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LUCRETIA
"Lucrétia"
1999
(Musea records)


Discographie

Lucretia (1999)
Rise above heaven (2000)


Fondé par Joël et David Barbosa (respectivement batteur et bassiste du groupe) parallèlement à leur autre projet UNTUNED (qui évolue dans un registre plus extrême), LUCRETIA prend définitivement son envol avec l’arrivée en 1997 de Jérôme Cazard qui répond à une petite annonce passée par les 2 frangins.

Le quintet des Mureaux, complété par Eric Barbosa et Denis Danielides, aux guitares, enregistre en 1998 une première démo 4 titres et attire l’attention du label Brennus qui décide de distribuer leur premier opus éponyme.

L’album s’ouvre sur "Reincarnation" et son intro à la Maiden, d'où se dégage une ambiance satanique très clichesque, mais qui fait cependant son effet.

La voix haut perchée de Jérôme Cazard est impressionnante et va chercher des aigus assez improbables, qui feront le bonheur des fans de chanteurs tels que Michael Kiske ou Geoff Tate.

Stylistiquement, le groupe évolue dans un speed mélodique d’excellent calibre, et ce premier morceau se révèle parfait pour ouvrir les hostilités avec son refrain efficace et ses soli très réussis (que ce soit individuellement ou en harmonie à 2 guitares).

"Homo Homini Lupus" enchaîne dans une ambiance encore plus sombre avec son intro harmonisée qui rappelle les danois de MERCYFUL FATE.

On notera l’ajout de la voix death sur les couplets, qui sied parfaitement à l’ambiance obscure du morceau et à nouveau un très bon refrain qui met à l’honneur le patronyme du combo.

Le soin apporté aux enchaînements des soli est à souligner et rappelle avec bonheur le Judas Priest de la belle époque.

A peine le temps de souffler que vous prenez en pleine face la petite tuerie speed metal mélodique qu’est "Disrespectful", dont tous les ingrédients (intro, refrain et soli) vous ramènent au Helloween de la période Kai Hansen, pour une des plus belles réussites de l’album.

Si la magnifique intro arpégée de "The ant man" vous offre un peu de répit, celui-ci est de courte durée car très vite la machine LUCRETIA se remet en marche pied au plancher.

La voix suraiguë de Jérôme fait des merveilles sur ce titre au tempo élevé à base de jus de citrouille, où on notera la qualité des chœurs, ainsi qu’un soli en sweeping purement "Malmsteenien" en guise d’outro.

On ne change pas une recette qui gagne et "On all fours" ainsi que "The simpletons" évoluent toujours dans le même style, oscillant entre Maiden, Helloween et Judas Priest et ce, malgré les voix death qui font leur retour sur le deuxième cité.

Les soli sont tout bonnement impressionnants de qualité sur ces deux titres et si le groupe a du subir les défections de ses deux guitaristes au cours de l’enregistrement, il a eu dans son malheur le bonheur de trouver des intervenants de très haut niveau, en particulier en terme de solistes.

Sur ces deux morceaux, c’est Güss de PANAMA qui fait parler sa technique, et le bougre fait vraiment des merveilles en venant illuminer ces compositions de son jeu virtuose.

"An old woman in tears" démarre lui aussi sur un tempo élevé et surtout sur un cri ébouriffant de Jérôme qui met à rude épreuve ses cordes vocales.

Ce titre est l'un de mes préférés, en premier lieu de par son refrain mais aussi et surtout car il jouit d’un des plus beaux soli en harmonie à deux guitares de l’album.

Basée sur un thème de J.S. Bach, cette partie de manivelles en duo constitue un véritable délice pour les oreilles.

"Angel or demon" à la charge de clore l’album et s’acquitte parfaitement de sa tâche, avec en sus une nouvelle intervention lumineuse de Güss dans le style TGV propre à Yngwie Malmsteen.

L’outro est particulièrement jouissive et conclut le morceau de manière apocalyptique dans un déluge de notes et de vocalises à la Michael Kiske, du plus bel effet.

Vous l’aurez donc compris, LUCRETIA évolue dans un style speed metal mélodique tel que le pratique Helloween, Maiden, Judas Priest ou encore les danois de Mercyful Fate.

Il se caractérise par un chanteur à la voix très haut perchée qui fait preuve d’une belle maîtrise technique et à qui on pourra simplement reprocher quelques prononciations un brin franchouillarde.

En terme de composition, un effort tout particulier a été fait au niveau de la mélodie sur tous les morceaux, avec des refrains efficaces et des soli de guitares en harmonie magnifiques.

Les soli justement constituent aussi un point fort de l’album, avec la participation de plusieurs invités qui viennent apporter de la fraîcheur et de la diversité aux compositions.

On notera enfin le bel effort fait sur les arrangements (voix gutturales, chœurs, soli néoclassiques...) afin d’apporter une touche d’originalité à un style par définition très balisé.

En conclusion, je dirai que LUCRETIA nous offre donc un premier album d’excellente facture qui allie à la fois une belle technicité et la fougue de la jeunesse, une démarche qui me rappelle tout simplement le "Walls of Jericho" de Helloween.

Par conséquent, si vous êtes fan des allemands et plus largement de speed metal mélodique avec un chant haut perché, il ne faut pas passer à côté de ce premier effort studio de LUCRETIA, qui devrait assurément vous combler de joie.

Chronique par Lolo36
Février 2016


01 - Reincarnation (6:00)
02 - Homo Homini Lupus (6:03)
03 - Disrespectful (6:00)
04 - The ant man (6:28)
05 - On all fours (4:57)
06 - The simpletons (4:18)
07 - An old woman in tears (5:09)
08 - Angel or demon (4:50)

Musiciens : Jérôme Cazard (Chant), Pat Frescura (Guitares), David Barbosa (Basse), Joël Barbosa (Batterie)



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