Unique album de ce groupe marseillais qui
délivre un bon hard rock efficace et agressif.
L’originalité principale du groupe réside dans
l’ utilisation de deux chanteuses, la blonde Jenny Jones et la brune Nina Scott
(qui chantera plus tard sur le deuxième album de KLAXON dans un registre bien
plus soft).
Les parties instrumentales oscillent entre "hard rock n’ roll" à la RUNAWAYS ou Pat BENATAR et des plans proches du métal.
L’ensemble est bien homogène.
Des compositions telles que "Rape man" ou "Don’t follow me" auraient eut leur place parmi les hymnes du genre.
L’utilisation des deux voix apporte une
puissance supplémentaire, chacune renforçant l’autre tout en restant bien
identifiable, nombre de groupes actuels dotés de deux voix feraient bien de s’en
inspirer.
Seuls reproches : une basse pas assez présente
à mon goût et des cymbales qui le sont trop et viennent souvent "mordre" sur
les guitares.
Le choix de l’usage exclusif de l’anglais est
également dommage : un ou deux titres francophones auraient été les bienvenus.
Ce premier album était d’une rare qualité et il
est étonnant que, tout ayant été mis en œuvre pour le faire sonner comme un
groupe anglo-saxon, la promo n’ai pas suivi en France et outre manche.
Encore une fois, une réussite artistique mais
un flop commercial. Il faut dire que les bacs ne regorgeaient pas d’exemplaire
et que la distribution par RCA n’a pas été au top.
Il est dommage que LAWLESSNESS n’ai pas fait un
deuxième album, la porte ouverte par "On the run" laissait entrevoir un groupe
brillant qui aurait pu concurrencer la vague de hard féminin qui a suivi et,
peut être, compenser l’immense vide laissé par l’absence de SHAKIN’ STREET et
de la voix de Fabienne Shine sur la scène française.