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GARDEN OF SINNERS
"Truthsayers"
2018 (Autoproduction)
Discographie
Truthsayers (2018)
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Agréable découverte que celle des Rochelais de GARDEN OF SINNERS lors de leur
prestation scénique à Saint-Jean d’Angély (17) le 19 mai 2018. C'était à la
salle Aliénor d’Aquitaine en compagnie des groupes RUDE AWAKENING, LET ME ROCK,
et la présence de Philippe Yborra, chanteur de SILVERTRAIN, qui était
initialement prévu sur l’affiche, mais dont les problèmes de Line-up avaient entraînés l’annulation (Je vous en parlerai un peu plus
pour la chronique de l’album "No illusion"). Les cinq charentais de
GARDEN OF SINNERS proposèrent un set
solide, interprétant dix titres de leur premier album dont la sortie était
imminente, plus une reprise, dont le seul titre annonce le groupe : "I want you" joué avec maestria, enflammant le parterre d’un public conquis. Après une
prestation de cette qualité, il était indispensable d’en savoir plus sur ce
groupe prometteur :
GARDEN OF SINNERS a été créé en 2013 suite à la rencontre des deux
guitaristes Thierry Villard et Lizee Bauweens, qui décident de fonder un groupe
de Heavy. Ils commencent à mettre en place les premiers titres
dont "Truthsayers", "Rise", et "Savage". En 2015, le groupe se renforce avec la venue
du bassiste Stephan Bariteaud, alors que plusieurs batteurs se relaieront. Ils
adoptent le nom de GARDEN OF SINNERS en hommage au morceau du
groupe de Power Metal GAMMA RAY, dont les deux fondateurs sont fans.
La deuxième vague de morceaux voit le jour. Ils complèteront les premiers pour
former le 1er album, "Truthsayers" à venir. L’année 2017 est charnière car le
groupe termine d’enregistrer son album, et aussi joue ses premières scènes
en Aquitaine, dont celle notable pour le Helloween Fest à la Chapelle Chavagne.
C’est aussi l’année de la rencontre de leur batteur actuel Edgar Decrolière qui
rejoint la formation en Janvier, puis enfin, Guy Bouthet au chant (que
j’avais déjà découvert lorsqu’il tenait le micro pour le groupe de Heavy Metal
SHROUD) par la suite, ce qui permet au groupe de jouer avec un line up complet. Les
principales inspirations du groupe sont : MAIDEN, JUDAS PRIEST, HELLOWEEN, GAMMA
RAY... Leur sérieux et leur talent leur permettra de décrocher une participation
et de pouvoir jouer au Hellfest à Clisson, lors des Hell Sessions.
Pour leur premier enregistrement autoproduit, les musiciens ont voulu mettre un
maximum d’atouts de leur côté. Ainsi, ils ont confié le mixage à Sylvain Rouvière à Nantes.
Ce dernier en profitera d’ailleurs pour faire quelques backing vocals sur l’album. Le mastering est effectué en Finlande au Finnvox
Studio par Mika Jussila. Un gain certain pour l’aspect audio. Pour le
visuel, les Rochelais font appel à J.P. Fournier, qui s’est déjà fait un nom
dans le milieu. L’artwork est très réussi, faisant penser aux œuvres de leurs
idoles GAMMA RAY. Le dessin Science-Fiction regorge de détails : un monde
futuriste en feu. Le livret du CD est
complet, comportant les paroles des chansons, des photos de chaque musicien, une
du groupe et les divers renseignements sur l’enregistrement et les habituels
remerciements. Leur album "Truthsayers" qui contient onze titres, sort en digital le
22 Avril 2018, et en Compact Disc le 25 Mai 2018.
"Downfall" ouvre les hostilités sur un tempo rapide, accentué par les cris du chant et des chœurs poussant la "machine".
De sa voix, Guy mène les débats. J’avais déjà pu apprécier son talent au sein de
son précédent groupe SHROUD. Son timbre plutôt aiguë excelle dans le registre.
Chaque instrumentiste fait plutôt preuve de professionnalisme et d’un talent
certain. Ça joue grave, que ce soit rythmiquement ou côté solistes, rôle que
se renvoient magistralement les deux guitaristes. Les textes des chansons sont
plutôt longues chez GARDEN OF SINNERS, cela n’entachant en rien leur efficacité,
à l’instar des refrains qui marquent les esprits. Nous sommes dans un registre
typiquement ancré dans le Power Mélodique. L’ombre de HELLOWEEN / GAMMA RAY est
omni présente, sans toutefois faire montre d’un quelconque copiage. Les
rochelais ont absorbé leurs influences, les digérant pour
mieux les retranscrire dans leurs propres compositions.
On
poursuit dans un registre plus lourd avec "Truthsayers", Guy prouvant qu’il
sait moduler sa voix. Ayant découvert le groupe dans sa version live, je
connais donc l’impact et l’efficacité de l’univers musical de GARDEN OF SINNERS.
Le rendu studio des titres, accentué par la qualité du son, permet d’apprécier
grandement les compositions des rochelais qui œuvrent dans des durées traditionnelles pour le style
: quatre à cinq minutes, à quelques
exceptions près. Plutôt nombreux, les solos sont des nappes mélodieuses portées
par une rythmique qui pousse nos nuques à suivre le tempo les yeux fermés.
"In flames" part dans un registre de soli rapides, après quarante secondes de
mise en ambiances. Possédant déjà un refrain efficace, le
groupe y ajoute une partie encore plus fédératrice avec des "I’ll fight
to
back…" répétés plusieurs fois, ponctués par une rythmique les mettant en valeur.
Plusieurs breaks sujets à matière pour de splendides soli de guitares,
puis nouveau refrain, et nouveaux soli dans un registre plus rapide ! C’est
monstrueusement efficace et diablement jouissif côté audition ! Après un énième
refrain, on a droit à des "Ho ho ho" qui ont une réelle valeur live,
pour conclure ce titre en maximisant le gain d’efficacité.
Les titres
s’enchainent sans marquer le moindre désintérêt. "New dimension" est la chanson
la plus longue de l’album, affichant près de cinq minutes quarante-deux au compteur.
Prétexte à de belles parties instrumentales. Les chœurs savamment placés sont
un gain certain au titre. Au milieu du morceau, on découvre une partie plus
lourde rythmiquement parlant, sur laquelle une voix grave déclame un texte
suivi de rires bien démoniaques, la musique évoluant vers un nouveau passage
mélodique à base de solos de guitares.
"Deliverance" est une réussite
avec sa rythmique galopante que n’aurait pas renié un IRON MAIDEN. Un titre Heavy qui martyrise agréablement nos nuques ! Soulignons le passage plus
calme, sujet à de belles mélodies, avant de repartir sur le côté puissant
du Heavy, accentué par les cris de Guy, qui part bien dans les aiguës ! Un de
mes titres préférés de cet album, même si aucun n’est en dessous des autres côté
attractivité !
"Savage" possède une rythmique typée NWOBHM et le chant grave
des couplets fait méchamment penser à celui d’un Rob Halford de JUDAS PRIEST. GARDEN OF SINNERS sait parfaitement jouer sur les
ambiances, n’hésitant pas à calmer le jeu, quitte à l’arrêter pour encore mieux
repartir, comme sur ce titre, pour une partie instrumentale rapide et
mélodieuse à souhait ! Encore un refrain fédérateur avec ses "savage" "ravage"…
"Inside the mirrors" est le titre le plus court de l’album,
dépassant de peu les trois minutes. Un morceau plus teinté Heavy Rock. Même
s’il continue à bien monter dans les aigues, Guy laisse apparaître d’autres
registres dans son timbre vocal an potentiel certain, qui peut ouvrir
d’autres voies à l’univers musical du groupe. La rythmique de Stephan et Edgar
est un parfait tremplin sur lequel les doigts de Thierry et Lizee, sur leurs
six-cordes, tissent des toiles de mélodies envoûtantes. Il est à préciser
qu’étant donné que Guy est le petit dernier à avoir intégré le groupe, il n’a
pas, en tout cas sur l’album, participé à la composition des titres, ces
derniers étant à l’initiative des deux guitaristes : Thierry pour la musique et Lizee pour les paroles. La
cohésion des membres de GARDEN OF SINNERS, et leurs travail en commun tant en
répet’ qu’en live devrait par la suite faire évoluer les choses.
La suite des festivités est du même avenant qualitativement parlant. "Ignition", ponctué par des voix graves narratives imageant le démon,
"In this land"
au refrain très mélodique à l’empreinte teinté GAMMA RAY, de ceux que l’on se
surprend à chanter en chœur avec le groupe durant leurs prestations. Les "Ho ho
ho" sont de nouveau de la partie, un gain live garanti ! "Rise" est une petite
perle d’efficacité avec ses "freedom" fédérateurs, ses soli endiablés,
avant que l’album ne se conclu sur l'instrumental "The time traveler"
dépassant les huit minutes. Un morceau Heavy aux nombreux changements de
breaks, savamment placés, accentuant les tempos, ou le calmant au besoin de la
mélodie omniprésente, alternant rythmiquement riffs bien marqués et soli de
circonstance. On se laisse embarquer jusqu’à la fin et on se surprend à en
vouloir de nouveau, pourtant ce "Truthsayers" avoisine l’heure de
musique !
GARDEN OF SINNERS a tout compris, nous proposant un voyage musical nous
entraînant au cœur du Heavy Metal, teinté Power Mélodique. Un univers
mélodieusement attractif avec de longs soli de guitares, qui privilégient
l’efficacité à l’esbroufe, des rythmiques orchestralement percutantes et des
hurlements fantomatiques. Un chanteur de talent dont le registre est à situer entre
un Rob Halford, Bruce Dickinson et un Michael Kiske, sans "pomper" l’un ou
l’autre, fait son petit effet ! Des musiciens de talent, que ce soit la
rythmique ou les deux guitaristes qui desservent des nappes de mélodies sans se
la jouer Guitar Hero. Avec ce premier album, GARDEN OF SINNERS se signale déjà
comme une des belles promesses de la nouvelle vague de groupes de Heavy made in
France, un groupe à suivre et à booster d’urgence !!! En attendant, dépêchez-vous
de vous procurer ce "Truthsayers" auprès du groupe et n’hésitez pas à aller
le voir en concert dès que l’occasion se présentera... plaisirs garantis !!! |
Chronique par
Dom Baillon Août 2018 |
01 - Downfall (4:28)
02 - Truthsayers (4:07)
03 - In flames (5:02)
04 - New dimension (5:42)
05 - Deliverance (5:10)
06 - Savage (4:20)
07 - Inside the mirror (3:18)
08 - lgnition (4:28)
09 - In this land (5:20)
10 - Rise (4:15)
11 - The time traveler (8:26) |
Musiciens
: Guy Bouthet (Chant), Thierry Villard (Guitares), Lizee Bauwens
(Guitares), Stephan Bariteaud (Basse), Edgar Decrolière (Batterie) |
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