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HEAVEN'S COLT
"Solide comme le Metal"
2022 (Autoproduction)

Discographie
Rien à foutre (2009)
Labour du vice (2013)
Simple efficace (2018)
Solide comme le Metal (2022) |
Formé à Châtellerault dans la Vienne, HEAVEN'S COLT existe depuis 2006. Le groupe
a été biberonné à la sauce
Australienne aux accents AC/DC ou AIRBOURNE, rehaussé du piment aux saveurs MOTÖRHEAD
et IRON MAIDEN...
Il propose un Heavy Rock enjoué avec un chant dans la
langue de Molière. Basé aujourd'hui en Vendée, les musiciens peuvent se targuer
d'avoir à leur actif plus de 600 dates au compteur, se produisant aussi hors de nos frontières :
Allemagne, Belgique, Suisse, Angleterre... avec même un petit tour en Russie.
En
quinze ans de carrière, HEAVEN'S COLT a enregistré trois méfaits discographiques
avec "Rien à foutre"
en 2009, un six titres "Labour du vice" en 2013 et un EP 4 titres "Simple
efficace" en 2018.
De par le style choisi, la force du groupe est sur la scène,
mais cela n'est pas facile d'avoir un cercle solide de
musiciens passionnés pour vivre l'aventure au quotidien. Ainsi, HEAVEN'S COLT a
subi moult changements de line-up, notamment côté chanteur, avant de décider de
poursuivre les hostilités sous forme de trio avec Nicolas Thiery De Bercegol Du
Moulin (Guitare/Chant), Erwan Guesdon (Basse) et Pierre Thiery De Bercegol Du
Moulin (Batterie).
Après ces années de disette scénique covidienne, le groupe s'est attelé à la
composition du successeur de "Simple efficace". S'offrant une parenthèse en
public le 19 février 2022, pour ouvrir au festival "30 ans de passion" de
l'Association Saintaise DCR Music dans la ville de Saintes. HEAVEN'S COLT
profite de l'occasion pour annoncer la sortie de leur prochain album, et propose
plusieurs chansons durant leur show, évaluant
ainsi l'impact qui fut plutôt bon, auprès du public.
Boosté à bloc, le trio
pouvait enfin se consacrer à l'accouchement de son nouveau bébé, enregistrant neuf titres au Studio Delta Prod. Le mastering est signé Louis Déceneux.
Entièrement autoproduit, "Solide comme le Metal" sort officiellement sous forme
de Digipack le 11 juin 2022. L'artwork signé Sef, que n'aurait pas renié un RUNNNING WILD, montre un squelette, le front serti d'un foulard style pirate ou
flibustier, brandissant une masse s'appuyant sur le logo du groupe, tel un
ivrogne sur un comptoir de bar. Les flammes dans lesquelles croupissent
quelques cranes fracassés garnissent le bas de l'artwork et au milieu on discerne le titre de l'opus.
Les vendéens proposent un livret
plutôt généreux et bien fait où l'on trouve les textes des chansons sur fond de
photo live des musiciens, la discographie, avec retranscription des jaquettes du
groupe, une mini bio, les remerciements et musiciens... Voici donc un produit
attrayant qui devrait ravir les acquéreurs !
Il est grand temps d'écouter son contenu. "Posologie" est une intro
dont le
groupe se servira pour ouvrir ses concerts. Sur fond de tonnerre, des bruits de verre
et de canettes s'entrechoquent. Quelques accords de
violon, voire d'accordéon, une sirène de bateau lugubre... le vent se lève et
la détonation d'un canon se fait entendre...
"Diablesse infernale" ouvre les hostilités sous forme
d'ode à la beauté de la femme qui envoûte et ensorcelle son amant. La rythmique
donne le ton avec quelques riffs un peu lointains, des lignes de basse en avant,
et le titre s'enflamme dans un registre très AC/DC. La voix grave de Nico ne
plaira pas à tout le monde mais elle fait le boulot et je lui trouve par moments
des intonations à la Daniel Puzio (VULCAIN). Le refrain est efficace avec son
côté addictif. Avant les solos de rigueur, Pierrot relance la machine tels
les australiens déjà suscités. Nico se la joue à fond à la Angus, avec une belle
accélération. Alors certes la recette est plus qu'usitée mais les vendéens
connaissent leur affaire et leur plaisir est communicatif. La musique est ici faite pour taper des pieds et balancer les
nuques ! Une chanson écrite en juillet 2020.
Un mois plus tôt naissait "Bloody jungle" sur laquelle Nico se prend pour un
carnassier avide de chair fraîche et bien saignante. Le titre part sur un speed avant
que la rythmique via la batterie ne marque un tempo plus saccadé à l'instar des
paroles de Nico. Par moments bien lourd et rehaussé par ses
"Bloody" et "Jungle", ce refrain est fait pour être répété et gueulé avec le public. Un solo
bien Rock'n Roll, puis des breaks qui nous rappellent sans conteste les
influences du trio. HEAVEN'S COLT donne la part belle à la
six corde puisqu'un nouveau solo se fait entendre. Le travail de sape d'Erwan et Pierrot, lui laisse une Autoroute
(Highway to hell) toute tracée !
Tout est dit dans le titre puisque "La vie est dure si tu veux Rocker"
est un hymne aux musiciens qui veulent se lancer. On est
toujours dans le même registre et notre nuque va le sentir sévère ! Saluons le son
plutôt efficace de l'album. Chaque instrumentalisation est parfaitement bien
rendue, à l'instar de cette basse que j'adore. Encore un titre fait pour le
live. Le refrain répété et en chœur a plusieurs déclinaisons. Parfait pour le
live. La basse introduit quelques notes de guitare, façon "Thunderstruck", sans toutefois le copier. Le morceau se la joue mid-tempo
avec un premier couplet plutôt porté sur le sexe : "Les courbes de tes hanches
m'envahissent de sensations..."
"Solide comme le Metal" est fédérateur. Les vendéens vont droit à l'essentiel et cela fonctionne !
Solo de guitare et tempo Bluesy pour "Le fils de Satan". Évidemment, comment ne
pas penser au "Fils de Lucifer" de leurs aînés de VULCAIN. Pourtant ici, le
tempo et l'histoire sont bien différents. On y rencontre un pauvre hère réduit à la clochardise, qui tue un "sale patron borné".
Suite à son geste des cornes lui poussent, devenant ainsi "Fils de Satan". Un pitch parfait
pour un Blues sale à souhaits. Le refrain répété à
l'infini avec son côté lancinant fait merveille. Nos têtes dodelinent
doucement sur des rythmes envoûtants. Placé judicieusement quasiment en milieu
d'album et parfait pour savourer une bière bien fraîche et se laisser bercer par
la musique. Après une fausse fin, le titre repart, redonnant doucement le tempo
et laissant la part belle aux solos. On dépasse allègrement les six minutes,
mais vu le registre cela passe comme un expresso avant une journée de boulot.
HEAVEN'S COLT nous propose ensuite un titre écrit en 2015, un véritable hymne au
Rock et à l'amour de cette musique : "Ma dose de Rock'n Roll". Un rire bien
gras, une rythmique enjouée et c'est parti ! Un couplet, un "pont" qui lance
le refrain et solo, des silences, une batterie qui relance l'affaire, des solos
"en veux-tu en voilà", une basse virevoltante, des changements d'ambiances et
une fin toute en accélération. Ici les mots ne sont pas importants mais l'accent
est mis sur la musique. Un titre idéal qui pourrait permettre à chaque musicien
de se lancer dans un solo entraînant en live, alors qu'ici on est dans l'un
des registres les plus courts de l'album avec une durée de trois minutes quarante.
Avec "A. D. M.", les vendéens s'en prennent à notre société et son Administration
De Merde ! Avec ces trois lettres scandées à l'humanité, le refrain fait son boulot
! Musicalement, pas de secret. On reste dans le même registre. Ca balance, les pieds marquent le tempo et les murs résonnent AC/DC... Pardon, "A.
D. M." !
Un registre plus d'actualité avec un foutu poison sur fond de Covid ! "Toxique
psychose" me voit un sourire aux lèvres, car côté chant j'y
retrouve des intonations à la Wasco, chanteur du groupe Saintais CLAX que j'ai
bien connu à la fin du siècle dernier et au début des années 2000, faisant
ressurgir moult agréables souvenirs. Petit aparté qui ne m'empêche nullement
d'apprécier ce que j'écoute... Le son de basse, distillé savamment et
à bon escient, relance le refrain avec l'aide de la batterie.
On termine avec un hymne à l'amour du Rock avec "Bad boy Rock'n Roll",
qui continue dans un registre archi connu mais oh combien
rafraîchissant, sans prise de tête. Une musique aux saveurs de bière, et où la fumée
des bars de notre adolescence faisait rage. Une époque d'insouciance et de créativité
libérales... "Bad boy" est repris en alternance par les musiciens, alors
que le tempo nous entraîne dans la danse...
Vous l'aurez compris, si vous êtes fans d'AC/DC et de rythmiques aptes à faire
taper du pied, cet album de HEAVEN'S COLT est pour vous. Les vendéens nous
font en effet passer un très bon moment sur des titres taillés pour la scène. Ca Rock, ça
pulse, avec un côté bien entraînant comme on l'aime ! |
Chronique par
Dom Baillon
Juin 2022 |
01 - Posologie (1:38)
02 - Diablesse infernale (5:25)
03 - Bloodie jungle (6:02)
04 - La vie est dure si tu veux Rocker (5:50)
05 - Solide comme le Metal (5:00)
06 - Le fils de satan (6:35)
07 - Ma dose de Rock'n'Roll (3:40)
08 - A - D - M - (4:50)
09 - Toxique psychose (5:40)
10 - Bad boy Rock'n'Roll (3:42) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Nicolas Thiery De Bercegol Du Moulin (Guitare/Chant), Erwan Guesdon (Basse) et Pierre Thiery
De Bercegol Du Moulin (Batterie) |
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