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INERTIA
"Dark kinetic"
2014 (Backup Records)

Discographie
Dark
kinetic (2014) |
Dès réception de l'album d'INERTIA, à la vue de sa pochette j'ai tout de suite
pensé à Gamma Ray : tout d'abord cette silhouette en habit noir et haut de
forme surplombant le paysage, et cette boule de feu illuminant ce ciel nuageux...
des visuels habituels utilisés chez nos amis Teutons. L'écoute du CD me prouvera
que je ne me suis pas complètement planté concernant l'optique musicale choisie par le
groupe. Nous y reviendrons plus tard, tournons-nous plutôt sur le groupe en
lui-même...
INERTIA est le nouveau projet du guitariste Sylvain Rouvière dit "Kaktus",
surnom que lui a donné l'un de ses meilleurs amis à la découverte de sa passion
pour le groupe américain Cactus. Il avait fait parler de lui de fort belle
manière avec son projet de KAKTUS PROJECT, au sein duquel il avait su faire
appel à de nombreux guests plutôt prestigieux, dans un registre Power Metal.
Mais aussi sa participation au sein du groupe KERION, et dans SALEM (le groupe
de Loire Atlantique ayant sorti une démo en 2000 et "Teh devil cleft", un mini
CD en 2003).
Basé sur Nantes, le musicien a créé il y a peu le label Backup
Records, qui a déjà à son actif l'album du guitariste Axel Boman "Wake up" et
celui de SAINTE OMBRE "Cornélia". C'est donc tout naturellement
sur ce label que sort le fruit de son nouveau projet : INERTIA.
Coté musiciens, il s'entoure des guitaristes Anthony Morel et Vincent Morla,
du bassiste Igor Lallai et du batteur David Rousseau. Pour le chant, il fait de
nouveau appel à Henning Basse, connu et reconnu comme chanteur de Metalium,
MaYan ou encore Sons Of Seasons, ou ses multiples participations à divers
projets tels Epysode, Hypnoside... Il avait déjà épaulé de son talent Sylvain
sur son KAKTUS PROJECT.
Plus surprenant, l'apparition de Greg Zlap (Johnny
Hallyday) à l'harmonica, cela nous éloignant du Power Metal et qui aurait dû
nous mettre la puce à l'oreille sur le style proposé par le groupe.
Pour parfaire le tout, le guitariste compositeur fait appel à David Lacroix pour
l'orchestration. Tout ce petit monde s'enferme dans son studio K à Nantes pour
enfanter de ce "Dark kinetic". Parallèlement, l'artwork et
la mise en page du livret sont proposés au prolifique et talentueux Stan W. Decker.
Le produit fini sort en octobre 2014 sous forme d'un digipack des plus
attrayants avec sa pochette très Gamma Rayienne... Le livret est du même acabit,
dévoilant les textes des quatorze chansons, les photos
des musiciens, et d'autres illustrations de Stan. Passée cette très bonne
impression, passons au principal la musique...
On est d'entrée surpris par le style proposé par les musiciens qui évoluent dans
un Rock Hard mélodique de haute volée. "Abyss road" ouvre les hostilités.
Le son est bon, chaque instrument est mis en valeur. La voix d'Henning mène
les débats de fort belle manière. L'apport de trois guitaristes se ressent
plutôt agréablement, de par la succession de solos sympathiques. L'apport de
chœurs en fin de morceau apporte plus d' ampleur à cet "Abyss road" qui s'avère
plutôt bien choisi en ouverture d'album pour captiver l'attention et l'intérêt
de l'auditeur.
"Forsaken" poursuit dans le même registre. Henning en profitant
pour dévoiler les larges palettes de son talent de vocaliste. C'est plutôt calme
et gentillet et se laisse écouter plaisamment. Un Hard mélodique très
accessible, même à des oreilles peu habituées à ce style musical. INERTIA
pourrait de ce fait faire le parfait parallèle pour amadouer une douce demoiselle
désireuse de découvrir en douceur l'univers rugueux de son métalleux de
compagnon !
"Dark kinetic" aurait sa place sur un label comme Frontiers Records, l'album
regorgeant de mélodies que certains qualifieront de trop mielleuses.
Personnellement, je ne serais pas si dur, même si je trouve qu'au final cet
album manque de punch et de véritables hits. En effet, aucune chanson ne ressort
vraiment à son écoute. Son côté trop gentil noie-t-il le talent des musiciens d'INERTIA
? On pourrait se le demander car nuls doutes qu'ils en ont, et que dans un
registre plus rentre dedans ils auraient fait mouche.
Ainsi "Back on the ground" continue dans le même registre, alors que "Let it go"
attisera plus notre intérêt avec son apport de guitare acoustique, alternant passages calmes et plus pêchus.
L'un des moments forts de cet album !
"What if" démarre comme une jolie ballade avant de se durcir un peu, et
par ce fait empêche l'auditeur de décrocher. Le travail mélodique des
guitaristes est remarquable, à l'image de l'ouverture de "The race". Toutes les
chansons sont dans un registre standard de trois à quatre minutes, qui font
de cet opus un album trop long ?
Question que je me pose. Peut-être aurait-il fallu deux ou trois titres en moins
et un ou deux titres plus marquants, voir d'un véritable hit ! Pas que
cela soit mauvais, loin de là. Certains amateurs suivant leurs sensibilités apprécieront
telle ou telle chanson. Pour ma part, j'ai beaucoup apprécié "Painting the
world" et failli passer à côté d'un "Trajectory seppuku"
à l'entrée plutôt mollassonne me faisant perdre un peu d'intérêt avant que le mordant des riffs
ne viennent raviver mon attrait. "The foam" se veut plus Rock mais ne marque aucun
impact sur mon ressenti contrairement à "Born to die"...
"Last sunset" est plus pesant, avant un passage plus mordant grâce aux soli
de nos gratteux. A préciser que tout au long de l'album, les orchestrations sont
superbes, apportant un certain relief à toutes ces jolies chansons. "Dark
kinetic" est un autre moment fort de cet
album. "The wind" est une jolie ballade qui nous laisse entendre l'harmonica de
Greg Zlap, dont le final tout en accélération en montre tout le talent, concluant de
manière douce ce premier album d'INERTIA.
Au final, en plus de cinquante minutes, Sylvain Rouvière, entouré de ses
nouveaux camarades de jeu nous fait découvrir son nouveau projet. Ce
dernier fera-t-il une vraie carrière ? Ces chansons seront-elles jouées en live ?
Ce "Dark kinetic" sera-t-il un "one shot" ou aura-t-il des descendants ?
L'avenir nous le dira !!!
En attendant je vous laisse découvrir cet album au packaging
et au contenu plutôt plaisants. Certains le trouveront trop gentillet. En
tout cas, ce qui est sûr c'est que "Dark kinetic" manque de morceaux marquants. A trop vouloir bien faire on
en oublie l'essentiel. Il manque en effet cette petite étincelle qui ferait
de ce disque l'album a posséder... mais passer à côté serait dommage et
je vous invite donc à écouter, découvrir et apprécier par vous même INERTIA.
Pour conclure, à mon avis ce "Dark kinetic" est un bon album, et suivant le
ressenti de chacun peut être un très bon album !!! |
Chronique par
Dom Baillon
Février 2015 |
01 -
Abyss road (3:42)
02 -
Forsaken (2:55)
03 -
Back on the ground (4:07)
04 -
Let it go (3:38)
05 -
What if (3:36)
06 -
The race (3:41)
07 -
Red line (2:46)
08 -
Painting the world (4:16)
09 -
Trajectory Seppuku (3:58)
10 -
The foam (3:05)
11 -
Born to die (4:27)
12 -
Last sunset (4:59)
13 -
Dark kinetic (3:36)
14 -
The wind (4:58) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Henning Bass (Chant), Sylvain Rouvière (Guitare et arrangements),
Vincent Morlat (Lead guitare), Anthony Morel (Guitare), Igor Lallaî (Basse),
David Rousseau (Batterie)... invité Greg Zlap (Harmonica) |
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