Revoilà en cette année 2011 le guitariste français Cyril Lepizzera qui sort sur
le label Brennus "The garden of memories", son cinquième méfait
discographique.Son premier fait
d'armes est réalisé en 2002 avec le guitariste Richard Roncarolo. Ils sortent
tous les deux "Structural damage" avant de se séparer en 2003.
Cet artiste marseillais de la six cordes
nous sortira par la suite les albums "Eternity" (2005), "Servatis a
malificum"" (2006) , "Smile has the death" (2008), "The strolling
players of the dawn" (2010) et le dernier né "The garden of memories"
(2011)... que ce soit en solo ou sous l'appellation ARIANROD, dont il est de
toutes façons le rouage principal.
Cyril passera également d'albums purement
instrumentaux à d'autres aux compositions chantées.
Alors quoi de nouveau avec ce dernier opus ?
Plein de choses. Tout d'abord un line-up revu de fond en comble. C'est ainsi que
de la précédente équipe ne subsiste plus que Cyril Lepizzera himself, puisqu'il
s'occupe dorénavant de la basse et des claviers. Il est accompagné en guise de
frappeur de fûts de Fabio Carnielli.
Le chant est très particulier. Parfois
susurré, parfois tout en énergie et hargne, il est dans la plupart des cas issu
des profondeurs de l'être. Un chant de gorge qui, sans être guttural confère un
côté thrash, même si la musique n'est absolument pas de ce style.
Musicalement, les compositions de cet album
sont dorénavant plus accessibles pour les métalleux lambda. En effet, les titres
sont beaucoup moins néo-classique, bien que cet aspect des choses soit toujours
présent.
Nous avons plutôt à faire ici à des compos
puissantes et lourdes ("To live and passed away", "I wanna know"...) et non
empreintes de mélodies, même si les rythmes s'accélèrent de temps à autres ("The
strolling player of the dawn"). Adeptes d'ambiances noires, à vos platines !
Les guitares s'expriment ici constamment,
distillant riffs, soli et mélodies de bon aloi. Nul n'est besoin de préciser
que Cyril lepizzera est virtuose dans son domaine.
Quelques synthés faisant office de chœurs
viennent par moments appuyer les titres. Augmentant par là même un aspect plus
Goth et sombre dans les ambiances qui se dégagent des compositions.
A noter une reprise surprenante du morceau "Par
le sang et l'acier", totalement revisitée et qui n'a pratiquement plus rien
à voir avec l'originale des bordelais de HIGH POWER. J'avoue ne pas succomber à
cette reprise.
Aucun titre ne se démarque
véritablement des autres et aucun n'est vraiment marquant. On passe un bon
moment, mais cet album ne restera pas dans les mémoires du public de base,
même si Cyril à sû insuffler un souffle nouveau dans le genre, qui n'est
vraiment pas désagréable.
Bien évidemment, il en sera tout autrement des amateurs d'ambiances noires et des musiciens en herbe et adeptes de guitar heros, qui risquent bien de se régaler.