RESILIENCE est un projet créé en 2004 dans la
région Lyonnaise par Adeline Gurtner et Benjamin Sertelon. Une première démo est
sortie en 2004, plutôt bien accueillie par la critique.
Après sept ans de mises en place, de maturation et
de questionnements, RESILIENCE arrive avec son nouvel album "Birth 2.0"
qui sort en juillet 2012 et qui traite des jeux du mental, de la
transformation par l'introspection, de l'illusion du temps et de l'espace...
Le chant est assuré par Adeline Gurtner (Akin, Akroma), la batterie par Clément
Decrock (Lyzanxia, General Lee), la basse par Yann Van Eijk et la guitare par
Benjamin Sertelon.
Nous pouvons également indiquer la participation de Daniel Gildenlöw de Pain of
Salvation qui chante sur le titre "Introspection 2.0", ainsi que la présence de Asphodel de Pin Up Went Down qui a participé à l'écriture des textes.
C'est sur une intro aux paradoxes de mise, à
la fois envoutante, inquiétante et reposante que l'écoute de cette nouveauté
commence. "Close your eyes... and try to relax...". Cette intro "Introspection"
donne d'entrée le ton.
"Aborted freedom" attire notre
attention au travers d'un Heavy Rock mélodique accrocheur, mêlé à quelques
légères sonorités plus modernes, qui se font bien plus présentes sur le titre
suivant "Against the tide". Pour le coup c'est bien d'un mélange électro
et métal dont nous abreuvent les Lyonnais.
Ce mélange n'est pas soporifique puisque
l'aspect Electro n'est pas prépondérant et ne prend jamais le dessus, comme sur
"Mirror of souls" ou le métal mélodique prend le dessus avec, d'ailleurs
une bien belle mélodie.
On sent que la réalisation des compositions
et de l'album en général a été peaufinée dans les moindres détails et que le
chemin a été long et bien pensé. Le mixe est parfait et rend hommage au côté
technique des musiciens. Quelques samples ou sonorités modernes sont
judicieusement égrainés de-ci de -là. Bref, c'est bien carré de chez carré.
Le timbre vocal d'Adeline Gurtner est très
agréable. A la fois cristallin, charmeur, énergique, chaleureux, doux et
puissant. Nous sommes loin ici d'un chant lyrique, mais plutôt d'un style proche
d'un VENTURIA par exemple.
Une seule et même compo peut connaitre
diverses variations à l'instar de "Finally be me", qui nous transporte au
travers de nombreux breaks ambiancés. "The edge of the abyss inside"
propose de son côté un aspect légèrement Oriental.
Ces changements d'ambiances ou de rythmes
appuient un côté prog évident et tous ces mariages rendent au final une musique
riche et variée, même si certains essais seront moins évidents d'approche pour
un public métal, comme sur le groovy et R'n'B "The fall" qui risque
d'étonner certains auditeurs. Le mariage est osé avouons-le.
En ce qui me concerne, si cet album
commençait plutôt très bien, la lassitude fini par s'installer au fur et
à mesure des titres. "In the hurry", "Threat", "Rewind".
Les titres s'enchainent et la surprise ne fait plus son effet. Bref, ce mélange des styles qui est la force de
RESILIENCE, peut aussi être son pire ennemi.
Certes, RESILIENCE a trouvé son
créneau. Un créneau qui pourrait ne pas convenir aux fans de Heavy couillu, mais
par contre, pour qui est adepte de heavy prog à chanteuse, et non
réfractaires au mélange des genres, et plus particulièrement à l'électro, ce "Birth
2.0" pourrait bien être une surprise et procurer un véritable plaisir.