Strasbourg, 2008, un groupe de Hard Rock pur et
dur faisant une musique dans la pure tradition d'AC/DC croisant les riffs avec
un Motörhead prend naissance.Aiguisant ses morceaux d'un son à la fois plus
lourd et plus moderne, privilégiant l'énergie et le groove, son style évolue
tout logiquement vers un Heavy Rock'n roll sauvage se rapprochant de groupes
style Black Spiders, Valient Thor...
Le line-up de ONE NIGHT STAND, tel est son
nom, se stabilise en 2011 autour d'Alex Garcia et Vincent Woelffel aux guitares,
Lucas Kister au chant, Dan Wernert à la basse et Frédéric Kocher à la batterie.
Après avoir repris les standards de leurs idoles, les
membres du groupe se mettent à composer
leurs propres compositions, les faisant mûrir en jouant et en mettant le feu sur
les scènes alsaciennes et les bars voulant bien les accueillir.
2012, voit la
parution d'un premier EP autoproduit "The dirty side of Rock'n roll" contenant 6
titres, mais très vite les musiciens retournent en studio. Ils choisissent le
Darius studio pour enregistrer 12 chansons en 10 jours. Antoine "Sam" Ramadour
leur donne un coup de main pour produire l'album, alors que le mastering est
signé Benoit Courribet. L'artwork est une réalisation de Sébastien Navizet
et représente le logo du groupe dans un cercle, une main le surplombant, et dont le sang
d'un des doigts blessé coule sur le "N", dans des couleurs noires et blanches et
des teintes de gris... bien que plutôt réussi, cet artwork
ne donne aucune indication sur le style de musique pratiqué sur cet album.
Ce dernier se nomme "Brother in the raw" et sort en 2013. Parallèlement, nous
pouvons apprécier le talent des Strasbourgeois de ONE NIGHT STAND via les clips
"Snooker" (réalisé par Steve Maire) et "Who's your daddy ?" tiré de l'album
et que l'on doit à Arthur Haecker.
Dès l'ouverture de l'opus les choses sont claires !!! "Fear and loathing"
déboule avec sa rythmique lourde et ses guitares acérées, menées par la voix éraillée
de Lucas, parfaite pour le style pratiqué. Le refrain est efficace et fait
facilement son chemin dans nos cerveaux. Les soli sont plutôt bien joués et
font de cette entrée en matière un excellent apéritif aux relents de Jack !!!
Fred martelant ses fûts ouvre "Down in hell" sur lequel le tempo s'accélère et
où la marque Motörhead se fait ressentir, surtout grâce au timbre de voix de
Lucas. Le morceau alterne passage lourd et speed. La rythmique assène un
travail de sape monstrueux tandis que les grattes ne sont pas en reste.
L'intensité ne retombe nullement avec "Twenty five".
Les cervicales sont mises à
rude épreuve ! La basse joue avec les guitares pour un passage instrumental
des plus prenants, qui clôt en beauté ce morceau.
Le tempo se calme un peu
lors de l'introduction de "Glory hole", prétexte à une mise en condition,
mettant en valeur quelques soli mélodiques des grattes, avant que les choses
ne s'accélèrent un peu dans une ambiance plus Rock'n roll. A signaler une nouvelle
fois un excellent travail de Dan sur sa basse !!! On ne s'ennuie nullement à
l'écoute de ce "Brothers in the raw" et l'efficacité des morceaux efface les
quelques erreurs de jeunesse.
Petite aparté instrumentale très mélodique, mettant en valeur les soli sur le
court (2 minutes 26) "Stone river" sur lequel Antoine "Sam" Ramadour (OAK) vient
prêter main forte de sa six-cordes aux musiciens de ONE NIGHT STAND.
On repart ensuite avec "Speedfreak", sur lequel David Bour des RATBOMB fait les backing
vocals et sur lequel je retrouve l'urgence de morceaux ponctuant le premier
album de Tank "Filth hounds of hades". "Brothers in the raw" est l'intro de "What's
your daddy" que le groupe a choisi pour en faire un clip et donc pour présenter
leur album. La chanson se veut très entraînante, donnant une folle envie de
bouger. Le groove est omniprésent, le refrain est prenant. Les guitares s'en
donnent une nouvelle fois à cœur joie !!! Allez apprécier par vous-même en
découvrant les images sur le net, vous y découvrirez entre autre un hurluberlu à
poil, courant et cachant ses parties intimes de sa main alors que tout explose
derrière lui (ça c'est pour l'anecdote, le principal étant la musique !!!).
"Machete" poursuit dans la même veine. Le son de la basse est monstrueux et
c'est elle qui donne le tempo ici. Les Strasbourgeois impressionnent avec un
premier album très mature qui fait mouche. L'écriture est efficace et les chansons
vont à l'essentiel pour nous faire vibrer et headbanguer durant prêt de 50 minutes. Comme à
l'image avec "One night stand" qui poursuit sans surprise mais avec
toujours autant de feeling. Un morceau taillé pour le live avec un refrain
dévastateur !
Et ça défouraille grave avec "Death valley", sur lequel Johnny Maverick des Los
Disidentes Del Sucio Motel assène un solo de sa six-corde dont il a le secret.
Diablement efficace ! Les cinq Strasbourgeois clôturent les hostilités avec "Driving
too fast" qui figurait déjà sur "The dirty side of rock'n roll". On a
l'impression de se retrouver dans l'ouest américain. Le morceau est joué en
acoustique et l'harmonica est de la partie. Nuls doutes que vous ne tarderez point à
taper dans vos mains alors que vos pieds suivront déjà le tempo. Un moment de
fraîcheur après une avalanche de gros riffs.
ONE NIGHT STAND signe ici un premier album des plus intéressant.
Plutôt prometteur pour la suite de la carrière de ce groupe Strasbourgeois, surtout
quand on sait qu'ils travaillent déjà sur un successeur à ce "Brothers in the
raw" !!! Alors en attendant, ruez-vous sur ce sympathique album
!!!