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THE
BLACKSTONE Co.
"Betrayed"
2019 (M&O)
Discographie
Betrayed (2019)
Old grim fairytales... (2022)
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Ces derniers temps le label M&O Music nous a
révélé de bien belles découvertes, tous styles confondus, dénichant dans les
contrées les plus reculées de notre pays, des groupes aux talents jusqu’à
présents mésestimés. En ce début d’année, il récidive de manière magistrale avec
la distribution du premier album des marseillais de THE BLACKSTONE CO.
Ce dernier est un projet créé par Marc Bohren (Chant/Guitares) et Eric Papagna
(Batterie) début 2014, se voulant la suite logique de leur précédente
collaboration au sein de IN THE DIVINE MACHINE qui a sorti l'album "Inner whispers" en 2011. Les deux protagonistes possédant quelques titres n’ayant pas
servis, ils décident de poursuivre l’aventure sous une autre mouture. L’écriture évolue vers un style Rock Metal fortement teinté d'influences Alter Bridge, Stone Sour ou autre Black Label Society.
Le line-up est rapidement complété, permettant ainsi aux musiciens de se
produire, partageant l’affiche de groupes aussi divers que Disconnect, Bukowski,
No One Is Innocent, Heart Attack, Gut Scrappers...
En 2017, THE BLACKSTONE prend sa mouture actuelle lorsque Marc Bohren intègre le poste de
Guitariste/Chanteur secondé à la six-cordes par Romin Mañogil. La rythmique est
solidement constituée d’Eric Papagna derrière les fûts et de Quentin "Bigman" Baïsset à
la Basse. Dotés d’un solide répertoire, les musiciens enregistrent leur premier
album l’année suivante. Il est mixé et masterisé au "HRH Studio" en Juin
2018 par Evan "The guest of anguish" Simon, qui participera par ailleurs à l’écriture de
certains textes et réalisera le Sound Design de ce nouvel album "Betrayed",
qui sort le 25 janvier 2019 chez M&O Music.
Ce premier méfait est composé de dix titres puissants aux riffs lourds et
mélodiques pour un rendu efficace. Il fait
référence de par son titre "Betrayed" ("Trahi") à l’histoire même de ce projet.
Un constat amer de notre société ou encore la démence qui sommeille en chaque être
humain…
"New birth" démarre de fort belle manière, magnifié par
un son massif et puissant, avec une production aux "petits oignons" qui rend un
parfait hommage à l’œuvre des marseillais. Le propos et le son sont résolument
lourds, sous la forme de Heavy Rock poisseux nous faisant d’office lorgner vers
le pays de l’Oncle Sam. L’ombre de Black Label Society, Nickelback, Stone Sour
et consorts, survole la musique de THE BLACKSTONE, sans tomber toutefois dans le
plagiat. La rythmique est implacable, servant un "matelas" idéal aux riffs et soli de six-cordes. La voix de Marc se marie parfaitement au registre.
Un premier morceau pesant rehaussé par un refrain efficace sur lequel le
vocaliste fait merveille. Les chœurs sont un réel plus.
Le groupe monte d’un
cran avec "Face of freedom" et sa rythmique implacable. Un cran qui ne
retombera plus ! Les sudistes ont trouvé la potion pour construire des titres
puissants, qui en d’autres contrées se révèleraient une ribambelle de hits !
THE BLACKSTONE nous propose un voyage auditif des plus jouissifs, n’hésitant pas
à varier les plaisirs. Proposant des passages plus posés, voire aériens, des
mises en ambiances à l’instar d’un "For a while". La voix de Marc se montre
plus suave, très mélodieuse sur les couplets avant d'exploser sur les
refrains. C’est tout simplement beau et on se laisse bercer avec délectation ! Tout en puissance,
THE BLACKSTONE happe
l’attention de l’auditeur avant de voguer vers des lieux plus mélodiques.
Les chœurs de "Twisted dreams" contribuent à l’impact du morceau.
Saluons une nouvelle fois le travail des guitaristes, que ce soit côté rythmique ou
soliste, qui font preuve d’un talent certain. Les titres sont plutôt longs, avoisinant
les cinq minutes, avec un "Face of freedom" dépassant même les six
minutes...
"Betrayer" se veut plus calme, proposant une entrée en matière mélodique
en Guitares/Voix. Les chœurs sont toujours présents. On pense voguer sur
une jolie ballade avant qu’au bout de deux minutes le tout s’énerve. La voix de
Marc est impressionnante, changeant de registre avec une facilité déconcertante
! Le titre reste néanmoins très mélodique, ponctué de très belles parties
instrumentales…
Retour aux côtés lourds avec "Leaving my soul" qui ne dépareille
pas avec l’entame de l’album. Un morceau qui aurait pu être court puisque le chant
s’arrête au bout de trois minutes, laissant place à de superbes soli, suivis
d’une petite partie instrumentale, alors que le son diminue crescendo jusqu'à "mourir" au bout de quatre minutes quarante-cinq.
La musique pleine de feeling ne manque pas de groove, à l’instar d’un
entraînant "The gift" qui s’offre en son milieu une accalmie, plus posée.
Une
ambiance apaisante, rehaussée par les chœurs montant crescendo vers des soli
monstrueux d’efficacité. Il est à noter que ce titre a fait l’objet d’un clip
visible sur
YouTube.
Une voix féminine démarre "Jerk", un morceau puissant à
l’instar de sa partie instrumentale monstrueuse, ponctué de riffs
bien gras aptes à relancer les débats avec une rythmique rouleau
compresseur, nous lassant groggy. Retour à la douceur
avec "Something" et cette longue intro de plus d’une minute trente. Le titre
évolue ensuite vers un Heavy Rock entrainant. Eric abat un boulot magistral
sur ses fûts, épaulé par la basse de Quentin, permettant ainsi aux gratteux de
nous gratifier une nouvelle fois de soli dont ils ont le secret, ponctués de
riffs bien accrocheurs. Les nuques de l’auditeur sont décidemment mises à rude
épreuve ! Le titre dépasse les six minutes sans que l’on s’en aperçoive !
Ce "Betrayed" se conclut avec "Orange M.F.", un morceau mené à cent à l’heure.
Si votre nuque avait survécue jusqu’ici, il y a fort à parier qu’elle aura du mal
à se remettre de ce titre. Très entrainant, le morceau est aussi le plus
court avec deux minutes trente au compteur. La piste se termine sur la voix d’un
jeune enfant que l’on devine être le fils de Marc. Un joli clin d’œil, et une
belle part de tendresse.
Avec ce premier album, les marseillais de THE BLACKSTONE mettent tout le monde
d’accord, "Betrayed" se révélant excellent de bout en bout avec des titres
savamment travaillés par des musiciens talentueux, un vocaliste au grain
rocailleux à souhait et des refrains "catchy" fédérateurs. Amateurs de Hard
Rock bien gras et mélodique, ruez-vous sur cet album, vous ne serez pas déçu ! |
Chronique par
Dom Baillon Mars 2019 |
01 - New birth (5:07)
02 - Face of freedom (6:28)
03 - For a while (4:47)
04 - Twisted dreams (5:18)
05 - Betrayer (5:04)
06 - Leaving my soul (4:47)
07 - The gift (4:37)
08 - Jerk (4:51)
09 - Something (6:09)
10 - Orange M.F. (2:47) |
Musiciens
: Marc Bohren (Chant/Guitares), Romin Mañogil (Guitares), Quentin "BigMan"
Baïsset (Basse), Eric Papagna (Batterie) |
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