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ELEVENTH
PLAGUE
"Eleventh Plague"
2007 (Autoproduction)

Discographie
Eleventh
plague (2007) |
C'est en 2004 que se forme ELEVENTH PLAGUE
autour d'un noyau d'amis constitué du guitariste rythmique Aurélien Gathelot, du
bassiste Jérôme Autenzio et du batteur Nicolas Ropers.
Le line up des franciliens se complète ensuite avec les arrivées du chanteur
Jérémie Plu et du guitariste soliste Igor Belavic.
Après avoir écrit ces premières compositions, le groupe décide d'enregistrer
quelques unes d'entre elles afin de disposer d'un outil promotionnel pour
démarcher promoteurs et labels.
Au final, convaincus de la qualité de ces enregistrements ainsi que du mixage
effectué par Hadrien Fregnac, les parisiens décident de mettre sur le marché ce
premier EP éponyme de 6 titres.
Il s'ouvre sur "Dunes of despair", une intro ambiancée en clin d'œil aux
10 plaies égyptiennes qui permet de lancer "Pharaoh", premier véritable morceau qui
débute en douceur sur un riff mid tempo accompagné de jolies parties de batterie,
avant qu'un cri Halfordien de Jérémie ne lance le début des hostilités avec une
accélération du rythme.
Le chant justement, qui évolue dans un style mêlant Bruce Dickinson, Michael
Kiske ou Rob Halford, est d'excellente qualité sur ce premier titre et constitue
clairement un point fort.
Musicalement, le groupe évolue lui aussi, à l'avenant des vocalises de Jérémie,
dans un créneau qui rappelle la vierge de fer et le Priest.
La section rythmique se révèle solide, avec un bassiste au jeu intéressant et un
batteur qui se fait plaisir derrière ses fûts (roulements, jeu de cymbales...),
les subtilités des jeux des deux compères se révélant au fur et à mesure des
écoutes.
D'un point de vue guitaristique, les rôles sont clairement répartis avec
Aurélien aux rythmiques et Igor aux soli, ce dernier se révélant très bon dans
l'exercice sur ce premier titre.
Ajoutez à cela une belle qualité de composition dont un refrain efficace et vous
obtenez un titre d'ouverture d'excellente facture qui lance ce MCD de la plus
belle des manières.
"King for a day" démarre plus lentement avec un Jérémie qui module sa voix
dans les graves, avant de retrouver un style plus en adéquation avec le morceau
précédent.
La composition monte lentement en pression mais reste globalement mid tempo, avec
un refrain intéressant qui démontre une réelle recherche mélodique chez le
quintet francilien.
Niveau soli, Igor est en feu sur ce titre et nous régale les ouïes aussi bien
avec une wah wah à la Kirk Hammet, qu'avec un joli tapping des familles.
"Killer garden dwarves" s'ouvre sur une atmosphère inquiétante installée tout
en douceur par la basse de Jérôme et la voix de Jérémie.
Mais bien vite une cavalcade toute maidenesque démarre, sans pour autant omettre
la mélodie et l'écriture d'un refrain bien troussé, tandis qu'Igor se révèle à
nouveau très bon sur les soli.
Jérémie continue d'explorer le champ des possibles de sa voix sur ce titre et
pousse parfois son organe à la limite, au point de passer en force sur certaines
lignes où il démontre quelques signes de faiblesses.
"Steel united" s'avère un peu plus viril que les titres précédents et on
ressent sur ce morceau l'influence d'un Metallica, une sensation renforcée par
l'utilisation de la wah wah sur le solo d'Igor très clairement inspiré du style
de Kirk Hammet.
Le morceau est un Heavy Speed bien ficelé propice à faire headbanguer les foules,
où les 5 protagonistes appuient très clairement sur l'accélérateur.
Jérémie pour sa part pousse sa voix encore un peu plus sur certains passages, ce
qui colle certes au propos épileptique du titre mais il est vraiment à la limite
du dérapage.
C'est "Dying tomorrow" qui clôture le disque et voit Jérôme et Igor revenir
sur un trip plus maidenesque, tandis que Jérémie module sa voix efficacement au
début, tout en conservant ses montées aigües (plus maîtrisées ici) qui font sa
typicité.
Le refrain est très réussi et valide une nouvelle fois l'excellent travail de
composition effectué par le combo, qui varie les tempi avec succès sur ce titre
bénéficiant d'un pont en guitare claire du plus bel effet, qui précède un joli
solo qui monte crescendo sous la houlette de la section rythmique.
Le groupe se lâche sur la fin du morceau avec de magnifiques montées dans les
aigües de la part de Jérémie et un solo de shredder de la part de Igor.
Au final, ELEVENTH PLAGUE nous propose avec ce premier MCD un excellent disque à
tendance Heavy traditionnel influencé par les glorieux pionniers du genre que
son Judas Priest, Iron Maiden ou encore Metallica.
La qualité technique des protagonistes est excellente tant musicalement que
vocalement, même si sur ce dernier point une marge de progression est notable
afin d'acquérir une certaine maîtrise et de polir le diamant brut que constitue
la voix de Jérémie.
Le groupe avait pour projet de sortir un véritable album qui reprendrait les
titres du EP, agrémentés de 6 nouvelles compositions mais malheureusement ce
disque (forcément prometteur vu la qualité du MCD) ne paraîtra jamais.
Car malgré ce premier EP réussi et des concerts en première partie de pointures
telles que Gwar ou Sabaton, l'aventure ELEVENTH PLAGUE prendra fin dans un
certain anonymat.
C'est bien dommage, car je suis convaincu qu'avec un bon producteur capable de
canaliser les énergies des cinq musiciens (et en particulier de Jérémie) il y
avait matière à donner naissance à un superbe album de Heavy Metal.
La onzième plaie ne déferlera malheureusement pas sur la sphère Metal ! |
Chronique par
Lolo36
Octobre 2021 |
01 - Dunes of despair
02 - Pharaoh
03 - King for a day
04 - Killer garden dwarves
05 - Steel united
06 - Dying tomorrow |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Jérémie Plu (Chant), Igor Belavic (Guitare solo), Aurélien Gathelot (Guitare
rythmique), Jérôme Autenzio (Basse), Nicolas Ropers (Batterie) |
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