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MAD RIPPER
"Shadow of death"
2019
(Autoproduction)


Discographie

Jack is back (2009)
A night in Whitechapel (2010)
Bitches repent (2010)
1888 (2011)
Old demon (2013)
Shadow of death (2019)


En février 2013, mon confrère Omnio concluait sa chronique de "1888" d’un prophétique : "Mad Ripper possède un vrai potentiel, mais pour passer à la vitesse supérieure, Sir Norbylang devra s’entourer d’un véritable groupe, et notamment d’un chanteur talentueux".

Et ceci n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd car Norbert Langanay (alias sir Norbylang), la tête pensante de MAD RIPPER, a dégoté la perle rare en la personne du vocaliste Alexandre Duffau afin de faire évoluer son projet jusqu’à présent purement instrumental.

Si Norbert ne s’est pas entouré d’un véritable groupe, gardant la responsabilité des guitares rythmiques, de la basse et de la batterie, il a ouvert son univers à un troisième larron en la personne de Guillaume Landeau, qui se charge avec talent de l’intégralité des soli.

L’album s’ouvre sur un "A drop of venom" où l’on mesure d’entrée de jeu la qualité apportée à la mise en son à la fois massive et équilibrée, permettant à chaque instrument de s’exprimer clairement, en particulier la basse.

Deuxième enseignement, et non des moindres, la voix d'Alexandre rappelle celle de Hansi Kürsch et une telle signature vocale fait immanquablement sonner la musique de MAD RIPPER comme du Blind Guardian ("The wild hunt").

Mais plus encore c’est vers Demons & Wizards, le projet parallèle de Hansi Kürsch avec Jon Schäfer de Iced Earth, que notre subconscient s’oriente, et nul doute que Norbert a du être biberonné à la musique de Iced Earth tant son riffing rappelle le six cordiste américain à la main droite de feu ("1348 – Blak death" ou encore "The summoning").

Néanmoins, la science du riff de Norbert n’exclut pas une belle mélodicité avec de magnifiques harmonies à deux guitares ("A drop of venom", "Shadow of death") qui rappelle à nouveau Iced Earth ou une utilisation de basse en son clair tout à fait somptueuse, comme sur l’excellent "Killing is my nature" au refrain superbe (les paroles sont croustillantes), qui nous renvoie aux morceaux les plus épiques de Demons & Wizards.

Attention cependant à ne pas assimiler MAD RIPPER à un vulgaire clone des groupes cités ci-dessus, car Sir Norbylang possède bien d’autres cordes à son arc.

On relève en effet des influences plus Doom comme sur l’inquiétant "Shadow of death" à l’atmosphère sombre, où plane l’ombre d’un Candlemass et par extension d’un Black Sabbath.

Et quand ce côté doomy se marie au sein d’une même composition avec des passages très speed et de belles harmonies à deux guitares, vous obtenez des titres imparables de l’acabit de "Lamb of god" (superbe refrain !) ou "The summoning", porté par une introduction de basse à la "Peace sells" de Megadeth, ainsi que par de somptueuses parties de batterie.

Vous l’aurez compris, je suis totalement convaincu par ce MAD RIPPER nouvelle formule, et force est de constater que Norbert a su faire ce qu’il fallait en engageant Alexandre, qui se révèle excellent tout au long de l’album, que ce soit en voix claires ou hurlées (pour vous en persuader jetez donc une oreille sur "The devil winds" afin d’en apprécier le travail réalisé sur les chœurs).

De même, Guillaume aux guitares lead se révèle une bonne pioche en assurant des soli à la fois techniques et mélodiques, qui constituent à chaque fois un véritable plus pour les compositions ("The wild hunt", "The devil winds" ou encore "Lamb of God").

Clairement, avec ce "Shadow of death" vendu sous la forme d’un somptueux digipack au design signé Stan W-Decker, MAD RIPPER a mis les petits plats dans les grands et franchit un immense palier en nous proposant un superbe album de Heavy Metal made in France, qui n’a pas à rougir de la concurrence internationale.

Evidemment les fans de Blind Guardian et de Demons & Wizards trouveront leur bonheur dans cet album, particulièrement à l’heure où le premier fait patienter ses fans avec un projet symphonique aux allures d’arlésienne, tandis que le second remasterise (recycle ?) ses deux albums avec quelques titres démos en bonus.

Mais plus globalement, se sont les fans de Heavy Metal traditionnel et mélodique (et ils sont encore nombreux) qui doivent se précipiter sur cette belle réussite, au risque de passer à côté d’un des meilleurs albums de Metal français de cette année 2019.

Reste maintenant à Sir Norbylang à engager un batteur et un bassiste, afin de porter sa musique sur scène, condition sine qua non de nos jours, pour que se poursuive l’ascension de MAD RIPPER.

Et quand on voit le succès obtenu en Allemagne ou en Grèce par un groupe tel que LONEWOLF, lui aussi fortement marqué par des influences très prégnantes, on se dit qu’il y a moyen pour Norbert et sa bande d’exporter son Heavy Metal pour que l’éventreur fou étende son terrain de chasse au-delà des sombres ruelles mancelles.

Chronique par Lolo36
Août 2019


01 - A drop of venom (5:01)
02 - The wild hunt (3:55)
03 - Shadow of death (5:52)
04 - The summoning (5:46)
05 - The devil's winds (5:27)
06 - 1348 (Black death) (5:50)
07 - Killing is my nature (6:03)
08 - Lamb of God (6:08)

Musiciens : Alexandre Duffau (Chant), Norbert "Sir Norbylang" Langanay (Guitares rythmiques, Basse, Batterie), Guillaume Landeau (Guitares solo)



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