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SKAHINALL
"West in hell"
2019 (M&O Music)

Discographie
West in hell (2019) |
"SKAHINALL est un univers artistique à part entière. Chaque album du groupe
retrace une nouvelle histoire de la vie de Skah. Le concept est renforcé par ce
roman coécrit avec ses Auteurs. Il sera le support de référence des chansons du
groupe. Mettant ainsi l'instrument au service de la plume afin de fusionner les
4 et 5e Art en une seule et même création. The West in Hell est le premier-né de
cette fusion. Libre à vous de choisir la façon dont vous souhaitez découvrir et
vivre cette aventure, en musique ou avec ce roman. Ou alors êtes-vous comme nous
? Avide de connaissances et curieux de toutes choses en dévorant les deux
formules. Cette histoire se passe dans une période de guerre entre tribus
indiennes et "colonisateurs blancs". L'air de l'Ouest sauvage ravagé par les
conflits politiques et culturels ; l'heure des bouleversements et du changement.
Les dernières tentatives de ces hommes pour sauver leur maigre liberté vont vous
plonger dans une aventure humaine, spirituelle des plus intenses... C'est dans
cet univers que Skah vous invite à le suivre dans sa première vie. Bienvenue
dans l'aventure SKAHINALL...". [source éditeur]
SKAHINALL est né
de la fusion de deux groupes, de la volonté de proposer une expérience
artistique combinant dessin, Rock ainsi que roman. Une rencontre musicale au
croisement d'Ennio Morricone, Iron Maiden, Solstafir ou Anasazi.
Donc d'un côté nous avons deux co-auteurs Sabrina et Mike Meyer qui publient le
roman "A Skah's story", et de l'autre un groupe qui se charge de retranscrire le
côté sonore et visuel de l'histoire. Aux commandes, une formation
qui date de 2003 autour d'Adrien Saenger (Chant/Guitare), Cyril Cozza
(Guitare), Sébastien Burn (Basse/Claviers), Yannick Meyer (Guitare) (Encore un Meyer
! Serait-ce une histoire de famille ?) et Geoffray Schnoebelen
(Batterie). Le trip : proposer un western filmé narrant l'histoire de Skah,
gardien des limbes et de la première de ses six vies terrestres qui commence
dans le grand ouest américain encore peuplé de tribus sauvages. Une heure durant, vous allez
assister sur l'écran géant, en Dolby Stéréo, à ce premier album concept en onze
scènes Rock, Metal et Prog.
Vaste et salivant programme, qui voit d'abord le jour en janvier 2019 sous forme
d'album de onze titres paru sur le label M&O Music. L'artwork signé du
dessinateur Sébastien Coré, nous dévoile en gros plan le visage couturé de
cicatrices du "Héros", sur fond de désert avec un chariot abandonné et à moitié
enlisé.
Passons côté auditif et "Father's fate" qui ouvre les hostilités.
Démarrant plutôt calmement avec guitare acoustique mettant en valeur la voix
d'Adrien. Ambiance éthérée qui monte en puissance avec l'apport de guitares
incisives. Trois guitares, rien de tel pour un mur de puissance, avec de belles
mélodies et des soli judicieusement placés. Alternance de passages calmes et
d'accélérations, puis grosse rythmique bien puissante avant de repartir en douceur
avec guitare acoustique/Chant. Une entame plutôt intéressante.
Bruit du
vent et guitare acoustique et voici "The west in hell" qui vire film à la Ennio
Morricone avec ces sifflets, changements de rythmes, batterie en avant, puis
les chants styles tribus indiennes surviennent. Le tempo s'accélère et les
guitares se durcissent. Les soli se succèdent, ainsi que les chants. Le titre
se conclut comme il a démarré, dans une ambiance Morriconienne des plus
efficace.
"Gallows" poursuit dans un registre plus sombre à l'entame
par moments littéralement Thrash limite Hardcore, à cause des Blasts de Geofffray.
Sans oublier les
bruitages et voix off omniprésentes. Lorsque le chant arrive enfin il a un côté
mélancolique rehaussé par des soli larmoyants. Retour aux cris et voix off
sur un tapis puissant de rythmique, sublimé par ce solo qui continue,
continue...
"Nostalgia" calme l'ambiance. Guitare acoustique et solo. Le titre
monte crescendo en puissance avec l'apport du chant. Des changements de rythme
ponctuent le morceau, à l'instar de ce passage de nouveau calme avant l'apparition
d'une voix scandée, limité criée et une rythmique qui se la joue Thrash. L'apport
des refrains en chœurs sont dans un registre plus mélodique. De multiples changements de tempos au service de la narration de
l'histoire pas désagréables, mais l'on a du mal à cerner musicalement le groupe.
Nous sommes dans l'ensemble dans un univers résolument progressif, plutôt
interprété avec talent. L'écoute est des plus agréable, mais l'impression qu'il
manque quelque chose est tenace.
L'instrumental "Spirit of brother" démarre tout en douceur sur fond
d'orage. Puis la rythmique s'emballe et plusieurs breaks sont
proposés par les musiciens. Les solos s'enchaînent, plutôt efficaces et très
agréables à l'écoute. Puis retour au calme comme au début pour conclure, alors
que "From
life to death" prend le relai et débute comme une
ballade en guitare acoustique. La voix est parfaite dans le registre et le titre évolue et se
durcit. L'orchestration est bien travaillée avec l'impression d'entendre des
violons. Les "Hey Hey" scandés par les chœurs devraient faire leur petit
effets en Live. Les solos de guitares sont de toute beauté avant
que le titre ne se calme, puis s'énerve à nouveau, porté par la voix d'Adrien.
La rythmique se la joue comme autant d'uppercuts que peuvent se
donner deux boxeurs, pour une fin toute en puissance.
"Ayanna dies" monte crescendo, porté par la batterie Geoffray sur laquelle un solo marque
l'ambiance. La voix survient. Brutale. Et le titre s'emballe. Le tout reste très
mélodique malgré des passages voix limite Growlée. Le voyage auditif est plaisant,
mais l'on cherche musicalement parlant l'approche Western, si ce n'est sur
l'entame de l'album et quelques bandes son.
Avec ses passages plus calmes, les refrains en chœurs et des soli savamment
placés, "Mother's pain" se la joue accrocheur. Un titre idéal pour les
radios Ricaines... Encore un énorme travail sur les voix et les orchestrations.
Les guitares s'en donnent à "Cordes"-Joie, et les trois "pistoleros" s'entendent
à merveille pour dégainer des soli qui font mouche.
Enorme travail sur les voix pour "Dilemna" qui se fait plus Metal, avec une
fois encore un énorme travail sur les voix. Un déluge de "Double caisse" pour laisser
place aux soli, puis enchaînement de breaks... voire de trop. On
s'y perd, mais rappelons que nous avons affaire à une histoire. Les bons
passages sont nombreux et nous ne reviendront pas sur les solos et les refrains
repris en chœur. Du bon boulot, avec cette impression néanmoins qu'ils en font trop !
"Her paradise" est une jolie ballade limite Pop qui s'écoute les yeux
fermés et l'ont se laisse entraîner par la voix d'Adrien. Il n'y a pas à dire, les Alsaciens
connaissent leur affaire et sont d'excellents musiciens ! Le
titre monte en puissance sur sa fin pour un meilleur rendu, alors que le voyage
auditif se conclut avec "Skah's Limbo", dont le clip, véritable petit film de plus de neuf
minutes visible sur
YouTube, montre toute la rigueur et le talent que l'équipe
s'est imposée. Sur le disque, la bande son donne le ton. Crépitement de feu et bruit de
cloche. Puis le titre démarre Heavy, avant l'arrivée de la voix grave,
alors que le tempo se la joue saccadé. Refrain accrocheur et solo de
circonstance, pour un plongeon dans la bande son et la voix narrative de "Skah",
avant que la musique ne reprenne ses droits ! Le titre est accrocheur,
se concluant en douceur en guitare acoustique accompagnée de cette cloche
jusqu'au
silence, que la voix sinistre de "Skah" viendra briser pour le final...
Les Alsaciens de SKAHINALL nous proposent un premier album
intéressant, dont les points forts sont la voix et les guitares. Avec la sensation
des fois qu'ils en font un peu trop, mais vu le concept, je serais curieux de voir le rendu en Live avec les images et toute la féérie du projet...
En tout cas, il serait dommage de passer à côté. Je vous laisse libre court de
découvrir et d'apprécier ce groupe... |
Chronique par
Dom Baillon
Mai 2022 |
01 - Father's fate (6:15)
02 - The west in hell (5:45)
03 - Gallows (4:00)
04 - Nostalgia (6:15)
05 - Spirit of brother (3:35)
06 - From life to death (5:20)
07 - Ayanna dies (4:00)
08 - Mother's pain (4:50)
09 - Dilemma (4:28)
10 - Her paradise (4:50)
11 - Skah's Limo (5:50) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Mike Meyer (Co-créateur / Directeur artistique), Adrien Saenger (Co-créateur / Chant / Guitare),
Cyril Cozza (Guitare), Yannick Meyer (Guitare), Sébastien Burn (Basse),
Geoffray Schnoebelen (Batterie), Sabrina Meyer (Romancière), Sébastien Coré (Dessinateur) |
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