Du côté d'Albertville en Rhône-Alpes, deux
gratteux, Joachim et Nicolas fondent Dreamquest en 1998, rejoints par Stéphane
aux claviers. Le groupe se met à composer un Heavy mélodique et technique. En
2001, le combo joue ses premiers concerts et enregistre sa première démo "Falling
time".En 2002, leur batteur
quitte le groupe, et un an après, il est remplacé par David Bonvin. Le groupe
recommence à répéter et compose de nouvelles chansons. En Juillet 2004, l'un des
guitaristes quitte la bande. Les autres membres réorganisent les compos afin
de les jouer avec une seule guitare. Ils composent également quelques
nouveaux titres.
2006 voit la sortie d'une nouvelle démo "Godslayer"
qui montre un heavy mélodique très travaillé plein de promesses. Malgré le bon
accueil de cet enregistrement, le groupe subit de nombreux changements de
line-up, à tel point qu'il ne reste plus que Stéphane du début.
Il faudra donc attendre six ans pour que ce
dernier, entouré de Sébastien à la basse et programmation batterie et d'un jeune
et prometteur guitariste, Salvatore Mancuso, donne naissance au premier album de
DREAMQUEST "The fallen angel".
Paru chez Brennus music, cet album se
présente comme un concept relatant le combat entre le bien et le mal, terme
rhétorique comme il se doit, représenté ici par l'opposition du dernier ange et
du dernier démon sur terre, se battant pour le pouvoir, mais aussi pour l'amour,
luttant tout au long de l'album jusqu'à l'affrontement final. Décomposé en trois
chapitres et 62 minutes d'une musique puissante et mélodique.
Après une petite intro instrumentale (qui
marquera à chaque fois, même si elle est différente, l'entrée dans un nouveau
chapitre), "The last angel" débarque avec ces sept minutes au compteur et
son heavy aux influences symphoniques et progressives de bon aloi.
La voix de Stéphane surprend par sa pureté,
sa douceur pouvant monter très haut tout en étant très juste. Les programmations
sont bien exécutées. On ne fait même pas attention au fait qu'il n'y a pas de
batteur. Le jeune Salvatore fait un travail remarquable avec sa six cordes, ses
solos accentuant le côté mélodique du propos de DREAMQUEST, mais le durcissant
aussi quand il le faut !!! Tout comme sur le speed "Shadows" où la
guitare se fait plus mordante et la voix de Stéphane, plus sombre et grave avant
que les chœurs n'explosent sur le refrain.
Les chansons s'enchainent sans temps morts.
Il faut dire que nous somme en face d'un affrontement, pas le moment de souffler
!!! "Someday" conclut le premier chapitre et nouvelle petite pièce
instrumentale avant de plonger dans le puissant "Master of world", que le
chant de Stéphane apaisera un peu avant d'exploser sur les refrains, toutes
guitares en avant.
"Forever" se présente comme une
superbe ballade, aux belles orchestrations, avant d'exploser au bout de quatre
minutes. Les solos de Salvatore ne sont pas démonstratifs. Juste efficaces au
service de la narration de l'histoire. "Bloody moon" se révèle magistral,
entrainant, alternant passage calme et coup de tonnerre à renfort de riffs au
service de la distors.
La dernière partie de l'album représente
l'affrontement final des deux protagonistes, le tout en trois pièces maitresses
allant de six minutes à plus de dix. On retiendra plus particulièrement "War"
sur laquelle la voix se veut hargneuse limite death. Il faut dire
que le sujet s'y prête ! Le passage symphonique apporté par ces notes de violons
y est superbe, montant tout en puissance !!!
Vous décrire la richesse musicale de ce "The
last angel" est une gageure, tellement les mots semblent faibles. Cet album
doit s'écouter, s'apprécier et se vivre !!! Fermez les yeux et laissez-vous
emporter !!!
Ce n'est pas "Triumph" et surtout "Falling
life" qui démarre comme un marteau pilon dévastateur, véritable pièce
maitresse d'un heavy symphonique tantôt speed, tantôt lourd, toujours
mélodique... qui feront retomber votre attention !!!
DREAMQUEST signe là un premier album
surprenant par sa maturité, sa diversité, sa technicité et le talent de ces
protagonistes, même si l'on peut se poser la question du rendu live sans
l'apport de nouveaux musiciens, mais là n'est pas la question !!!
Un seul conseil ! Jetez une oreille voir
deux à ce "The last angel" et gageons qu'il fera vite partie de votre
collection personnelle y figurant en bonne place !!!