Une décade de traversée du désert, pendant laquelle Daniel Puzzio avait remisé sa GIBSON Les Paul au placard, se contentant de réaliser quelques maquettes seul chez lui.

Une période difficile, marquée d’évènements plus ou moins douloureux et de gros doutes vis à vis du music business.

Mais heureusement en 2001, celui-ci a su reprendre le dessus et quelle excellente nouvelle que de réentendre aujourd’hui la voix inimitable et le son si singulier de la guitare de cet homme qui, de 1981 à 1998, a guidé les pas de VULCAIN.

Evidemment, la première personne contactée pour un futur projet musical fut le frangin Vincent, le seul bassiste avec lequel Daniel ait jamais collaboré, mais devant la frilosité de celui-ci, il décide de contacter 2 vieux potes : Philty Garcia et Gérard Michel, ni plus ni moins que la section rythmique de feu H-BOMB.

La formule choisie sera donc celle du power trio, formation idéale selon Daniel et sous laquelle VULCAIN avait évolué lors de ces dernières années d’existence.

"Appuie sur on" ! A vos ordres Monsieur Puzzio ! Tout le plaisir est pour moi. Une intro Bluesy puis un riff volcanique (logique, puisque ramené de vacances en Auvergne) qui débouche sur un titre sans fioritures, mais au refrain facilement mémorisable. "Eh baby ! C’est du rock’n’roll", tout est dit dans ces paroles, M. JACK sera moins speed et moins Metal que ne l’était VULCAIN, mais ça n’empêche pas cet album de proposer quelques grands moments.

"Tattoo lady" et "Duf car" s’enchaînent dans un style hard rock’n’roll identique au premier titre introductif, jusqu’à ce que vienne le tour de "Comme tu me manques", un morceau composé par Daniel Puzzio après le décès de son père. Un titre épuré où la formule en power trio montre toute sa force. Écoutez donc pendant le solo, la section rythmique est impressionnante pendant que Daniel laisse sa guitare s’exprimer avec brio sur cette composition tantôt Bluesy tantôt Heavy. A signaler aussi les paroles magnifiques où transpire la détresse d’un homme face à la disparition d’un être cher, un texte qui vient des tripes, presque une thérapie. Sans discussion, un moment fort de l’album.

"Lee Van Cleef" en est un autre ! Une intro en forme de répliques extraites de la bande son d’un western, ponctuées de coups de feu qui donne le départ de la cavalcade musicale. Là encore la section rythmique est royale et la guitare de Daniel impériale, peut être le titre qui rappelle le plus VULCAIN avec ses chœurs à la MOTORHEAD et ses gimmicks de guitare, qui sur la fin des couplets fleurent bon le "High voltage" de AC/DC.

"Mr Jack" a été composé par Daniel du temps de VULCAIN et plus précisément lors de la période "Transition", mais il n’avait pas été retenu par le reste du groupe. Le voilà donc aujourd’hui réhabilité.

"Seul dans la rue" voit Philty prendre le relais de Daniel derrière le micro, pour un titre au refrain imparable où le bassiste assure comme une bête, une vraie belle réussite que ce morceau.

"Excusez nous", un riff somptueux, une rythmique plombée et à nouveau un refrain imparable pour un titre qui permet à Daniel de régler ses comptes avec les puissants de ce monde. Une composition qui ferait assurément un excellent single.

"Le docteur", où l’hommage du groupe au prodige italien de la moto GP qu’est Valentino Rossi. Daniel nous rappelle ici qu’il est un grand fan de courses auto et moto (souvenez vous du titre "Grand prix" sorti à l’époque sur l’album "Big brother" de VULCAIN).

"You see what I mean" est une déclaration d’amour de Daniel vis-à-vis de la musique, de la scène. Le rock’n’roll tient une place importante dans sa vie et comme il le précise "y’a rien à faire ni à refaire, ça fait du bien de jouer". Un titre en forme de mise au point et rassures toi Daniel, on voit ce que tu veux dire !

"Jack’n’roll" clôt en beauté cet album et si vous voulez en connaître la formule magique vous n’avez plus qu’à vous écouter le refrain, je vous rassure c’est pas compliqué : rock + roll = rock’n’roll. Tout est dit.