FORLAX ? Serait-ce là l’un des derniers
laxatifs mis sur le marché par un grand groupe pharmaceutique ? Le genre de truc
qui vous vide un intestin avant que vous n’ayez eu le temps de baisser votre
falzar ?Meuh non ! FORLAX c’est
le patronyme d’un groupe de speed métal mélodique élevé aux poulets de Bresse,
et qui possède une bonne dose d’humour.
Visez moi le titre de cette autoproduction :
"Suppose it war" !!! Un sujet grave en anglais mais beaucoup plus léger en
français, encore que ce n’est pas toujours agréable !
Et cette contradiction sied finalement bien
au groupe, qui tout en étant de joyeux lurons, savent au travers de leurs textes
faire passer des messages on ne peut plus sérieux et d’actualité.
Mais afin d’en savoir plus, je vous propose
de glisser ce "Suppose it war" dans votre… lecteur de CD.
On commence justement par la chanson titre qui démarre sur une rafale de
mitrailleuse et se poursuit par une rythmique façon "galop de cheval", avant
de déboucher sur un refrain avec des "oh oh oh" taillé pour la scène. Ajoutez
à cela un magnifique solo et vous obtenez un solide titre d’introduction qui
débute merveilleusement cet EP, tout en écornant le mythe américain au travers
des paroles. Toute la contradiction de ce groupe, qui au travers d’un morceau
catchy au titre humoristique, se permet de fustiger le héros américain qui veut
se poser en garant de la paix sur la planète grâce à… la guerre.
On poursuit l’écoute avec le titre "Solitaire", un morceau qui n’est pas sans
rappeler le IRON MAIDEN de la grande époque, bon refrain là encore et surtout un
excellent travail des deux guitaristes sur ce titre, tant en rythmique qu’en
solo. C’est bien simple, on ne voit pas passer les 6 minutes que dure ce
morceau.
On enchaîne sur la 3ème piste du CD intitulée "Clergé", et là, amis curetons
aux abris, car vous allez en prendre pour votre grade. Excellent texte
anticlérical, mais la musique n’est pas en reste et en particulier les
arrangements qui donnent toute sa saveur à cette composition. Attardez vous donc
sur le deuxième couplet chanté sur fond d’orgue et de cloches qui vous plonge
dans une ambiance ecclésiastique. N’attendez plus, vautrez vous dans le pêcher
avec ce titre de heavy speed mélodique du plus bel effet.
"Quand le rêve disparaît" propose une musique à la IRON MAIDEN/HELLOWEEN sur
laquelle viennent se greffer des refrains à la… OFFSPRING. Improbable mélange
des genres, et pourtant le cocktail est détonnant, excellent... une composition
qui s’immisce dans votre tête dès la première écoute. Sans hésitation possible,
mon morceau préféré de ce MCD.
La galette s’achève sur l’instrumental "Outro", tout en mélodie, où le groupe
évite le cliché de la démonstration, mais qui au final n’apporte pas grand-chose
à l’édifice. Bref une façon comme une autre de clore ce mini album.
Au final, on obtient donc un très bon MCD de speed métal mélodique, avec des
compositions aux refrains catchy et des textes en français qui méritent le
détour, car sachant parler avec humour et dérision de sujets plus graves (la
guerre, la religion).
Un solide espoir français, qui prouve que la
Bresse possède une scène métal riche.
Assurément un groupe à suivre de près et qui
mérite réellement d’enregistrer un véritable premier album. Mais là ça n’engage
que moi.
Bon allez il se fait tard, je vais vous abandonner, pour moi ce sera un "Suppose it war" et au lit !