Messages |
|
Tous les évènements
ICI |
|
CHRONIQUES |
|
STOCKS
"Eclats de Rock"
1984 (CBS)
Discographie
Enregistré en
public (LP 1982)
Ca m'fait tout drôle (Promo SP 1982)
Cocaïne (Promo SP 1982)
Eclats de Rock (LP 1984)
Elle me voit pas (SP 1984)
Elle me voit pas (remix) (EP 1984)
Tellement seul (SP 1986)
On fait pas partie... (Split SP 2001)
Trois (2002)
Se faire la belle (Promo MCD 2002)
|
Deux ans après un premier album enregistré en
public et couronné d’un joli succès (environ 30 000 exemplaires écoulés), les
nordistes sont de retour en cette année 1984 avec sous le bras leur premier
véritable album studio intitulé "Éclats de Rock".
Première constatation, ce n’est pas la Warner qui met cet opus sur le marché
mais CBS, la maison de disque qui veille aux desseins de Trust.
Et ce n’est pas là le moindre changement car niveau line up c’est aussi le grand
chambardement, puisque de la formation d’origine, seul Christophe Marquilly
(guitare et chant) subsiste.
Le bonhomme est désormais épaulé par une nouvelle section rythmique composée de
Arnaud Delbarre (basse) et Bobby Luccini (batterie).
"Elle me voit pas" ouvre l’album de manière un peu atypique dans le sens où le
morceau lorgne plus vers la variété burnée que vers le Blues Rock auquel nous
avais habitué le groupe jusqu’à présent.
Cependant la réussite est largement au rendez-vous et tout est bon dans ce
morceau, depuis le gimmick de guitare en son clair qui accompagne les couplets
(et sert aussi d’intro) jusqu’au refrain, en passant par l’assise rythmique et le
solo.
Tous les ingrédients concourent à faire de ce titre un véritable hit en
puissance et c’est fort logiquement que ce morceau fera l’objet d’un vidéo clip,
même s’il n’est pas forcément le plus représentatif du style du groupe.
Mais que les fans de la première heure se rassurent, Christophe Marquilly n’a
pas tourné le dos à ses amours et comme dit le proverbe : "Chassez le naturel, il
revient au galop".
En l’occurrence, dès le deuxième morceau dans le cas présent, avec le Bluesy "Le
walkman", un morceau à la filiation ZZ-TOP évidente (il me rappelle le "Jesus
just left Chicago" des barbus Texans, en particulier de par l’utilisation des
sons clairs) à tel point que l’on croirait même entendre jouer Billy Gibbons sur
certains passages.
Les nordistes aiment le Blues Rock et le confirment avec un "Le bistrot"
d’excellente facture qui sent le vécu, mais encore plus avec ce "Flash back" qui
remet au goût du jour les fameuses 12 mesures diaboliques pour un Blues très roots qui revisite tous les poncifs du genre.
Tourneries, solo d’harmonica, sans oublier la voix hyper grave qui donne encore
plus de relief à ce petit chef d’œuvre, à tel point que je me demande si c’est
bien Christophe qui œuvre sur ce morceau.
L’album continue avec un "Je vais craquer" qui me rappelle dans l’esprit "Ça me
fait tout drôle" du premier album, un excellent morceau où Christophe nous
régale d’excellentes parties de guitare ainsi que d’un refrain fort sympathique.
"L’indépendant" met en valeur la qualité de la section rythmique qui assure un
côté groovy qui ne se dément jamais tout au long du morceau, permettant au père Marquilly de se lâcher et de nous proposer là encore de jolis soli. Et puis,
comment ne pas tomber sous le charme de cet harmonica qui vient clore ce
titre en beauté.
"La tête à l’envers" se veut plus cool et met à l’honneur le touché de
Christophe, qui prouve ici que quelques notes bien senties ont parfois bien plus
d’impact qu’un déluge de triple croches. Toute la force du Blues en somme !
De Blues il est encore question sur "La nuit est tombée", avec ce jeu de question
réponse typique du genre entre le chant et la guitare (ou l’harmonica). Et puis
il y a ce magnifique solo à la slide qui vient donner encore plus de cachet à
l’ensemble, pour ce qui constitue un des meilleurs titres de l’album selon moi.
"Elle aime le Boogie"... et nous aussi ma foi, même si ici le tempo n’est pas si
élevé que ça. En revanche, Arnaud à la basse s’avère d’une efficacité redoutable,
donnant l’occasion à son leader de nous montrer, s’il en est encore besoin,
l’étendue de son talent de six cordiste.
A l’instar de "Flash back" la voix est à nouveau très grave et l'on n’a pas
l’impression d’entendre le timbre de Christophe.
C’est fort logiquement que "C’est bel est bien fini" vient achever l’album sur
un Boogie endiablé, permettant à Christophe d’exprimer toute sa dextérité tant en
rythmique qu’en solo, prouvant que le natif de Lille est l'un des tout meilleurs
guitaristes hexagonaux.
Au final, cet "Eclats de Rock" s’avère d’une excellente qualité et l’album dans
son ensemble est plutôt conforme à ce que l’on pouvait attendre du groupe, si ce
n’est le titre d’ouverture "Elle me voit pas" et son côté "variété" qui va
pourtant ouvrir la porte des USA au combo.
Le son et la production sont plutôt de bonne qualité, mais on pourra regretter ce
côté un peu clinique et froid qui enlève à mon sens un peu de cette chaleur
communicative caractéristique du style du groupe, que le fait de jouer live avait
d’autant plus exacerbé sur le 1er album.
Néanmoins, ce premier opus studio est selon moi un indispensable du (Hard) Rock
français qui confirme le talent immense de compositeur et d’interprète d’un
Christophe Marquilly, qui confirme ici qu’il est bel et bien l’âme du groupe. |
Chronique par
Lolo36 Avril 2011 |
01 - Elle me voit pas (3:36)
02 - Le walkman (4:05)
03 - Le bistrot (2:40)
04 - Flash back (2:53)
05 - Je vais craquer (3:37)
06 - L'indépendant (3:27)
07 - La tête à l'envers (4:05)
08 - La nuit est tombée (3:02)
09 - Elle aime le Boogie (2:28)
10 - C'est bel et bien fini (3:59) |
Musiciens
: Christophe Marquilly (Chant/Guitare), Arnaud Delbarre (Basse), Bobby Luccini
(Batterie) |
|
|