Messages |
|
Tous les évènements
ICI |
|
CHRONIQUES |
|
HANIBAL
DEATH MACHINE
"A bout de souffle"
2019 (M&O Music)

Discographie
Birth (2015)
Sombres visions (2017)
A bout de soufle
(2019) |
Thibault Beyney (guitares, ex-Romeo's not Dead et Blackbats
13) et Jean-Luc Loret (Chant, ex- Votre Seigneurie et l'Ost) jouent ensemble au sein du groupe
ALOÏS. Désireux de créer autre chose, les deux comparses décident de monter un
projet de Metal Indus, composant une musique à leur image sur fond
d'Horror-Show, et qui sera destiné "à remuer non seulement les codes mais
aussi les fesses". C'est donc en janvier 2014 que voit le jour l'entité
HANIBAL DEATH MACHINE du côté de Montauban.
Rejoint par le bassiste Raphael, les répétitions et séances de compositions se
succèdent au rythme de trois voire quatre par semaine. En avril, ils sont prêts
et attaquent les concerts en utilisant une boite à rythmes, qui s'avèrera vite
une contrainte. Septembre 2014, le groupe est enfin au complet avec
l'apport de Dorain Loret à la batterie. Le son s'affine et
s'affirme, évoluant vers une ambiance Doom sur une lignée de Riffs Stoner,
agrémentés d'un chant dans la langue de Molière.
En Décembre 2014, le groupe enregistre un premier EP "Birth", produit par David
Castel (Psykup, Dwail, Manimal...). L'accueil est
positif, à tel point qu'HANIBAL DEATH MACHINE se voit programmé à l'étranger,
malgré le chant en Français. Une tournée de douze jours en Russie se passe sous
les meilleurs auspices, confortant le groupe à continuer de travailler
avec le producteur David Castel. Cela se concrétise par la création d'un
deuxième EP "Sombres visions" qui parait en 2017, comportant cinq titres.
Outre la Russie, le groupe a pas mal tourné en France, Suisse et Espagne. En
juin 2018, le guitariste Thibault quitte le navire pour raisons personnelles. Il
est remplacé par Corentin Altar Di Alter. L'apport du "petit nouveau" rebooste
l'équipe, qui après un petit temps d'adaptation et de nouvelles compositions,
envahit de nouveau les studios pour enregistrer ce qui est considéré comme un
premier album (même s'il ne comporte que six titres) "A bout de souffle". Le
style du groupe s'est durcit, plus sombre, plus Metal, naviguant sur des flots
de décibels, quelques part entre Sidilarsen, No One is
Innocent, Lofofora, Rob Zombie et Marilyn Manson !
"A bout de souffle" sort le 26 février 2019 chez M&O Music, précédé le même
mois par la sortie du clip "I have a dream", réalisé par Mika Henselmann et visible sur
la
toile. Fortement inspiré par le contexte
social brûlant de cette fin d'année 2018, l'élection de Trump et de Macron, la
succession d'attentats... Un contexte et une colère latente montant chez
Jean-Luc lors de l'enregistrement : "...cette colère montait et qui allait
exploser. Pour moi, ce sont les prémices de la fin d'une civilisation, la fin du
capitalisme, du libéralisme, et l'orientation vers un monde où les
préoccupations seront tournées vers l'humain...
", une colère qui nous laisse "A
bout de souffle".
A l'instar de sa pochette qui montre deux ventricules atrophiés, plutôt une machine si
l'on en croit les tuyaux l'alimentant. La couleur est donnée,
place au son : rien de tel qu'un plongeon dans "L'enfer" pour se mettre dans
le bain. C'est dans une ambiance lourde que débute l'album, le coté indus est
omniprésent, accentué par cette voix robotique. Jean-Luc prend les commandes en
gueulant "essaie de ne pas crier !". Le titre s'emballe dans un registre plutôt mid tempo. On pense à Lofofora, et à Reuno pour le phrasé, alors que le côté
machine des ambiances, nous dirige vers Sidilarsen. Un premier titre plutôt
efficace, bien sombre et noir rehaussé par une rythmique plombant et des riffs
bien lourds.
L'attention de l'auditeur est captée, HANIBAL DEATH MACHINE en
profite pour assener "En guerre". Saluons le travail effectué sur les
ambiances, donnant un côté "guilleret", sarcastique par rapport au terme et à
la noirceur abordés ici. La voix de Jean-Luc se veut plus grave, contrastant
avec le refrain, avec ce côté sonore "guilleret" limité ! La musique se la
joue calme, comme suite à un furieux bombardement. Le silence se fait
prégnant alors que fumée et poussières se dissipent. Le groupe choisit ici
d'apaiser les choses avec un passage plus paisible, la voix robotique refaisant
surface, accompagnée par la voix de Jean-Luc, pour un final tout en puissance.
Alors que chez HANIBAL DEATH MACHINE nous sommes dans des durées avoisinant
les quatre minutes, avec "Pantin d'acier" on reste sous le seuil des trois. Le
titre est rehaussé par un judicieux travail à plusieurs voix pour un résultat
efficace, avec une montée en puissance salvatrice. On poursuit avec "I have a dream", très rythmé
et entrainant. On comprend pourquoi il a été choisi pour en faire un clip. Le groupe apprécie des passages plus
calmes jouant sur les ambiances, pour mieux relancer la machine, et la puissance
des titres. Le dictat de l'argent est dénoncé avec "Le cliquetis de l'argent".
Morceau dans un registre toujours lourd, avec une pause en plein
cœur avec ces cliquetis, style "machine à sous"...
Les hostilités se concluent sur un "Fer rouge" avec un contraste entre
les couplets et les envolées des refrains. Ce titre permet d'entendre la guitare
de Corentin dans un registre autre que les riffs. Plutôt agréable, car sur
l'ensemble on a plutôt l'impression que les instruments sont au service de la
machine, accentuant les ambiances en apportant la puissance.
Au final, ce premier album que je considère personnellement comme un long EP
dépassant les vingt minutes, est plutôt plaisant. Les textes sont efficaces, les
ambiances bien pensées, et les musiciens jouent parfaitement leur rôle. Chaque
titre porte, mais je ressortirais "I Have a dream" et "Fer rouge".
Cela
n'est que ma propre sensibilité, et le choix sera surement différent selon l'auditeur.
HANIBAL DEATH MACHINE plaira aux aficionados de Lofofora et
Sidilarsen. Pour les autres, osez la curiosité, vous serez peut-être agréablement
surpris !!! |
Chronique par
Dom Baillon
Septembre
2019 |
01 - L'enfer
(3:55)
02 - En guerre (3:51)
03 - Pantin d'acier (2:48)
04 - I have a dream (3:45)
05 - Le cliquetis de l'argent (4:14)
06 - Fer rouge (3:53) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Jean-Luc Loret (Chant/Programmation), Corentin Altar Di Alter (Guitares), Yann
Gerbaud (Basse), Dorian Loret (Batterie) |
|
|