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EMBERS
"Embers"
2023 (Autoproduction)

Discographie
Embers
(2023) |
EMBERS est un projet monté en 2022 par les deux acolytes Julien (The Great Divide, Ovtrenoir,
SAAR) au chant et à la batterie, et Tibo à la guitare et à la basse.
Ils ne se donnent aucune étiquette musicale et laissent voguer leurs
sensibilités au gré des inspirations, créant des chansons dont 6 d'entre elles
composeront un premier album éponyme autoproduit, qui sort le 14 Mars 2023.
Il est produit, mixé et masterisé par Francis Caste au Studio Sainte Marthe à Paris, et est habillé d'une
pochette sobre, ne comportant que le logo du projet.
Une sobriété qui se mesure et se ressent également dans la musique proposée par
le binôme. On peut en juger sur "Babanaya" qui ouvre l'écoute. Une
musique douce, aérée, limpide. L'émotion nous étreint, les accords de guitare
douce se plaquant au chant, également empreint d'émotion. Puis l'énergie monte et
l'électrique se fait plus pressent. Le chant s'énerve également, mais toujours dans
le raffinement. Un chant clair et émouvant. Parties douces alternent ainsi avec d'autres plus dures, dans un
style Alternatif Atmosphérique. Ce "Babanaya", qui est aussi le single de
l'opus, fait l'objet d'un clip.
"Babayaga, c’est la figure de la sorcière dans les contes slaves. Quelle que
soit la forme qu’on lui donne, le grand méchant loup, l’ogre, le croque mitaine…
Cela symbolise les peurs d’enfant. Ici c’est un parent qui s’adresse à son
enfant et qui, en le rassurant, se détourne de ses propres anxiétés, ses démons
ou ses addictions. Cette chanson s’est imposée naturellement comme celle que
nous voulions faire découvrir en premier. Pour le clip nous avons fait appel à
Dehn Sora, dont on apprécie le travail et la créativité. Celui-ci a su créer un
univers à la fois sombre et enfantin avec une esthétique qui colle parfaitement
à ce que l’on voulait exprimer au travers de cette chanson".
Nous sommes sur le même rythme lancinant et syncopé pour
"Kopayako". L'ambiance est également la même. Mélancolique à
souhaits, avec de belles mélodies enchanteresses. Les guitares sont à la fois
douces et énervées, mais toujours dans la retenue. Encore une pièce au Metal
Rock Alternatif et Atmosphérique ou douceur alterne avec du plus énergique.
"Quand j’étais enfant dans la cour de l’école primaire, lorsqu’à
l’occasion d’une partie de football il fallait désigner quelqu’un pour être le
gardien de but, nous faisions un "KOPAYAKO". Le malchanceux qui levait le bras
alors que les autres le baissaient était désigné. Il n’y avait donc pas de bon
ou de mauvais choix ; seulement avoir fait le même choix que les autres. On ne
s’occupe pas de savoir qui a raison ou tort d’un point de vue moral,
intellectuel, ou au regard de la justice ou de l’équité. Seule la masse décide
de qui a tort ou raison et si tu penses ou fais des choix différents tu es
quelque part mis de côté par rapport au reste du groupe".
La troisième compo de l'opus "Without you" est sur le même
schéma que les deux compos précédentes, et c'est bien dommage. Un peu de variété
musicale, de surprise... auraient été la bienvenue. Alors le style est maitrisé
et léché. Agréable. Mais peut-être un peu trop redondant...
Heureusement que
"Corset" change la donne ! Le titre se fait musicalement plus vindicatif, avec un aspect électrique
bien plus présent et une énergie plus perceptive, même si nous restons dans des
mélopées guitaristiques plutôt aseptisées et douces, et une mélancolie et une
douceur omniprésentes. Le ton s'élève quelque peu sur le refrain et se radoucit
par la suite.
Le groupe se définit ainsi : "Le nom "EMBERS" exprime l’idée de ce qui
reste après que le feu ait brulé. C’est l’état d’une personne, le moment d’une
vie, un sentiment, une envie, qui a déjà consommé sa passion et brulé ses
premières flammes. Cette chose ténue et fragile, comme une bougie vacillante, en
est au point où elle peut s’éteindre, disparaitre et devenir cendre… ou repartir
si un souffle vient la raviver ; de la braise prête à s’éteindre peut renaître
le feu".
Ne vous attendez donc pas à du Maiden ou du Metallica. Il n'en est pas question
non plus. Nous sommes plus proches d'un RUSH, avec ici des envolées à la fois
douces et aérées, mais toujours bien conçues et charmeuses, comme sur
"Neverland", le type même de chanson qui pourrait cartonner
sur les radios grand public diffusant du U2 par exemple. Ce titre nous emporte,
avec de belles nappes de guitares et une ambiance plus enjouée. L'énergie est
également plus perceptible et le chant s'énerve de belle manière. Une réussite
pour moi.
"EMBERS c’est la nostalgie des premières passions, des premières
expériences, d’une adolescence passée, des rêves qui ont vécu et se sont
consumés et l’espoir d’un cœur rougeoyant prêt à s’enflammer de nouveau. C’est
un passé tourné vers l’avenir".
L'écoute se termine avec "Quartier lointain", qui débute en un chant simple, clair et
mélodieux, uniquement accompagné de guitare sèche. La douceur est une nouvelle
fois de mise, puis l'énergie se déploie peu à peu, avec des rythmes encore
irréguliers. Les guitares sont envoutantes. De beaux chœurs en fond viennent
donner un aspect plus grand, puis la douceur met un terme à la chanson.
"EMBERS ne se revendique d’aucune scène et ne cherche pas à se définir
autrement que par le mot "rock" au sens le plus ouvert et le plus large
possible. Une identité forte et personnelle".
Musique douce. Ambiance à la fois
mélancolique, triste, mais également limpides et aérées, dans un Rock Atmosphérique et Alternatif, avec quelques légères accointances Prog. Les
amateurs de style édulcoré et mélodieux à souhaits vont ici se régaler.
Un peu de douceur et de légèreté dans ce monde de brutes... |
Chronique par
Duby Mars 2023 |
01 - Babayaga (5:22)
02 - Kopayako (4:10)
03 - Without you (3:48)
04 - Corset (3:24)
05 - Neverland (4:34)
06 - Quartier lointain (4:15) |
Musiciens :
Julien T. (Chant/Batterie), Tibo F. (Guitare/Basse) |
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