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STEPHEN
"Chimère (Cette nuit là)"
1988
(EMI)


Discographie

Chimère (Cette nuit là) (1988)


Stephen ! Derrière ce pseudonyme se cache ni plus ni moins que Stéphane Bonneau, guitariste de l'âge d’or de Satan Jokers mais qui a aussi pris part à Stratos (qui deviendra Warning par la suite) et à Attentat Rock.

Autant dire un musicien incontournable de la sphère du hard rock français des années 80, qui en cette fin de décennie (1988) s’entoure du chanteur Jérémy Quiedeville et du claviériste Pierre Alexandre Noir, afin d’enregistrer pour EMI le 45 tours objet de cette chronique.

Ce disque, tiré à une cinquantaine d’exemplaires et jamais sorti officiellement, propose en fait un seul et unique titre, dans la mesure où la face B n’est autre que l’instrumental de la face A affublée d’un titre différent.

Ceci ne l’empêche pas de bénéficier d’un artwork de qualité pour lequel "Stephen" a mis les petits plats dans les grands avec une magnifique toile signée Isabelle De Kervalec, qui met en scène le trio sous les yeux d’une créature fantastique (une chimère version 80’s ?).

Un artwork qui interpelle, mais finalement pas autant que le look de nos trois garçons sur la photo figurant au verso de la pochette.

En effet, sur ce cliché nous sommes à des années lumières du style cuir et clous qui faisait frissonner d’effroi nos pauvres mères, et Stéphane et ses camarades nous rappellent visuellement, plus Depêche Mode ou Indochine que Judas Priest ou Iron Maiden.

Et "Chimère (Cette nuit là)", le premier titre du disque, ne permettra pas de rassurer les hard rockers virils et velus qui ont adoubé Satan jokers en 1983.

D’entrée ce qui frappe, c’est la prédominance des claviers. Et si les guitares restent néanmoins présentes, point de riff ici, le soin étant laissé aux claviers d’accompagner le chant.

Un chant suave qui donne un rendu quasi "variétoche", tandis que l’utilisation d’une boite à rythme en guise de batterie, confère un côté synth-pop à la musique ici proposée.

Un sentiment renforcé par la présence de violons (en fait joués à la guitare par Stéphane) et des paroles un brin fleur bleue, bien éloignées des thèmes alors en vigueur dans le milieu des rockers durs des 80’s.

Bref, à sa sortie, il est fort probable que cette galette n’a pas du faire long feu sur les platines des fans de hard rock mais est-ce là une raison pour mettre ce disque au rebus ?

En ce qui me concerne la réponse est négative, mais encore faut-il faire preuve d’un minimum d’ouverture musicale et à minima apprécier le hard FM ultra mélodique, voire même l’AOR sirupeux.

Car si vous appréciez ces sous genres du hard rock, il est fort à parier que vous pourrez trouver votre bonheur dans ce 45 tours où la mélodie est omniprésente, symbolisée par un refrain aisément mémorisable et surtout par un solo lumineux qui vient vous rappeler que vous n’avez pas ici affaire à n’importe qui.

Et à ce titre, la face B intitulée "Rapsody" mais qui est en fait la version instrumentale de "Chimère(Cette nuit là)", se révèle fort intéressante, car mettant particulièrement en valeur le travail de composition et la subtilité des arrangements réalisés par "Stephen" et son compère claviériste.

De plus, l’absence de ligne vocale permet aux apprentis guitaristes d’encore mieux apprécier la technicité et la mélodicité de Stéphane, en particulier sur le solo.

Vous l’aurez saisi, j’apprécie clairement le morceau proposé ici mais, et j’en conviens aisément, j’apprécie le hard rock ultra mélodique et il ne faut clairement pas s’attendre ici à quoi que ce soit dans la veine du Satan Jokers de la période 1982 – 1985 (Et ce même si celui-ci ne s’est pas interdit certaines expérimentations très mélodiques).

Vous voilà prévenus. A vous de voir à présent si vous avez envie de (re)découvrir ce 45 tours qui reste encore aujourd’hui facilement accessible sur le net qui plus est à un prix tout à fait raisonnable.

Pour être tout à fait complet, signalons que ces deux titres ont été réédités en 2011 sur un support CD qui était exclusivement disponible par correspondance auprès de Stéphane Bonneau, qui prenait le soin de graver et dédicacer l’objet, aujourd’hui quasiment introuvable.

Chronique par Lolo36
Janvier 2020


01 - Chimère (cette nuit là)
02 - Rapsody (Instrumental)

Musiciens : Stéphane Bonneau (Guitare), Jérémy Quiedeville (Chant), Pierre Alexandre Noir (Claviers)




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