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MARCH OF SCYLLA
"Andromeda"
2025 (Klonosphere / Season of Mist)

Discographie
Archives (2020)
Dark myth (2023)
Andromeda (2025) |
MARCH OF SCYLLA est un projet Post-Metal sombre formé à Amiens en 2020 et monté par le guitariste Christofer Fraisier (ex-TAMAN SHUD). Il est rejoint par le batteur Gilles Masson (ASHURA), le bassiste Robert Desbiendras et le chanteur Florian Vasseur.
Le groupe présente son premier opus "Andromeda", qui sort le 07 Mars 2025 via "Klonosphere / Season of Mist". Cet album marque une étape importante pour MARCH OF SCYLLA, qui s'est déjà fait remarqué précédemment avec ses deux EPs "Archives" en 2020 et "Dark myth" en 2023, avant de franchir le cap du premier long-format, proposé ici au format CD mais également LP Vinyle.
"Andromeda" s'ouvre sur une ambition claire : explorer les profondeurs de l'humanité à travers un Metal Fusion Progressif, un Post-Metal sombre mâtiné de touches modernes inspirées par des groupes comme Gojira, Tesseract ou encore Architects.
Le disque, enregistré, mixé et masterisé par Francis Caste au "Studio Sainte-Marthe" à Paris, bénéficie d'une production soignée qui met en valeur la richesse des textures sonores et la puissance des compositions dont le groupe nous abreuve ici.
Dès le premier titre, "Ulysses' lies", MARCH OF SCYLLA pose les bases de son univers : un riff lourd et groovy, porté par des guitares aux accents djent, s'entrelaçant avec des nappes de claviers discrètes mais essentielles, et créant une atmosphère à la fois oppressante et captivante. Le chant de Florian Vasseur, qui alterne entre growls saturés, hurlements rageurs et lignes claires mélodiques, apporte une dynamique saisissante, culminant dans un refrain entêtant qui reste en tête. Ce morceau, dévoilé dès décembre 2024 comme single, illustre parfaitement la capacité du groupe à équilibrer brutalité et mélodie.
Après une intro inquiétante, le tempo s'accélère sur "Death experience" débouchant sur un riff rapide carrément speed metal, avant de s'épanouir dans une structure plus progressive. C'est l'un des titres les plus longs de l'album, et il brille par sa capacité à naviguer entre plusieurs tableaux sonores : des passages saccadés et techniques côtoient des moments plus aériens, jusqu'à un final furieux ponctué de growls caverneux. Cette richesse témoigne de la maturité acquise par le quatuor.
Le groupe ralentit le rythme avec "The royal way", laissant place à une introduction basse/batterie pesante, bientôt rejointes par une guitare imposante. Le chant, plaintif et colérique, oscille entre désespoir et intensité, tandis qu'un break atmosphérique rappelle subtilement des influences comme The Gathering, notamment dans ses accents mélancoliques. Ce titre montre la volonté du groupe d'explorer des émotions brutes tout en restant ancré dans une lourdeur Metallique.
L'intro sombre et atmosphérique, presque monastique qu'est "To Cassiopeia", introduit un "Dark matter" destructuré et complexe, à l'achitecture quasi Prog Metal alors que d'autres morceaux comme "Storm dancer" ou "Achilles' choice" plongent dans une violence plus frontale, avec des rythmiques monolithiques et des guitares écrasantes.
Faisant office de second single dévoilé en Janvier 2025, et comme le dit le groupe lui-même, "BlaAst" "est un morceau beaucoup plus sombre et progressif que le premier single... Il évoque le choc de la disparition et le début du voyage dans l'après-vie... Qu'y trouve-t-on ? Peut-être simplement une forme de quiétude contemplative. Un grand voyage, un état finalement dans lequel on pourrait s'attarder volontiers". Les accélérations soudaines et les contrastes entre douceur contemplative et explosions sonores en font un des moments forts de l'album, révélant une profondeur émotionnelle qui transcende les codes du genre.
C'est finalement "Myrrha" et "Cosmogony" qui clôturent l'album sur une note à la fois hypnotique et rageuse, avec une longue montée en puissance qui laisse entrevoir l'immensité cosmique promise par le titre de l'album. Les textes, inspirés de la mythologie et des angoisses humaines fondamentales (injustice, deuil, quête de sens), ajoutent une couche narrative qui enrichit l'écoute.
Pour un premier album, ce "Andromeda" est une réussite. MARCH OF SCYLLA y déploie un Metal moderne, à la croisée du Progressif, du Post-Metal et du Djent, tout en se forgeant une identité propre grâce à des compositions équilibrées et une exécution irréprochable. La variété des types de chants apporte également une diversité appréciable. Si le groupe ne réinvente pas le genre, il s'impose comme une force montante de la scène française, porté par une ambition artistique qui résonne avec les étoiles qu'il vise. Un disque à découvrir pour les amateurs de Metal lourd, puissant et mélodique.
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Chronique par
Iron Axe
Avril 2025 |
01 - Ulysses' Lies (5:00)
02 - Death Experience (6:43)
03 - The Royal Way (4:47)
04 - To Cassiopeia (2:44)
05 - Dark Matter (4:16)
06 - Storm Dancer (4:51)
07 - BlaAst (6:19)
08 - Achilles' Choice (4:48)
09 - Myrrha (4:20)
10 - Cosmogony (6:06) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
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Musiciens
: Florian Vasseur (Chant), Christofer Fraisier (Guitare), Robert Desbiendras (Basse), Gilles Masson (Batterie) |
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