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SONG MY
"Echoes from Ansea"
2011 (Autoproduction)

Discographie
Echoes from Ansea (MCD 2011)
Whispers of truth (MCD 2013) |
SONG MY est le nom de guerre qu'ont choisis deux amis
de lycée, guitaristes de leur état : Alban et Jonathan. Ils s'adjoignent les
services de Thibault (Basse), de Brice (Batterie) et de Jérémie (Chant) après le
passage infructueux de Jésus. Fans de Whitesnake, Dio, Black Sabbath... c'est
donc tout naturellement qu'ils se tournent vers le Hard-Rock. Mais ne voulant
en aucuns cas être considérés comme un groupe lambda, ils décident de créer leur
propre univers en composant et en créant un monde mêlant Heroïc Fantasy et
Science Fiction afin d'imaginer une véritable épopée musicale...
"Cette histoire se passe sur un monde
inconnu du nôtre : Ansea, qui nous ressemble beaucoup. Sur cette nouvelle Terre,
une peste terrible "Le Fléau" ravage tout sur son passage. Chaque jour, de plus
en plus de personnes sont touchées et meurent dans d'atroces souffrances. Peu à
peu les gens deviennent méfiants les uns envers les autres, s'accusant
mutuellement de tous les maux. Le peuple se divise et des guerres éclatent un
peu partout.
Retour donc sur Ansea, ou les fléau devient chaque jour de plus en plus
puissant, répandant la mort, inexorablement..."
SONG MY décide d'en dévoiler les prémices en
entrant en studio (MJC de Corbeil-Essonnes) en Mars 2010, s'accordant les
services d'Armando Ferreira pour la prise de son, se réservant la production et
le mixage. C'est donc un premier EP 4 titres "Echoes from Ansea" qui sort en
janvier 2011.
La pochette et le livret comportant les textes et un aperçu de
l'histoire, est agrémentée de dessins signés Yoann Arroyo, qui en profite pour
s'occuper de la mise en page de l'ensemble ! Il est à préciser ici qu'entre
l'enregistrement et la sortie du produit, le groupe a subit un nouveau contre-temps avec le départ de Brice.
Même si ce dernier a quand même enregistré
toutes les parties batterie sur toute la démo, SONG MY en profite pour citer et
présenter sa remplaçante : Charlotte Hurez. Ayant fait le tour du contenant,
plongeons dans le contenu avec son univers musical et son épopée "Anseasienne"...
Dans le cœur du peuple la violence
gronde. Le "Fléau" faisant de plus en plus de victimes, un jeune homme Lloyd
part avec son maitre dans la foret afin de vivre en communion avec la nature. Il
apprendra à ne faire qu'un avec la bête qui sommeillait en lui depuis longtemps,
à la personnifier et la maîtriser totalement. Etant devenu lycanthrope, il
devait mener une existence de chasteté et dénuée de toute tentation. Mais il
rencontra une jeune femme, Neria dont il tomba éperdument amoureux. Ce qui
n'était pas vu d'un très bon œil par les villageois qui finirent par la
pourchasser pour sorcellerie. Dans la neige fraiche, Lloyd découvre au matin le
corps ensanglanté de sa promise. Fou de rage, il profite de sa capacité de muter
en loup, reniant par la même occasion les leçons de son maitre. S'en suit un
massacre du petit village, ne laissant derrière lui qu'une petite rousse, sa
fille sur qui il continue à veiller : Lillith..."
"Black wolf" ouvre donc les hostilités avec
un Hard Heavy plutôt prometteur. Le "madness, sadness" repris en chœur
renforce la chanson. La voix de Jérémie recèle de belles qualités sous-jacentes.
Le reproche que l'on pourrait faire est récurrent à la plupart des premiers
enregistrements : le son, qui aurait gagné en puissance et fluidité. Chaque
musicien est à sa place, les guitares efficaces sans trop en faire, une
rythmique qui fait son boulot... Pour un univers musical qui n'apporte rien de
nouveau mais se laisse écouter sans déplaisir...
"Dans un petit village, quelques années
auparavant une histoire pour le moins surprenante est contée au jeune Jonas. Son
père lui apprend qu'il y aurait un moyen de sauver le monde et de se débarrasser
de cette peste qui l'a lui-même touché. Une vieille légende raconte qu'un monde
parallèle à Anséa existerait. Ce monde serait radicalement opposé au leur. La
différence serait telle qu'il est presque impossible à décrire. Un monde gris,
métallique, électrique, aux lueurs mortes. Dans cet univers, il y aurait eu à
une époque un rassemblement de bardes, une alliance musicale. Cinq d'entre eux
auraient formé un groupe d'une puissance telle que les Dieux en avaient peur. Ce
groupe créa une chanson spéciale, "My" la chanson du jugement qui aurait le
pouvoir de guérir tous les maux... Le diable lui même, impressionné décida de
s'approprier ce pouvoir. en usant d'un étrange sort, il enferma le groupe dans
le profondeur du Netherworld (l'Enfer). Pervertis par des années dans ce milieu
de tortures et de souffrances sans limites, "My" se pervertit et ses lueurs
moururent elles aussi créant "le Fléau"... Jonas, plus âgé décide de partir pour
une quête de cette mystérieuse musique tout en laissant son père à son triste
sort... Il part alors aux confins d'Anséa pour restaurer la mélodie perdue pour
guérir ses habitants du fléau."
"Hard as a really hard thing" poursuit le
récit. Jérémie joue des différents timbres de sa voix pour agrémenter l'histoire
et donner vie aux différents protagonistes ici présents. Nous avons à faire ici
à une longue pièce musicale de 6 minutes envahie par le chant omniprésent. Sur
ce "Hard as a really hard thing" le côté artistique est littéralement ancré dans
la narration de l'histoire... cela passe comme une lettre à la poste mais sans
le côté jubilatoire. Les idées sont là, mais il manque de la maturité et de
l'expérience au groupe...
Jonas continue son périple dans les mines
de charbon, passage obligatoire et première épreuve pour rejoindre le
Netherworld. Après deux semaines passées dans le noir, il commence à s'habituer
à l'obscurité. Mais au fur et à mesure qu'il avance dans les profondeurs de la
mine, il se rend compte qu'il n'y a plus personne. Les ouvriers ont désertés,
laissant leur travail en plan, leurs outils et même leurs repas dont l'odeur de
pourriture empeste les lieux. Dans ces ténèbres, Jonas rencontre un monstre très
particulier le Beholder... Une boule flottante avec un œil central, plusieurs
tentacules surmontées de petits globes oculaires et une gueule aux dents
tranchantes comme des lames de rasoir. Télépathe et xénophobe à l'extrême, il ne
supporte pas que quelqu'un d'autre que lui soit près de son antre, pas même l'un
de ses semblables. Sentant la présence de Jonas, il tente de le retrouver et de
lui voler son esprit à renfort d'ondes psychiques. Mais la discrétion du héros,
caché dans la vase environnante aura raison de l'odorat du monstre...
"Beholder" commence tout en douceur avec les
guitares qui se la jouent calme, avant que le morceau ne se transforme en une chanson heavy.
La rythmique s'emballe, les riffs se durcissent, et deux voix s'affrontent : le
héros et le monstre dans un registre grave, lugubre et
caverneux. Musicalement la chanson est ponctuée de multiples
breaks malgré sa courte durée (moins de quatre minutes). Alternant passages
rentre-dedans et accalmies purificatrices, retranscrivant à merveille
l'affrontement psychique des deux protagonistes...
Totalement insouciant après sa victoire
sur le Beholder, Jonas passe des jours tranquilles au bord de l'eau, entouré de
Naïades. Mais tout cela n'est qu'une illusion créée par Leth, la belle Succube.
Soudain, grâce au son de la lyre, il prend conscience que tout ce qui l'entoure
n'existe pas et affronte la démone...
"Call of Lethe" conclu cette démo. Tout en
finesse une nouvelle fois. Il faut dire que le héros se repose au bord de
l'eau... Les musiciens ont fait appel à la chanteuse Célia Martinez pour y
interpréter la succube. Elle a une voix agréable, contrastant de manière efficace
avec celle grave de Jérémie. Cet "appel" est ponctué de multiples riffs du
meilleur aloi, contrastant à merveille avec la voix suave de Célia. Le travail
des guitares est mis en avant par de jolis solos... "Call of Lethe" est ma
chanson préférée de ce quatre titres...
SONG MY dans un registre plus Hard/Heavy, héritage de leurs influences musicales,
vient de signer une première démo plutôt prometteuse. Prometteuse malgré la
faiblesse du son et la jeunesse des compos... car elle laisse deviner, avec
beaucoup de travail, un avenir et un nom pour le groupe à inscrire dans la
grande famille du French Heavy Metal Band !
Fort d'un univers original
(l'histoire d'Anséa), SONG MY doit trouver maintenant sa propre identité
musicale, faisant de ses influences un atout plutôt que les plagiant... En
tout cas, nous espérons pouvoir suivre l'évolution de ce groupe très
longtemps... |
Chronique par
Dom Baillon
Août 2013 |
01 - Black wolf (3:55)
02 - Hard as a really hard thing (6:00)
03 - Beholder (3:57)
04 - Call of Lethe (6:15) |
Paroles : Indisponibles. Ajoutez les paroles
ICI  |
Musiciens
: Jérémie Lloret (Chant), Alban Citron et Jonathan Jouenne (Guitare), Thibault
Paris (Basse), Charlotte Hurez (Batterie) |
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