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SENTINHELL
"The advent of shadows"
2013
(Autoproduction)


Discographie

The advent of shadows (2013)


"Paysage vu du ciel rougeoyant d'un coucher de soleil, dévoilant une multitude de prairies entourées d'espaces boisés, chacune étant peuplée d'une foule gesticulant devant une scène sur laquelle des musiciens donnent le meilleur d'eux-mêmes.

L'image se rapproche tel un zoom de téléobjectif, balayant les visages jubilants des spectateurs avant de plonger vers les musiciens. A mes oreilles retentit "Le temps qui passe", chanson que j'adore et que chantait le groupe Tokyo.

C'est alors que je reconnais leur chanteur Eric Buigues derrière le micro. Un frisson m'envahit à la vue des deux duettistes de Vixen/Jumper lace Steff G.Lynn et Vince Lovelace aux guitares. Côté rythmique c'est Angie (Ace) qui attaque sa quatre cordes alors que Nico Andrieu (Killers) martèle ses fûts... Impression bizarre alors que la beauté du morceau fait doucement son chemin dans ma tête...

Zoom arrière, direction nouvelle prairie. La foule y est toujours aussi compacte et enthousiaste. Une nouvelle fois, mes poils se hérissent au son de "A force de gueuler"...  Cette voix !!! Mais  oui, c'est bien lui le grand Robert Belmonte (Ocean) s'époumonant sur le micro... Une équipe de rêve le met en valeur (comme s'il en avait vraiment besoin !!!), à savoir les "descendeurs" de six-cordes Fabien Gevraise (Service compris, Jinx, Face to face) et Yves Choir, le bassiste Lionel Robilliart (Legend) et Christian Namour (Patrick Rondat, Face to face...)...

Vraiment pas envie de bouger, rester là et apprécier, se laisser submerger par le plaisir et la magie de la musique !!! Mais la curiosité est la plus forte !!! Que se passe-t-il sur les autres scènes et qui vais-je découvrir ???

Et quelle découverte !!! Le groupe suivant est constitué de Patrick Malbos (High Power) chantant en duo avec Didier Rochette (Attentat Rock) "Rock city" joué par Christophe Aubert et Didier Bernoussi (Warning) aux grattes, Laurent Bernat (Satan Jokers) à la basse et Georges Moreau (High Power) batterie...

Les sites se succèdent avec ces groupes plus improbables les uns que les autres, faisant la part belle à nos chers disparus qui ont fait la légende du Metal made in France.... Ainsi reconnaissons-nous les chanteurs Bruno James (Sed Lex), Jean-Jacques Berete (38 tonnes, Panam, Wotan), Jean-Louis Thouvenot (Excess), Jean-Marie Boix (Bronx), Philippe Chauveau (Calamine), Philippe Mauget ( Vis a Vis), Philou Chastaing (Charter, Charms),.... Les gratteux Christian Sanchez (Astaroth, Queensway), Chris Lane (Silvertrain), André Lemesle (Nomed), Fred Duval (Massacra), Gérard Mullier (Stocks), "Petit pois" Grande (Les Variations), Michel Pineda (Lawlessness)...

Les bassistes Camille Marquet (Hellixxir), Fabrice Bonhomme (Evil One), François Tailleur (Soggy, Tucker)... et les batteurs Franck Vilatte (Vulcain), Alain Thouvenot (Excess), Bernie Bureau (Metral), Michel Heurot (My laï)...

Nouveau zoom arrière... l'image apparaît vue du ciel. Les différents sites et scènes sont entourés par une brume épaisse et blanche, donnant un contraste d'irréalité avec la couleur rougeoyante du ciel, au sein de laquelle discernons-nous des silhouettes, immenses sentinelles protégeant les lieux..."

Petit délire en prologue, prétexte d'un hommage appuyé à nos chers disparus musiciens et chanteurs ayant apportés "un pavé dans l'histoire du Metal Français", et peut-être pouvons-nous espérer qu'un tel endroit existe, où nos défunts peuvent s'éclater en faisant ce qu'ils aiment le plus !!! Ceci avant de nous plonger dans la chronique du premier enregistrement des Avignonnais de SENTINHELL. Qui a défaut d'être des sentinelles sont les gardiens d'un héritage Métallique très bien digéré et retranscrit avec passion !!!

SENTINHELL est l'œuvre du guitariste Angelo Di Luciano bâti sur les cendres de son ancien groupe, entouré de Nicolas au chant, Olivier à la basse, Anna aux claviers et Adrien à la batterie. Un "line-up nécessaire afin de mettre en branle une machine dont le crissement des rouages sonne comme les hurlements d'un heavy old school associés aux principaux leviers du Thrash des eighties tout en gardant une oreille dirigée vers l'avenir".

En tout cas, c'est le message proposé par le groupe lui-même sur son site... mais passons à l'écoute. Les cinq musiciens ont peaufiné leur répertoire en quelques mois, se réappropriant des compos d'Angelo d'avant le line-up actuel, tout en y incorporant de toutes nouvelles chansons écrites en commun.

A peine un an après sa création, et après avoir écumé quelques scènes de la région, le groupe s'enferme en studio pour enregistrer son premier album autoproduit.

Pour donner encore plus d'impact et d'attractivité à son premier CD, le groupe fait appel à l'incontournable et talentueux Stan W-Decker pour illustrer leur jaquette. Le résultat est comme à l'accoutumé superbe, montrant dans un décor rougeoyant une héroïne rouquine qui n'aurait pas dépareillé dans les meilleurs comics US. Le décor est planté et retranscrit à merveille l'univers de SENTINHELL "se situant quelque part entre l'héroïc fantasy et la science fiction. A cette croisée des chemins où les chevaliers en armures s'équipent de blasters, où les mages embarquent dans l'espace livrer des combats épiques, où les cyborgs affrontent des demi-dieux".

L'album sort en octobre 2013. Il s'ouvre sur son titre éponyme "The advent of shadows" après l'introduction narrative pour planter le décor nous plongeons dans un Heavy tranchant où quelques discrètes nappes de claviers viennent apposer quelques touches de mélodies. Puis survient la voix grave de Nicolas. Tout d'abord déroutante, elle s'avère diablement efficace, s'harmonisant au gré de la chanson. L'ambiance y est sombre et pesante pour s'accélérer par moments, avec une voix limite Thrash. La rythmique fait un travail de sape admirable alors qu'Angelo nous sert quelques soli des plus mélodiques. Une entrée en matière réussie, bien que le chant me laisse une impression bizarre.

"The advent of shadows" n'aurait pas dépareillé dans un album teinté Doom, mais les Avignonnais se la jouent plus speed avec "The archmagus", délivrant un Heavy Speed très mélodique avec une voix plus aigüe. L'ombre Helloweennienne se fait ressentir ! Le refrain est des plus réussi. Nicolas y est magistral, même si nous avons l'impression qu'il a du mal avec ces montées aigües, pourtant réussies et justes, impression peut-être due aux mixage ? Je me pose encore la question, alors que cette impression me suivra tout au long de l'écoute de cet album.

Sur des riffs galopants, Anna nous sert un soli sympathique avec son clavier. Le groupe surprend par la qualité du travail effectué en à peine une année d'existence !

On reste dans un Heavy speed avec "Time", introduit par une rythmique impitoyable et un soli efficace. L'héritage des eighties est flagrant et jouissif, se mariant avec l'héritage Helloween que l'on doit à la voix "galopante" sur les riffs déferlants tels une vague lors d'un raz de marée. Le refrain communicatif devrait faire son office en live.

Les chansons avoisinent les cinq minutes et sont le digne héritage des codes du Heavy Speed mélodique. Un travail que nos oreilles de connaisseurs avertis apprécient grandement !

SENTINHELL apporte plusieurs atmosphères dans son métal, apportant un côté salvateur et bonifiant les morceaux. "Dark legacy" poursuit dans un registre plus Power Metal diablement efficace. Un registre qui sied admirablement au groupe, y sentant Nicolas plus à son aise.

On change d'ambiance avec une intro arabisante pour plonger dans "Sea of sands". L'ensemble y est plus Heavy, ponctué de breaks qui n'auraient pas dépareillés dans le Prog Metal. Les Avignonnais dévoilent ici une autre facette de leur talent, où leur potentiel de créativité est mis en avant.

On poursuit avec à mon avis le meilleur morceau de ce premier jet. "The stormrider" explose à nos tympans. Un vrai hit, avec ces passages très Helloweeniens (encore !!!) et son refrain rehaussé par l'apport de chœurs jouissif ! 4 minutes 19 de bonheur ! J'hésite à appuyer sur "repeat"... Mais bon, on est là pour tout écouter !

Surtout que la suite est loin d'être mauvaise ! Même si "Demon's run" fait retomber un peu le soufflet, le morceau passe l'écoute facilement, avec ces changements de breaks mélodiques. Un travail d'orfèvre au service de sa seigneurie Heavy !

La batterie qui s'est montrée magistrale tout au long de ce premier jet introduit "SENTINHELL" où l'ombre d'un Running Wild/Grave Digger plane sur le groupe pour le plus grand plaisir de l'auditeur.

Les sudistes de SENTINHELL viennent de nous apporter une première pierre à leur histoire, et même si ce n'est pas une pépite, tout le potentiel et le savoir-faire délivré et des plus attractif et prometteur pour l'avenir du groupe.

Nous suivrons avec intérêt son évolution et ses prochains enregistrements. En tout cas Messieurs/Dames, voici une bien belle cartouche que vous nous avez tirée là ! A conseiller pour tous les amateurs de Heavy Speed Mélodique !!!

Chronique par Dom Baillon
Février 2014


01 - The advent of shadows (5:40)
02 - The archmagus (5:06)
03 - Time (5:38)
04 - Dark legacy (4:41)
05 - Sea of sands (4:54)
06 - The stormrider (4:19)
07 - Demon's run (5:23)
08 - Sentinhell (5:05)


Musiciens : Nicolas Caruana (Chant), Angelo Di Luciano (Guitare,), Olivier Bernal (Basse),Anna Garic (Claviers), Adrien Djouadou (Batterie)



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