REPUBLIC OF ROCK'N ROLL est un groupe parisien formé en 2013 avec des musiciens
d'origines diverses, pratiquant un Power Rock teinté de Stoner et de Glam. Un
condensé musical de mélodies, de rythmes, de spontanéité et d'assise puisant dans
leurs influences "des vieux Bluesmen Américains, passant par les Guitar
Héros et le Classic Rock, jusqu'aux grosses machines Californiennes comme
Aerosmith, Motley Crüe, Guns'n Roses et Queen of the Stone Age".
Les musiciens se font rapidement un nom à grands renforts de concerts, révélant ce qui se fait
de mieux en matière de Rock pêchu à tendance anglo-saxonne. REPUBLIC OF ROCK'N
ROLL publie un premier album "Golden place" disponible chez M&O Music le 30
mai 2014. Résultat d'un projet concocté pendant un an avec le producteur et
multi-instrumentiste Greg Feerkins, ce premier essai est aux dires du leader du
groupe "le disque que nous avons toujours rêvé d'écouter".
"Golden place" est
plutôt bien perçu, mêlant Hard-Rock aux guitares aériennes, morceaux limite Heavy, des rythmiques groovantes, des influences Glam ou encore Blues-Rock, sans
oublier la sempiternelle ballade de circonstance, font de cet album un plaisir
auditif et une belle carte de visite que les musiciens s'empressent de défendre
sur les scènes qui veulent bien les recevoir.
Trois ans plus tard, Stéphan Poupeau (Chant/Guitares), Nicolas Wilhem (Guitares/Chœurs), Maxence Theulau (Basse) et Alexis Theulau (Batterie) sont de retour
avec une nouvelle offrande toujours concoctée avec la complicité de Greg
Feerkins à la production.
L'album "Upside down" parait le 25 novembre 2016 encore une fois chez M& O
Music. L'artwork, plutôt réussi, retranscrit à merveille son titre, à l'image de
cette cité que surplombe son "envers" dans des couleurs aux nuances de bleu
des plus attrayantes. Musicalement, prendre un shaker, le remplir d'influences
Metal Rock, voire Bluesy et bien secouer le tout ! Le résultat est représenté ici
en 51 minutes sous la forme de quatorze titres aussi variés que plaisants.
"2014" démarre, sublimé par un son limpide et clair, donnant ce
côté moderne à la musique des parisiens. La batterie ouvre le bal vite rejointe
par ses compères. Le tempo est entraînant. On retrouve avec plaisir le chant de
Stéphan qui donne ce côté mélodique au son de REPUBLIC OF ROCK'N ROLL. Une
entrée en matière plaisante, même si on est loin de la transcendance.
"Mystics friends" poursuit avec ses passages musicaux bien puissants en total contraste
avec les passages chantés très mélodiques plus pesés, donnant un côté très Metal
Rock Ricain. Le refrain est plutôt réussi, et quelques riffs plus mordants
viennent bonifier le tout. Loin d'en faire des tonnes, les musiciens privilégient
l'efficacité de la mélodie dans des chansons évoluant dans un registre standard
de trois à quatre minutes.
Avec "Sing with me", REPUBLIC OF ROCK'N ROLL a la
gageure de se réapproprier l'énorme tube "Dream on" d'Aerosmith. Loin d'en faire
une sempiternelle et ennuyeuse resucée, les parisiens transforment à leur sauce ce
titre qui perd son côté langoureux pour un côté plus lourd sur lequel la
distorsion a le maître mot. Le résultat s'avère plutôt réussi, à l'image ses
riffs bien sentis, et surtout la belle performance vocale de Stephan, même si
l'impact est moins puissant que son pendant originel.
L'intro "Rocking boy" a des sonorités à la Kiss, avant d'évoluer vers un morceau
plus Heavy, bien puissant. Un réel travail a été apporté aux voix. Un
refrain dévastateur, avec un côté répétitif qui devrait trouver adhérence sur
les chœurs d'un public en live. Mention spéciale aux soli menés de main de
maître.
Les parisiens calment le jeu avec "Under moonlight" qui se dévoile
comme une superbe ballade avec un côté bluesy sur son intro. Lancinant à
souhait, ce titre s'avère le partenaire idéal pour emballer la demoiselle de
votre choix. Des bruits de pas, une grille qui se ferme et on démarre "The guy in red" avec quelques notes de piano et une voix susurrée
dans un côté sombre et mystérieux. Un titre plutôt pop plutôt éloigné des standards
Metal qui pourrait en rebuter certains, ce qui serait dommage, car ceux-ci
passeraient à côté de ce passage bien incisif mené par les soli de guitares
aussi efficaces que mordants, rattrapant au passage l'attention de l'auditeur.
"You're
a liar" s'avère plus entraînant, mené par des guitares suaves. Un titre qui
monte crescendo pour éclater telle une belle déflagration avant de retomber en
passage plus calme, pour mieux ré-exploser !
Les guitares sont à l'honneur sur
"French bashing", rehaussé par la guitare de Louis Bertignac en premier invité
de marque. Un côté hip hop dans le chant apporte une fraîcheur supplémentaire. Le refrain est efficace. Des riffs bien marqués, des soli
classes, une rythmique efficace... sont le gage d'un titre réussi.
"You got it" garde ce côté
hip hop dans le chant, encore plus accentué. La distorsion est de la partie,
augmentant la puissance du morceau. On pense à la scène Metal Rap américaine des
années 90 dans ses meilleurs moments !
"Nous sommes en 2034. Fruits et légumes sont désormais interdits ! Les derniers
végétariens mutants sont traqués par un impitoyables cyborgs ! La machine la plus
redoutable contre les humains les plus sains ! Veggies can kill". Ainsi est
présenté le titre suivant "Cyber killer veggies can kill" dans son superbe clip,
bourré d'humour signé Regis Raffin visible sur YouTube. On a
véritablement à faire à un court métrage devant autant à Terminator "son intro
nous y plonge littéralement" qu'aux meilleurs Nanars de série B.
Musicalement, le morceau est bien pêchu et entraînant. Signalons l'apport du deuxième invité de
marque en la personne de Norbert Krief. Une chanson riche savamment travaillée.
Un refrain efficace, des mélodies imparables, une rythmique puissante et des soli
d'une cruelle efficacité. De par sa spontanéité, sa fraîcheur et son
talent musical, ce titre est l'un de mes préférés.
On reste dans un univers sub-spatial avec "Only brave men", petite bluette musicale chantée
dans les graves par Stephan. Bien que plaisante, elle n'apporte pas grand chose à
l'ensemble et s'avère dispensable.
"Blue diamond road" est plaisant, avec un refrain
mélodique empruntant autant au Glam qu'à la pop. Un titre qui devrait prendre
une toute autre ampleur en live. A l'instar d'un "Golden place" dans sa version
acoustique, qui donne l'impression que le titre va "éclater", se "libérer"...
Mais en vain ! Même si cela est loin d'être désagréable à l'écoute et plutôt bien exécuté.
"Don't want to die" conclut les hostilités, me laissant avec cette même
impression. C'est sympa, ça s'écoute sans déplaisir, mais... J'attends de
redécouvrir ces titres en live, où j'en suis sûr, ils seront sublimés.
Au final, "Upside down" présente le travail d'un groupe qui a su évoluer,
affinant son style tout en gardant sa diversité. L'univers musical de REPUBLIC
OF ROCK'N ROLL a un côté attrayant et addictif. Un Metal Rock à influence US, typé pour une
diffusion radiophonique outre atlantique. A découvrir d'urgence si ce n'est déjà
fait ! |