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HARMORAGE est un groupe
formé en 2004 en région Lyonnaise sous l'impulsion des frères Daniel et Nicolas Chalon.
Après un premier CD "Berserker" sorti
en 2007, Daniel et Nicolas voient Frédérick Fischi renforcer les rangs à la basse et, en 2014, Bertrand Minary enrichit l'assise rythmique en
martelant les futs du groupe. La bande nous présente en ce 30 mars 2015 son nouvel album nommé "Psychico
corrosif". Ils se présentent
ainsi : "Les gros riffs rageurs aux appuis pleinement rock servent une musique chiadée et
efficace, où se mêlent les sons baveux Thrash Punk américains à la froide
précision mélodique du métal scandinave, appuyant un chant en français rauque et
éraillé. A la limite entre hargne et expression, entre puissance et dissonance,
cet album nous emmène de la haine la plus profonde jusqu’aux introspections
corrosives les plus sombres". Tout est dit...
Après une courte intro,
on rentre dans le vif du sujet sur un "Réveillons nous !" agressif à
souhaits. Sur un riff tranchant, emmené par une rythmique puissante et une
mélodie agréable et accrocheuse. Le moins que l'on puisse dire, c'est que ça démarre fort !
Ca déboite comme on dit !
"Psychico corrosif" continue sur la
même lignée. La puissance est toujours là. Nicolas Chalon à la guitare fait un
excellent travail,
appuyant la compo de riffs et d'interventions bienvenues tout le long, sans
oublier les harmonies. Le tempo
n'est pas rapide, avec une puissance toujours présente. De bout en bout.
Une puissance et une énergie portées par Daniel Chalon
au chant, qui ne fait pas dans la dentelle. De son chant rugueux hurlé, il
contribue grandement à cette énergie. Les textes sont également incisifs,
tranchants, revendicateurs. Toujours chantés en français, ils ne sont pas
toujours compréhensifs, mais collent parfaitement à l'image du groupe.
"Le fer dans la plaie" est en
majorité dans les mid-tempo des précédentes compos, tout en alternant des
parties speed enivrantes. Cette compo est plus Heavy que les précédentes. En
grande partie grâce aux guitares, toujours superbes. Les interventions guitares sont toujours une merveille. Les soli sont
remarquables de bout en bout.
Frédérick Fiaschi à la basse n'est pas à la traine. Son
jeu est excellent. On peut s'en délecter sur l'excellent "Scarifiés",
hymne en puissance au refrain facilement mémorisable. La compo alterne passages
rapides avec d'autres plus médiums.
L'énergie et la puissance se dégagent sur
chaque compo de la galette. Les loulous ne sont pas là pour faire dans la
dentelle et tout cela est carré, millimétré et parfaitement agencé.
Bertrand Minary aux fûts malmène ses drums comme si sa
vie en dépendait. Son jeu est à l'image du groupe, à tel point que chaque
musicien et membre du gang est en parfaite osmose avec les autres, formant un
bloc compact, une machine de guerre, de puissance, de destruction et de
décibels... ne demandant qu'à tout détruire sur son passage...
"Je condamne et j'accuse" est dans le
même schéma, avec en sus des paroles revendicatrices. Alternant les ambiances
plus mesurées où le chant se fait plus doux, avant que la puissance dévastatrice
ne se remette en marche.
Parlons du son. Il contribue grandement à
cette impression de puissance. L'énergie de chaque instrument est à son
paroxysme sans empiéter sur l'autre. La batterie vous percute la poitrine à
chaque frappe, la basse fait de même... bref, du magnifique travail de mixage
(Franck Graziano) et de mastering (Nicolas Mieral).
On calme un peu le jeu avec "Aurore
boréale". Un titre au tempo lourd et lent plus dans la mélodie. Mais nous
sommes loin d'un slow, ne nous méprenons pas ! La voix rugueuse et hurlée de
Daniel est toujours de mise, et d'ailleurs les loustics remettent la machine de guerre en
marche pour le dernier quart de la compo et finir sur un solo assassin et
guitares plaintives.
Des guitares qui font d'ailleurs toute la
différence sur "Images du monde". Ces grincements, ces riffs grinçants et
ces ambiances plus douces presque orientales sont intégrées pile poil dans la
compo. Puis la basse et la gratte, proposent un pont tout en "douceur", avant
que l'énergie ne remonte peu à peu, comme si les lascars ne pouvaient s'en
empêcher.
Après chaque compo on est stupéfaits.
Surpris de cette énergie et déçus que cela s'arrête. C'est d'ailleurs le cas
pour "Mon anarchie", autre pièce de choix et hymne en puissance où l'on
peut entendre un timbre vocal plus doux l'espace de courts ponts. Et même si ce
chant n'est pas le plus maitrisé, l'intention et le rendu sont du tout bon !
Autre hymne en puissance, "Droit et fier"
termine l'opus de belle manière sur des rythmes cavalcade. Le travail de basse
est remarquable, la mélodie prenante, les grattes assassines, la batterie
puissante... on ne s'en lasse pas !
Rien à redire. Cet album, c'est la troisième
guerre mondiale personnifiée. Une déchirure de puissance où on finit à genoux
après l'écoute. On se le prend en pleine face et le pire... on en redemande !
Une belle surprise à soutenir les yeux fermés. Aussi bien pour
les amateurs de Heavy Metal purs et durs que pour les fans de musiques plus
extrêmes à la LOFOFORA. C'est du tout bon je vous dis ! |
