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IRON SLAUGHT
"Crusading metal mercenaries"
2015 (Armée de la mort Records)

Discographie
Crusading metal mercenaries (2015) 665 - Les hordes metalliques (2018) |
2011 du côté de Tarbes (64), Jérémy Iron, guitariste chanteur de son état
rencontre le batteur Romu ex-Eviternity et Metalstorm (groupe Heavy dans les
années 80) et décide de fonder un groupe de Metal avec comme "Mission de
rassembler nos diverses influences musicales, du old school et du Thrash Metal
avec parfois quelques éléments Death/Black, tout en étant très enraciné dans le
Heavy traditionnel". Le duo est vite rejoint par le bassiste Jérôme Klonig alias
"Arixon" ex-Eviternity et actuel chanteur de By the sword. Le power trio prend
alors un nom de guerre plutôt approprié : IRON SLAUGHT.
Le travail de composition s'installe et le groupe ressent très vite le besoin d'enregistrer.
La bande fait appel à Stéphane Hellkine pour graver et immortaliser cette première
galette. Le résultat est tel que le groupe se dit "Pourquoi ne pas réaliser un
album complet ?... Le son était assez bon et sa durée d'environ 30 minutes assez
pour un mini-album"... d'autant que Shaxul, avec qui ils avaient partagé la scène
avec son groupe Manzer, suivait désormais la suite de leur carrière et proposa de sortir
cet enregistrement sur son label l'Armée de la mort
records.
"Crusading metal mercenaries" parait tout d'abord
au format CD le 5 octobre 2015. Une version vinyle est prévue normalement pour
la fin de l'année, mais vu la demande et le délai de réalisation de ce dernier, il se pourrait qu'il sorte plus tard.
Contentons-nous pour l'instant de la version "métallique" !
Les musiciens ont fait appel pour l'artwork à Laurent Roca, un
illustrateur professionnel qui avait déjà fait parler de lui
en réalisant en 1990 la pochette de la démo "Vision of terror" du groupe Braindeath (groupe de Thrash originaire de Tarbes). Le coloris est noir et
blanc, excepté le nom du groupe et le titre de l'album, proposés en rouge pétant.
L'artiste nous propose un dessin rempli de petits clins d'œil au monde du
métal : dans une pièce tout en bois, un guerrier, un genou à terre, brandi la
banderole, sur laquelle est inscrit "Crusading metal mercenaries". Au premier
plan, la silhouette d'une femme nue que l'on imagine un peu sorcière,
recouverte de guenilles, se dirige vers nous avec des "fils" partant d'elle
et entourant la tête de l'homme, nous faisant penser qu'elle l'envoûte et
l'invite à la suivre.
Le décor est donc ponctué par-ci par-là de clins d'œil et
vous pouvez vous amuser à les retrouver. Citons le tableau représentant le
portrait de King Diamond ou encore celui représentant le
démon dans son cercle de feu (hommage à Sortilège)... Le livret est lui-aussi
superbe. Chaque texte est représenté par des scènes représentant le sujet traité,
sur une mise en page signée Shaxul. Les différents renseignements sur l'enregistrement
et les remerciements sont au dos du livret, sous une photo en noir et blanc des
musiciens. Au dos de la jaquette
du CD, les titres des chansons sont divisés en deux parties : une "Side crusade"
et une "Side mercenary" qui rappellent ainsi les deux faces d'un vinyle
(Autre clin d'œil aux eighties).
Après cette mise en bouche visuelle, passons à l'audition, d'autant qu'au
détail des influences (Iron Maiden, Accept, Riot, Omen, Manilla Road, Manowar... mais aussi Piledriver, Powerlord ou Venom
et Mercyful Fate pour le côté "Evil speed"), nous piaffons d'impatience d'en découvrir le son !
Place donc à la face "Crusade" : "Battle ready" déboule et monte crescendo. Les
riffs sont puissants, à l'image du son qui rend parfaitement hommage à la musique
des Tarbais. Une longue entrée en matière musicale qui met en avant les talents
du six cordistes Jérémy, secondé rythmiquement de mains de maîtres par ses deux
acolytes. Puis survient la voix dans un registre qui sied au Heavy plutôt traditionnel ! Les
chœurs et les "kill kill kill",
ainsi que les "ho ho ho" chantés de-ci de-là nous poussent à les suivre et à
gueuler à l'unisson. Ce "Battle ready" aurait parfaitement eu sa place parmi
une set-liste d'un des nombreux groupes de la NWOBHM. Quelques accélérations nous
amènent vers le Heavy speed, alors que la voix devient agressive, donnant
quelques intonations Death limite Black. La chanson avoisine les 6 minutes
cinquante cinq et se conclut sous un coup de tonnerre montant decrescendo, avant
qu'un bruit de galopade n'introduise "Inquisition".
Tonitruant, rapide, l'influence Slayer du début est flagrante. La batterie se la joue marteau-pilon,
véritable rouleau compresseur. Les chœurs omniprésents renforcent la puissance du
propos, poussant nos nuques à headbanquer. Le tempo se calme légèrement pour
faire place aux solos plutôt bien exécutés. Quand la voix repart, elle a un côté Lonewolf des plus salvateur ! Musicalement, les trois Tarbais connaissent
leur affaire et nous proposent un Heavy speedé des familles. Les voix
de Jérémy et Arixon se marient admirablement, donnant un côté malsain, et
accrocheur.
"Inquisition" finit déjà, dépassant de peu les trois
minutes, que l'on plonge dans
"Night of the witch". Les musiciens ont fait un réel travail pour restituer
diverses ambiances à leurs compositions,
aidés de mains de maître par le boulot sur le son de Stéphane Hellkine, évitant ainsi aisément la redite et l'ennui.
On plonge de nouveau dans une chanson avoisinant les six minutes, prétextes à
plusieurs changements de breaks et de longues parties instrumentales du meilleur
rendu. Le tempo s'accélère avec l'apparition des voix, qui font un travail
admirable, attaquant au moment opportun dans les aiguës avec maestria. Précisons
que les textes de ces chansons sont signées Steel "Philibert" Converter, qui est
aussi l'auteur du logo d'IRON SLAUGHT. Difficile de parler de son et faire
partager un plaisir auditif mais il est réel est puissant à l'écoute de la
musique de ce power trio.
La face "Mercenary" arrive déjà avec deux chansons plutôt speed à souhaits. Tout
d'abord "Straight to Hell" avec son côté Venom sur les refrains, très
fédérateurs ! Les riffs sont puissants, méchamment prenants. La rythmique fait
un réel boulot de sape.
"Demonic possession" voit Arixon prendre la place de
lead vocal, alors que le tempo ne se calme nullement. Son timbre de voix est
légèrement plus sombre que celui de Jérémy qui l'épaule sur le refrain. Un
morceau tout comme son nom l'indique, très noir... et le chant avec son côté black
par moments n'y est pas étranger ! Des cris démoniaques allant
decrescendo concluent ce "Demonic possession".
Ce premier opus se
conclut déjà et magistralement avec "High grade metal". Une véritable tuerie
musicale qui torturera vos cervicales. Headbanging garantit, faisant d'ores et
déjà office d'hymne scénique pour le groupe !
La musique d'IRON SLAUGHT transpire la
passion pour le True Heavy Speed MEtal et on peut dire que les Tarbais savent
nous embarquer dans leur univers qui doit beaucoup à leurs aînés.
Les amateurs de NWOBHM teinté de Speed à la Slayer apprécieront la musique d'IRON
SLAUGHT, qui nous signe là un excellent premier enregistrement dont le seul
reproche que je lui vois est sa durée beaucoup trop courte à mon goût.
Personnellement, j'attends avec impatience la version vinyle et ne saurait trop
vous recommander de vous ruer sur l'achat de ce CD qui prendra, j'en suis
persuadé, une excellent place dans votre CDthéque... ou votre discothèque, si
comme moi vous privilégiez les LP. |
Chronique par
Dom Baillon
Décembre 2015 |
01 - Battle ready (6:55)
02 - Inquisition (3:34)
03 - Night of the witch (6:38)
04 - Straight to hell (3:44)
05 - Demonic possession (3:38)
06 - High grade metal (6:13) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Jérémy Iron (Chant / Guitares), Jérôme "Arixon" Klonig (Basse), Romu
(Batterie) |
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