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RASPY JUNKER
"World of violence"
2011
(M&O Music)


Discographie

Board the junker (MCD 2015)
World of violence (2017)
 


RASPY JUNKER est un quatuor parisien formé en 2012 avec Nicolas (Chant), Thomas (Guitares/Chant), Patrick (Basse) et Cédric (Batterie). Le groupe œuvre rapidement dans un Power Metal aux confluents de leurs influences allant de METALLICA à ALICE IN CHAINS. RASPY JUNKER se fait rapidement un nom, délivrant une énergie scénique communicative et gagnant le prix du meilleur show Emergenza en 2013. Ils enregistrent un premier EP, rehaussé par un superbe artwork en 2015.

En 2017 ils enregistrent leur premier album dans leur studio parisien, et pour parfaire toutes leurs chances, il est mixé aux Pays-Bas au
Sonic Drive Studio. L’album sort le 27 octobre 2017 chez M&O Music, sous le nom de "World of violence", contenant dix titres. Une nouvelle fois, l’artwork est réussi, représentant une vitre brisée derrière laquelle nous apercevons plusieurs silhouettes humaines.

"The dark side" ouvre les hostilités. Ici point de Power Metal comme annoncé, mais un Heavy puissant. La voix mélodieuse de Nicolas a cette couleur Grunge qui apaise l’agressivité de la musique, lui apportant des teintes américaines. Le son est bon, chaque instrument étant bien restitué. Le refrain tient parfaitement son rôle, bonifié par les chœurs. La rythmique est efficace et Thomas montre qu’il sait faire chanter sa six-cordes sur des soli interprétés de mains de maître.

C’est le chant qui apporte les débats et introduit "Fear", interprété à plusieurs voix. Un morceau plutôt mid tempo avec un côté "posé", limite pesant. Plutôt bien exécuté, ce titre ne m’apporte pas grand-chose même s’il s’écoute sans déplaisir. "I’m sorry" démarre tout en délicatesse, privilégiant la mélodie. Nous sommes plus ici dans un registre Hard Rock et dans un style Power Ballade. L’ombre d’un SCORPIONS n’est pas loin. Le chant de Nicolas est très bon dans ce créneau. La guitare de Thomas distille de savants soli pleins de feeling, portés par une rythmique toujours efficace. Le titre dépasse allégrement les cinq minutes.

On pense être dans le même registre vu l’entrée en matière de "World of violence", mais des riffs bien sentis, nous font comprendre que le "mordant" est de nouveau au rendez-vous. Des riffs appuyés par une rythmique plombant poussent au headbang. Le chant se veut plus mélodique, ainsi le titre alterne passages calmes et refrains plus sauvages. A noter cette deuxième partie de morceau où les mots sont scandés, véritable leitmotiv pour le live, le tout ayant les allures d’un MEGADETH. C’est bien pensé et véritablement addictif. Un changement de break, passage calme et on repart côté soli avant de finir sur des "
freedom" répétés encore et encore. Ce "World of violence" dépasse les six minutes et se laisse bien écouter, surtout avec sa partie sentant bon le gang de Mustaine.

"Hypocrite" est plus rapide avec un côté rock’n roll salvateur. Un titre court mais efficace qui ne laisse pas insensible, gare aux cervicales ! Mais l’ambiance retombe d’un coup avec "Paula", petite ballade nostalgique. Très belle chanson portée par la voix de Nicolas. Un titre qui aurait à mon goût dû être placé à une autre piste sur l’album. Cela ne gâche en rien qu’elle est parfaitement exécutée et la guitare de Thomas fait merveille.

On change littéralement de style avec "Defeat your dread". Une rythmique et des riffs lourds et pesants ouvrent les hostilités. Puis sous l’impulsion de soli de Thomas, le tempo s’accélère. La voix de Nicolas se fait plus grave et plus agressive. La dualité des voix est plutôt efficace sur les refrains, taillés une nouvelle fois pour la scène. Un titre puissant sur lequel s’entremêlent riffs plombants et soli toujours parfaitement maîtrisés, le tout avec une bonne dose de groove.

On reste avec un morceau énergique sur "Motorhead rising". Bien interprété, j’ai toutefois plus de mal avec le timbre de la voix sur ce titre. Mais évidemment ce n’est juste qu’une question de sensibilité ! Plus surprenant, ce passage mené par la basse, qui nous plonge dans un registre plutôt Dub. Ce n’est pas déplaisant, d’autant que RASPY JUNKER ont la bonne idée de vite durcir le propos.

"Sound of bullets" reste énergique. Même si le chant est plus mélodique sur les couplets, il se durcit sur le refrain. Le titre propose son lot de riffs bien tranchants et de soli d'un bel acabit ! La fin du morceau est rythmiquement parlant un hymne au headbanging, et le titre chanté inlassablement par Nicolas, sera sans conteste repris en chœur par le public lors des prochains concerts du groupe. "Rotten flesh" clôt les débats avec une accroche mélodique menée par la guitare de Thomas. On se demande si on va de nouveau avoir affaire à une nouvelle Power ballade. Avant que la rythmique et la voix hargneuse de Nicolas n'entrent dans la danse. Nous ne pouvons d’ailleurs que saluer l’énorme travail effectué sur les voix, notamment sur ce titre.

Au final, les parisiens de RASPY JUNKER nous proposent un premier album plutôt plaisant. Contrairement à ce qu’indique la biographie du groupe, de mon humble avis, nous n’avons pas affaire ici à du Power Metal, mais plutôt à un Heavy Rock oscillant entre Hard Rock et Heavy, avec un côté Grunge certain, apporté par la voix du chanteur. Alors, même si tout n’est pas parfait, les musiciens jouent plutôt bien, avec énergie et envie. Cela ne manque pas de groove et l’esprit Rock’n roll bien présent. Les bases sont là et loin d’être mauvaises, laissant présager un avenir plutôt prometteur à RASPY JUNKER.

Chronique par Dom Baillon
Avril 2018


01 - The dark side (4:01)
02 - Fear (4:20)
03 - I'm sorry (5:24)
04 - World of violence (6:07)
05 - Hypocrite (3:16)
06 - Paula (5:01)
07 - Defeat your dread (6:01)
08 - Motorhead rising (5:02)
09 - Sounds of bullet (5:12)
10 - Rotten flesh (6:24)

Musiciens : Nicolas (Chant), Thomas (Guitares solo & Chant), Patrick (Basse), Cédric (Batterie)




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