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METROPOLIS CHILD
"As dreams make us live"
2014
(Send the wood music)


Discographie

Obsession positive (MCD 2013)
As dreams make us live (MCD 2014)


METROPOLIS CHILD est un groupe Tourangeau formé en 2012 avec Will Raux au Chant, Jyhell aux Guitares et au Chant, Flo Le Gac à la Basse et Emilien Vives à la Batterie. Quatre musiciens de l'école des musiques actuelles "Tous en scène" à Tours, passionnés par les groupes de Metal Progressif, et plus précisément par Dream Theater. Leur patronyme en est un vibrant hommage, "Metropolis" étant un superbe morceau des américains sur l'album "Images and words". Quel privilège pour des musiciens de s'en sentir les enfants : METROPOLIS CHILD.

Les quatre jeunes musicos s'attellent rapidement à la création d'un répertoire de compositions personnelles. S'en suit la sortie d'une première démo 3 titres en 2013 intitulée "Obsession positive", leur permettant de diffuser un peu plus leur univers musical, sans oublier d'enflammer les scènes de la région.

L'année suivante, les musiciens de METROPOLIS CHILD passent la vitesse supérieure, enregistrant un premier EP et signant pour l'occasion avec le label Montpelliérain "Send the wood music", qui commence à posséder un catalogue diversifié et intéressant de groupes francophones issus du monde du Rock et du Metal. Les quatre tourangeaux ont mis tous leurs atouts dans cet enregistrement, faisant appel à Quentin Regnault pour le mixage, alors que le mastering est confié à Guillaume Bideau (ex-Scarve, Nmemic..) au "Dogs in the house Studio" à Aarhus au Danemark.

Le booking de cet EP est laissé aux mains du talent de Corenthin Charbonnier, et l'artwork à Arnaud Malherbe. Le produit fini sort enfin le 14 septembre 2014 et se nomme "As dreams make us live", présenté sous la forme d'un digipack cartonné classieux. Un bel objet alliant la simplicité et l'efficacité. L'artwork montre une cité moderne avec ses gratte-ciels dans la nuit, quelques lumières illuminant son centre, quelques rues et fenêtres... En ouvrant le digipack, nous pouvons découvrir une photo des quatre protagonistes de METROPOLIS CHILD. En face, quelques renseignements sur le CD, puis la cover nous dévoile les titres proposés sur ce produit des tourangeaux.

Première constatation et preuve de l'évolution du groupe, le chant se veut majoritairement dans la langue de Shakespeare alors qu'ils étaient interprétés dans celle de Molière sur la démo précédente. La première cartouche musicale se nomme "Fire !". Elle s'ouvre dans un registre lancinant, pesant, limite doom sans en avoir la lourdeur. Le son est parfait, chaque instrument à un rendu le mettant en valeur. Les guitares s'emballent soudain. La voix devient plus agressive et la rythmique envoie du boulet. Nouveau break. Le morceau est en perpétuelle évolution, typique du Métal Progressif. Will fait un travail remarquable avec sa voix, plutôt posé au départ il n'hésite pas à devenir hargneux, agressif, puis tantôt plus mélodique dans les aiguës, rehaussé par les chœurs plutôt très agréables à l'écoute. Le morceau plonge dans un passage littéralement furieux, avant que Jihell ne nous délivre un solo aussi barré que magistral. METROPOLIS CHILD propose un Metal progressif complexe dans un registre évoluant entre quatre et cinq minutes pour en donner un maximum en un minimum de temps !

"L'éclosion" poursuit dans le même registre musical. Will y renoue avec la langue de Molière. Passages lourds furieux, alternent passages plus mélodiques. Tous ces changements, tout en gardant l'attrait de l'auditeur, sont une gageuse d'ores et déjà remportée haut la main ! Le passage plus calme, plus mélodique est d'une grande beauté. Le son de la basse monstrueux, alternant avec la fluidité du solo de guitare. Will impressionne en n'hésitant pas à monter dans les aiguës. On sent que chaque musicien en a encore sous "la pédale", même s'ils se sont restreints à des titres plutôt courts pour le style.

Flo introduit de fort belle manière avec sa basse aux notes galopantes "Dreamt life", bientôt rejoint par les guitares furieuses. Le morceau se montre très complexe, les riffs appuyés et la rythmique bien lourde. De superbes solos de Jihell illuminent le sujet. Un vrai travail d'orfèvre ! Puis un peu de douceur dans tout ce tumulte. Will domine les débats dans un registre plutôt aigüe en milieu de gamme. La musique ainsi que la voix montent crescendo, jusqu'à limite hurler et clore le rêve.

Une entame des plus percutante nous entraîne au sein de "Those XII shades". L'influence Dream Theater est flagrante à l'écoute de cet EP, sans que les Tourangeaux ne se la jouent plagiaires, trop techniques ou dans la démonstration facile. Les musiciens ne nous en mettent pas plein la vue. Le timbre ou plutôt les timbres de voix de Will, pourront comme son idole James Labrie, porter à débat. Certains adoreront, d'autres détesteront... "Those XII shades" poursuit les débats dans une ambiance sombre et une rythmique limite Death Technique, avant un passage calme pour ré-éclater en puissance. Typique des morceaux torturés du monde du Metal Progressif, METROPOLIS CHILD propose des chansons travaillées et attractives.

Le EP se conclut avec "Noir zero" déjà présent sur la démo précédente. Retour aussi à la langue de Molière pou une chanson qui monte en puissance. Emilien y est impressionnant, martelant ses fûts avec fureur. Les riffs mordants succèdent aux solos époustouflants. Une chanson qui laisse la part belle à chaque instrument, chacun s'y donnant à chœur joie. Ca groove méchamment ! "Noir zero" représente littéralement l'univers de METROPOLIS CHILD et on comprend aisément qu'ils aient choisi de la réenregistrer pour cette nouvelle sortie.

"Comment les rêves nous font vivre ?". La question que se pose METROPOLIS CHILD avec ce premier enregistrement, même s'il ne donne pas les réponses "as dreams make us live " est d'ores et déjà un EP qui pose les jalons d'une carrière que l'on sent prometteuse. A la découverte de tout ce talent encore larvaire qui ne demande qu'à éclater avec un peu plus de maturité, METROPOLIS CHILD nous signe ici un enregistrement qui en fera pâlir plus d'un. Amateurs de Metal Progressif, agressif et savamment joué, ne passez pas à côté de ces Tourangeaux !!!

Chronique par Dom Baillon
Juin 2015


01 - Fire ! (3:59)
02 - L'éclosion (4:38)
03 - Dreamt life (5:05)
04 - Those XII shades (4:22)
05 - Noir zéro (5:21)

Musiciens : Will Raux (Chant), Jyhell (Guitares/Chant), Flo Le Gac (Basse), Emilien Vives (Batterie)



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