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HOT HELL ROOM
"Kingdom genesis"
2022 (M&O Music)

Discographie
Lies box (EP 2005)
Hot Hell RooM (2009)
Kali Yuga Bonfire (CD 2013)
Architect of chaos (CD 2016)
Stasis (CD 2020)
Kingdom genesis (2022) |
HOT HELL ROOM est un groupe Parisien qui va
bientôt fêter ses vingt ans puisqu'il s'est formé en 2003. Démarrant sa carrière
sous forme de trio, le combo publie deux démos "Lies box" en 2005 et "Hot
Hell RooM" en 2009, produite par le producteur Américain Beau Hill (Alice
Cooper, Ratt...). En 2012, le groupe évolue sous forme de quintet avec l'apport
de nouveaux guitaristes et un changement de batteur. Concerts, compositions et
albums s'enchaînent : "Kali Yuga Bonfire" en 2013, "Architect of chaos"
en 2016, et "Stasis" en 2020 sur le Label Allemand STF Records.
Puis cette put... de pandémie nous tombe dessus ! Le groupe qui se
compose aujourd'hui, outre les membres originels Loïc Malassagne (Chant, Guitares, Claviers)
et Raoul Alan (Basse), de Bob Shazy (Guitare Lead) et Ludovic Rouix (Batterie),
décide de ne pas rester inactif et s'attelle à la composition d'un nouvel album
durant la première moitié de l'année 2021. En pleine période de restrictions
sanitaires, les musiciens apprennent une nouvelle manière de composer, qui leur
est imposée par le contexte du moment, à savoir composer et maquetter sans se
voir, chacun de son côté et à distance "Ce fut une toute nouvelle façon
de procéder adaptée au monde moderne qui ne rigolait pas à ce moment-là".
Puis HOT HELL ROOM investit de nouveau durant l'été le Hybreed Studio près de Paris, faisant une
nouvelle fois appel à Andrew G., avec lequel il collabore depuis de nombreuses
années. Le Mastering sera réalisé à Los Angeles par Maor Appelbaum (Dream
Theater, Dokken, Rob Halford,...), choix judicieux vu le style à la croisée du
Hard Rock et du Heavy Metal Mélodique.
Le résultat se nomme "Kingdom genesis" et sort en Digipack le 8 Avril
2022 sur le label M&O Music. L'artwork de ce nouvel objet, nous renvoie à notre
"Histoire de France", puisqu'il n'est autre que la retranscription du tableau
"La bataille de Tolbiac" que l'on doit à Ary Scheffer (Peintre Français
d'origine Hollandaise 1795 - 1858), que l'on peut admirer sous forme d'immense tableau dans la galerie des Batailles du Château de Versailles. Cette
bataille représente la victoire de Clovis, Roi des Francs sur les Alamans à
Tolbiac, près de Cologne. Ce côté historique représente bien le contenu de l'album, sans parler toutefois de Concept Album. Un livret plutôt bien fourni
est inclus dans ce Digipack
avec photos, paroles des chansons, divers renseignements sur son
enregistrement, remerciements et hommage à certaines personnes (trop nombreuses)
proches du groupe disparues pendant cette période de pandémie. Les photos signées Valérie Pavlovic dans un registre
noir et blanc sont très réussies.
Il est temps de se tourner sur cette nouvelle œuvre musicale des parisiens :
première constatation, sa durée de 37 minutes est plutôt courte. "Royal
(Introduction)" ouvre les hostilités. Tout est dans son titre. Petite intro
magistrale au son de l'orgue que vient rejoindre la voix incantatoire de Loïc
sur un côté solennel... Une guitare rythmique agressive, un petit solo et le tempo
s'emballe sur "Remembrance". Un titre entraînant dans un registre Heavy
et au chant plutôt agressif, qui oscille avec des passages plus sombres et
gothiques. Le son laisse la part belle à chaque instrumentalisation, et les
solos très mélodiques font leur petit effet ! A préciser qu'ils sont interprétés
sur ce titre, outre Bob Shazy, par l'ancien guitariste du groupe Sébastien
Luccioni, ainsi que Nicoach 666 (Ex 7th Nemesis, Ex No Return). "Le titre
fait référence à une figure emblématique ancienne de notre pays, d'un héros ou
héroïne sur qui le peuple peut se rattacher et s'unir, sans la nommer pour
laisser libre cours à l'imagination. C'est aussi un message d'appartenance
charnelle à une terre et son histoire, un message combatif dans le bon sens du
terme et positif en ces temps obscures". Le message est passé et
l'accroche auditive est certaine, alors que l'on joue sur l'efficacité dans un
registre dépassant à peine les trois minutes.
Le ton se durcit sur "Twilight". Le travail de Loïc sur sa voix est
impressionnant. C'est lui qui mène les débats dans ce monde crépusculaire.
Toutefois, la musique n'est pas un accessoire, loin de là, et ses acolytes font
de ce titre une réussite. HOT HELL ROOM calme le tempo avec la semi ballade "Isolated".
Les orchestrations y sont savamment distillées. Les soli de guitares sont signés d'un
autre invité : Fabrice Poisson qui apporte un côté Rock'n Roll, alors que la
rythmique se durcit pour un final efficace.
On repart dans un registre plus Hard Rock avec "Preach", teinté de relent
Gothique que l'on doit au timbre de voix. Le registre est plutôt mid tempo avant
d'évoluer sur un passage plus calme, plus progressif, que n'aurait pas renié (le
regretté) RUSH, avec piano, un son de basse approprié, très mélodique, avant que
les guitares ne s'énervent et que le tempo ne se durcisse pour un final ponctué
par un solo bien maîtrisé de Bob Shazy.
La batterie de Ludo lance un "Savior" qui reste dans le trip Hard Heavy
Rock accrocheur du groupe, que la voix du chef d'orchestre mène admirablement.
Petit interlude médiéval avec "Royal" à la guitare acoustique. Avant que
le puissant "Watcher" ne nous assène son uppercut dans un registre bien
Heavy. Mention spéciale pour ce passage plus lourd sur lequel sont scandés ces "Don't
blame" qui devraient faire leur petit effet en live.
Le plongeon dans le "Nightmare" est jouissif. Hard Rock entraînant
ponctué de passage progressif et aussi le morceau le plus long de l'album. La
batterie y alterne de nombreux breaks, la basse et la rythmique n'étant pas en
reste. Comment ne pas saluer aussi ces soli de guitare, qui oscillent entre
passage calme et accélération de bon augure.
Une basse entraînante nous attire dans "1307". La rythmique est puissante
et ponctuée par un son d'orgue. HOT HELL ROOM y traite de la fin des Templiers
avec leur arrestation par Philippe le Bel le vendredi 13 de l'année 1307. Le
refrain accrocheur est très mélodique et ce son d'orgue qui conclut le titre,
bienvenu. Un bien bel ouvrage !
L'album se conclut (déjà) avec le très réussi "Clear-sighted" et son
accroche rythmique plus sombre, magnifiée par les soli de guitare dignes d'un
album de guitar-hero. Puis survient la voix envoûtante de Loïc sur une ambiance
plutôt calme très mélodique, limite Power Ballade. Les nombreux soli de guitare
sont d'une grande beauté.
Au final, HOT HELL ROOM nous propose un quatrième album des plus réussi, dont le
seul reproche (petit pinailleur !) serait sa durée. Mais rien n'empêche de
remettre le CD et de le relancer ! Musicalement, nous avons affaire à du Hard /
Heavy plutôt très mélodique, mené par un excellent chanteur. Alors n'attendez
pas leur dixième album, donnez-leur une chance, procurez-vous ce "Kingdom genesis" d'urgence et allez voir le groupe en concert dès que l'opportunité
se présentera. C'est important pour les musiciens !!! |
Chronique par
Dom Baillon
Mai 2022 |
01 - Royal (Introduction) (0:58)
02 - Remembrance (3:13)
03 - Twilight (4:45)
04 - Isolated (3:55)
05 - Preach (4:20)
06 - Savior (3:50)
07 - Royal (Interlude) (0:39)
08 - Watcher (4:09)
09 - Nightmare (5:05)
10 - 1307 (4:40)
11 - Clear-sighted (4:30) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Loïc Malassagne (Chant/Guitares/Claviers), Bob Shazy (Guitares Lead), Raoul Alan
(Basse), Ludovic Rouix (Batterie) |
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