VULCAIN ou DEMON EYES, mais aussi de pointures internationales telles que Metallica ou Poison.

C’est sur un riff bien rock’n’roll que "Love & vice" ouvre l’album avec une recette qui ne fait pas dans l’originalité, mais se révèle énergique à souhait pour nous emmener vers un refrain simpliste qui s’imprime instantanément dans le cerveau.

La voix de Rudy avec juste ce qu’il faut de nasalité, se situe dans les standards requis à l’époque et colle parfaitement au propos Rock Hard Glam US pratiqué par les azuréens.

L’influence du Sunset Strip est belle et bien présente, mais le son du quintet possède un petit côté crasseux qui le démarque des grosses têtes d’affiches américaines au son ultra polissé.

On se rapproche plus ici dans le son et les influences d’un Faster Pussycat ("Rock’n’roll", "Dead or alive"), d’un L.A. Guns ("Under the gun") voire même d’un Mötley Crüe des early days comme sur "Rock’n’roll", où Olivier dégaine sa cowbell tel le Tommy Lee de "Too fast for love".

Mais on va aussi trouver sur cette galette des influences Sleaze scandinaves avant l’heure ("I want a lady"), Boogie (les parties de piano de "Love and vice") ou carrément des atours de Hard Rock australien comme sur le magnifique "No rules" porté par des riffs nerveux et incisifs, tout en bénéficiant d’un joli refrain avec grand renfort de chœurs.

Les jeux de guitares d’Emmanuel et de Serge se révèlent assez dépouillés mais collent parfaitement au propos musical, surtout que les deux compères y insufflent une énergie incroyable que l’on ressent jusque dans leurs soli bien souvent cours et incisifs.

Mais le duo de six cordistes sait aussi se montrer plus fin comme sur le très réussi "Rainy Days" où ils alternent avec bonheur guitares en son clair et en son saturé pour un rendu très mélodique (jusque dans le solo) et un morceau au potentiel radiophonique évident.

De même le titletrack de l’album "Dirty Side" s’avère plus recherché à bien des égards d’un point de vue guitares (rythmiques, riff, soli) et possède une nouvelle fois un très bon refrain qui en fait un parfait morceau pour représenter le nom du groupe.

Mais au final chaque titre possède un côté catchy qui fait mouche quasiment dès la première écoute et des brûlots tels que "Rock’n’roll", "Going away" et peut être plus encore le superbe "Suicide" auraient pu cartonner sur MTV.

Non content de posséder d’excellentes compositions, un chanteur à la voix et à la prononciation adéquate, ainsi que de deux bons gratteux, les cannois peuvent aussi s’appuyer sur une excellente section rythmique plutôt bien mise en valeur dans le mix.

La basse de Mr Jekyll bourdonne à souhait sur de nombreux titres ("Rock’n’roll", "Going away" ou l’excellent "Remember" avec ses influences à la "My sharone") et insuffle un groove fort appréciable aux morceaux du combo ("Dead or alive").

Quant à Olivier, fort de ses expériences passées, il délivre une prestation très solide tout au long de l’album et se fend de parties fort intéressantes en plusieurs occasions, comme sur l’appuyé "Under the gun" ou plus encore sur un "Suicide" qu’il contribue largement à magnifier.

DIRTY SIDE, avec ce premier et unique album, délivre une excellente galette de Hard Rock Glam qui aurait parfaitement pu trouver sa place dans les clubs de L.A. ou parmi les rotations de la toute puissante MTV.

Malheureusement, il n’en sera rien et le groupe, sous ce line up, mettra fin à l’aventure quelques mois seulement après la sortie du disque.

Une galette qui constitue certes une bien belle épitaphe à ranger au panthéon du Hard Glam à la Française aux côtés d’autres belles réussites telles que le "Bad boys" de ACE, le "Xoxo" de SWEET LIPS ou le "Songs and dreams" des TIPSY WIT.

Un disque tout à fait recommandable pour les fans du style, qui mériterait assurément une petite remasterisation / réédition comme a pu en bénéficier l’album de ACE.

Après cette première séparation, le groupe tentera de poursuivre sa carrière entre le printemps 1991 et l’automne 1992 sous l’impulsion de Emmanuel "Kerry Lords" Cottalorda (seul survivant du line up originel) qui s’entourera de Olivier "Johnny Dolls" Campana au chant, de Jim Wild à la basse et de Miko Scalco (Bertignac, Obispo, Faudel, Aston Villa, Youssou N’Dour, Boy Georges, Touré Kounda…) à la batterie.

Si un album a été à priori enregistré, il ne verra jamais le jour pour des raisons contractuelles (New Musidisc veut sortir l’album mais sans tour support) et seule une démo cassette 4 titres témoigne encore aujourd’hui ce cette incarnation de DIRTY SIDE.

Chronique par Lolo36
Juin 2021


01 - Love and vice (2:08)
02 - Rock 'n' Roll (3:09)
03 - Rainy days (2:48)
04 - Under the gun (3:03)
05 - Going away (2:59)
06 - No rules (2:41)
07 - Dead or alive (2:24)
08 - Suicide (3:06)
09 - I want a lady (2:28)
10 - Remember (2:57)
11 - Dirty Side (2:35)

Musiciens : Rudy (Chant), Emmanuel "Kerry Lords" Cottalorda (Guitare), Serge "Holygan" Rolland (Guitare), Chris Jeckyll (Basse), Olivier "Lee Mons" Gavelle (Batterie)




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